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Vaccin west nile
Posté le 10/12/2020 à 14h42
kaskade
Posté le 10/12/2020 à 14h42
Technique d’injection intra-musculaire chez le cheval:
Aiguille : selon l’épaisseur de l’aiguille on aura plus de chance d’emporter du « matériel » avec l’aiguille (poils, glandes sébacées, bouts de peau et saleté).
Propreté : contrairement aux croyances, il s’avère qu’un site d’injection sec est préférable à un site embardouflé d’alcool, de povidon iodé « Bétadine » ou autres pour ce genre d’injection. Le risque d’acheminer dans les tissus des souillures collées à l’aiguille est plus risquée.
Si on désire le best en désinfection, il faudrait raser le site, le dégraisser à la benzine médicale, une fois sec laver le site au savon povidon iodé, rincer et frotter avec un tampon de gaze stérile enduit d’une solution de povidon iodé, attendre que ça sèche et injecter profondément avec une aiguille montée ou non perpendiculairement à la surface, tout cela avec des gants stériles.
En pratique, on vise un endroit « propre ». Savoir s’il est préférable de réaliser l’injection directement ou passer un tampon de gaze propre sur le site sans frotter, juste pour chasser les poussières ou de frotter le site jusqu’à ce que le tampon ressorte immaculé, je ne saurai répondre… et je n’ai trouvé aucune étude à ce sujet.
L’important à mes yeux est que le cheval accepte l’injection sans broncher pour cela, il faut du calme, un bon teneur et un geste précis et ferme. L’aiguille doit être longue (40mm) et d’un diamètre le plus fin possible.
La manière d’injecter a beaucoup évolué, rien qu’en 50 ans de pratique. Il y a 50 ans la mode était, dans ma région, de tenir l’aiguille dans la main droite et de frapper plusieurs fois le site et lors du dernier mouvement planter l’aiguille. Ensuite d’une main parfois tremblante ajuster l’embout de la seringue à la tête de l’aiguille. Vérifier de n’être pas tombé sur des vaisseaux sanguins et injecter.
De nos jours on peut préférer une approche douce et ferme dans le calme. Flatter le cheval, le caresser, s’il est tendu, prendre un pied et reprendre contact avec lui en posant la main libre sur l’encolure, avec toujours plus de pression et une fois qu’il supporte cette pression, injecter tranquillement, toujours en gardant une forte pression avec l’autre main…. Ça fonctionne souvent très bien… On peut également avec sa main libre faire des gratouilles appuyées au lieu d’exercer une pression. Sinon faire un pli de peau et pincer.
A chacun son truc, mais toujours dans le calme ! Un cheval qui aura mal vécu une injection gardera un mauvais toujours souvenir, voire il reconnaîtra de loin le fautif.
Tout ce long laïus pour vous dire que de poursuivre votre vétérinaire en justice va être un travail fastidieux et contradictoire entre les experts.
Mes sources sont issues de Journées vétérinaires suisses à Fribourg, 1978 :
Prof.Dr. Arnold Müller, Chirurgische Klinik Vet.-Med. Fakultät der Universität Zürich:
Injekstionsstellen, Injekstionstechnik, Komplikation beim Pferd.
Prof.Dr. Heinz Gerber, Pferdeklinik, Fakultät der Universität Bern:
Begutachtungsfragen im Zusammenhang mit Injektions- und Infusionskomplikationen.
A cela, mon expérience de 51 années de pratique en médecine et chirurgie équine.