Cheval naviculaire mais pas clair, véto réservée
Posté le 06/10/2020 à 21h42
/!\ ALERTE AU PAVES
Bonjour à tous.tes,
Je viens vers vous aujourd'hui, totalement perdue, suite compte rendue de ma véto: dit que mon cheval semble naviculaire, mais c'est pas claire, elle reste réservée. Je dois lui apporter en fin de semaine des radios réalisées il y a 7 ans pour comparer avec celles d'aujourd'hui, sauf qu'en l'absence de diagnostique totalement posé, de consignes claires, forcément mon esprit s'emballe, je suis dans le flou sur quoi va ressembler notre avenir, quelles seront les conséquences à court et long terme etc. En soit je connais le terme naviculaire, connoté très négativement, mais je ne sais pas exactement quoi mettre derrière. Les post ici parle de chose/conséquences très très différente, ce qui me perd encore plus...
C'est pour ça qu'aujourd'hui je me tourne vers vous, pour avoir un avis extérieur, neutre qui pourrait m'aider à comprendre la situation actuelle, et ce vers quoi cela risque de m'amener pour la suite.
Pour cela, je vous résume nos errances depuis le début:
- aout 2013, mes parents m'achètent un cheval de 7 ans, visite véto ok, aucun soucis avec.
- Septembre 2014: suite à un CSO ( prépa 80cm) mon cheval a une toute première boiterie. Visiblement un abcès ( conclusion après avoir sondé le pied + chaleur dans le sabot) suite a un clou qui aurait bougé dans le CSO ( ferré 2/3 jours plus tôt). Les éleveurs qui tiennent l'écurie enlèvent le clou, on met mon cheval au repos, douche + désinfectant de le pied. 1 semaine plus tard c'était largement finit( C'est ce même protocole qui sera toujours appliqué par la suite)
- Entre 2014 et 2019: quelques boiteries sporadiques, consécutives aux ferrages (abcès pour les pros de mon entourage) qui rentrent toujours rapidement (~1semaine) dans l'ordre. Mais vraiment très à distance les unes des autres, on se dit qu'il est sensible, mais pas du tout quelque chose de chronique/récurrent.
Cependant, en décembre 2014, suite au départ en retraite de son maréchal, intervient un nouveau, qui avait été recommandé ++. Malheureusement convient pas du tout, met mon cheval totalement sur les talons (+ gros problèmes avec 2/3 autres chevaux de l'écurie) on arrête après 2 interventions. Un nouveau maréchal arrive, remet bien tous les pieds sauf l'antérieur gauche qu'il n'arrive pas à récupérer. Il reste jusqu'en début 2019.
Début 2019, nouveau maréchal, travail vraiment beau, les 3 pieds seins sont vraiment magnifiques, et l'antérieur gauche est franchement mieux même si toujours pas à la hauteur des autres.
- septembre/octobre 2019: entrée dans les problème chroniques. Mon cheval se met à boiter de façon aiguë quasi systématique après ferrage, puis rapide amélioration. Fin de boiterie toujours dans les jours/la semaine suivant la boiterie. On pense que chaque fois c'est un clou qui créé un abcès comme pas de talon.
Plusieurs solutions sont tentées afin que la corne pousse + sur les talons et parois: mettre des fers postérieurs aux antérieurs, espacer les ferrage: rien n'y fait. Mon cheval boite suite au ferrage, puis va mieux ( mais je le trouve pas toujours nickel nickel dans ses allures, je le trouve sensible), puis referrage et rebelotte. Chaque fois les éleveurs y voient un abcès (après avoir sondé le pied + pied chaud), clou retiré, cheval mit au repos quelques jours et la boiterie passait (mais toujours cette impression de sensibilité, mais pareil c'est pas clair/ pas tout le temps). En revanche, en novembre la sensibilité s'accentue, il ne boîte pas, mais réactions de défense en réception de saut: 1 fois, 2 fois, 3 fois dans la même séance, c'est plus qu'un doute, j'arrête immédiatement le saut, je marche.
- Novembre 2019 je poste sur ce forum commençant à réfléchir sérieusement au déferrage( suite à une énième boiterie post ferrage, le lendemain ou surlendemain de la séance de saut ci-dessus), ce qu'on me recommande chaudement ici. J'en parle aux éleveurs chez qui mon cheval est en pension ( également éleveurs de mon cheval) ainsi qu'au MF: tous me déconseillent vivement, ont un discours alarmiste comme quoi ça empirerait la situation (pieds blanc, corne trop fragile, sable trop abrasif etc).
Leur solution: poser des plaques aux antérieurs.
- De fin décembre 2019 (pose des plaques) jusqu'au confinement, de ce que j'ai vue/sentie, ça allait vraiment mieux, cheval bien moins sensible et surtout qui ne boitait plus après ferrage. Reprise du saut: RAS, je pensais avoir trouvé la solution miracle.
- confinement jusqu'à septembre 2020: va bien. Evidemment de mars à juin je ne vois pas mon cheval, mais les éleveurs ne constatent pas de boiterie. De mon côté, à mon retour, c'est plus mitigé. Au travail, c'est majoritairement bien, mais parfois j'ai une sensation, un doute, mais rien de concret, c'est occasionnel et très léger. ( A savoir que depuis le début, autour de moi, on me dit que non, je suis devenue un peu parano, que mon cheval est chohotte voir simulateur, que c'est pas grand chose etc donc je fais confiance et j'entame pas de recherches approfondies. Après tout qui suis-je? C'est eux les pros, je m'inquiète trop pour mon cheval.)
- 14 septembre 2020: cheval de nouveaux boiteux 4 jours après sa ferrure avec plaques. Au début pas d'inquiétude: ça doit encore être un abcès dans quelques jours ça sera partit. Cependant, en ayant vraiment ma claque des fers, je décide de m'écouter, d'écouter mon instinct, je cherche un podologue pour faire déferrer mon cheval.
Malheureusement beaucoup de difficulté avec le podologue ( gros délais entre chaque mail, mélange une autre cliente et moi etc), n'est présent qu'une semaine toutes les 7 semaines etc, résultat: ne viendra pas tout de suite.
En parallèle le temps passe, cela fait 10 jour que mon cheval boite sans qu'une grande amélioration ne soit constaté au trot par ma DP ou moi ( pose quand même le pied, pas de boiterie franche/visible au pas et galop, mais boiterie toujours bien visible au trot). Je décide avec les éleveurs de faire venir le véto.
- 28 septembre: 1e intervention du veto. Constate bien la boiterie, pied chaud. Sonde, mais ne trouve pas vraiment de point sensible ( mais les éleveurs lui avaient retiré le fers et donné depuis 2j un antibio), gratte un peu, trouve pas de "point de d'entrée/sortie" d'abcès. Son hypothèse principale: un abcès très haut dans le pied (en couronne), qui durerait depuis longtemps et auraient causé les boiteries précédentes. Nous dit d'envelopper le pied 1 semaine dans des graines de lins tenues par un pansement pour faire murir l'abcès. Et que si au bout d'une semaine il boitait toujours: radio pour voir où exactement se trouve l'abcès pour aller lui même le crever, et vérifier si pas d'ostéite ou pb naviculaire.
- Aujourd'hui mardi 6 octobre: mon cheval ne boitait plus, mais je le trouvait toujours sensible. Je demande donc au véto de passer. ( Je ne pouvais pas être présente, j'ai eu le compte rendu il y a 3h au téléphone). Même cabinet mais pas le même véto. Elle constate bien que le pied est chaud, antérieur gauche engorgé ( première fois depuis que je l'ai), présence d'une sensibilité.
A la radio: On voit bien qu'il y a eu abcès, mais qui est maintenant partie. Sole très fine, et os naviculaire semble légèrement atteint, mais pareil, semble pas très net, reste réservée là dessus. Mais me demande de lui envoyer d'ancienne radio pour comparer avant de se prononcer.
Me parle de ferrure en oeuf, de fers à l'envers, d'éponges. Je lui demande son avis pour le déferrage ( après tout si ça la boiterie se déclenche suite à ça, ça pourrait les arrêter?). Elle me répond à voire, mais à mettre 100% au champs pour l'hiver ( de base j'aurais dit oui direct, mais cheval qui n'a plus passé l'hiver dehors depuis facile 11/12 ans, c'est rude et surtout très humide/marécageux dans mon coin de Normandie), donc à voir, mais j'hésite. Elle me parle aussi d'équiboots.
Mais sur le coup je suis sous le choque, j'ai l'image du naviculaire = retraite qui s'impose dans mes pensées. De son côté n'ayant pas un diagnostique définitif elle ne me donne pas vraiment de directives, d'idée de ce que va être notre future, ce que je peux encore envisager/ ce à quoi je dois me préparer. J'envisage milles scénarios etc.
Je ne pourrai lui envoyer les radios que samedi, c'est très long, vraiment, de rester dans le flou, les scénarios se bousculent. D'où ma recherche d'avis extérieurs pour rationnaliser tout ça, regarder la situation sans être gêné par l'affecte, qui de mon côté, me fait imaginer le pire.
Selon vous, d'un regard extérieur, je peux encore avoir l'espoir d'un abcès, d'une bleime ( l'a rapidement évoqué avant de repartir sur le naviculaire) et d'un possible retour dans l'ordre une fois déferré? Ou ça sent quand même fort le syndrome naviculaire..?
Concrètement s'il est navicualire vaudrait mieux une ferrure spéciale? Déferrer? équiboots? J'ai l'impression de lire tout et son contraire, ce qui me perd encore plus...