Doutes : faire une pause ?
Posté le 12/01/2021 à 21h42
zope
Posté le 12/01/2021 à 21h42
Bonjour tout le monde ! Je tiens à m'excuser pour la longueur du message à venir, je vais essayer de faire au plus cours.
Depuis plusieurs semaines maintenant, je suis emplie de doute. Doutes sur l'équitation, l'éthique de la pratique, les clubs et leurs pratiques plus que douteuses. J'ai été dégoutée, et le suis toujours un peu, mais ensuite est venue le temps de trouver de nouvelles voies, une nouvelle équitation, plus respectueuse, plus juste.
Cela fait bien longtemps que j'ai abandonné l'idée de performances sportives incroyables, non mon objectif est de travailler avec le cheval pour lui amener quelque chose, dans son respect physique et mental. Cela fait d'ailleurs des années que je me renseigne plus que ce que me propose l'équitation en club (c'est-à-dire quasiment rien pour ce qu'il y a à savoir). Aujourd'hui j'ai revu mes objectifs à la baisse : pas de direction de club, pas d'écurie de valorisation, pas de grand élevage. Non simplement un cheval avec qui apprendre la vie de proprio, cette relation unique et la belle équitation. J'aime toujours le saut et le dressage (surtout le dressage maintenant à vrai dire) et je veux continuer de progresser, mais pas à n'importe quel prix.
Je suis étudiante, dans une grande ville. J'arrive à continuer l'équitation grâce à mes parents. Le but pour moi est déjà de pouvoir décompresser et maintenir une santé mentale correcte en faisant ce qui me plaît à côté des cours (j'ai une santé fragile, l'équitation m'aide vraiment sur ce point). Le second objectif est de m'améliorer pour pouvoir offrir la meilleure vie possible et être le moins possible un fardeau pour mon futur cheval.
Seulement voilà le nœud du problème : je ne suis pas du tout en accord avec le nouveau club où je monte. J'ai fait la grossière erreur de changer à la va vite, sans vraiment analyser ce qu'on me proposait. Je me retrouve dans un centre où les chevaux vivent aux box en sortant très très rarement en dehors des cours. Plusieurs tiquent. Quand un cheval montre un signe de détresse "il fait son cirque". (Sans parler des mesures sanitaires absolument pas respectées mais c'est un tout autre sujet).
Les contenus des cours sont très différents de ce que j'avais connu jusque là : en plat on passe une heure à tourner en rond à la file indienne en alternant cessions et épaule en dedans. Au début j'étais convaincue que ce nouveau format allait m'aider car il demandait un effort physique beaucoup plus soutenu que ce à quoi j'étais habitué. J'ai du m'adapter et progresser dans ce sens, je me suis lancée dans le sport à la maison et la course à pied pour combler mon niveau. Seulement il y a très peu d'accompagnement "individuel", on tourne en rond à chaque séance en nous répétant nos mêmes défauts chaque semaine que je m'efforce de corriger. Seulement voilà en plus de ça je régresse depuis un an et demi. J'ai un galop 6 mais vraiment il n'a aucune valeur à mes yeux quand je vois ce que je fais. Pour le coup je sais que ça vient de moi et là dessus seules abnégation et pratique saura y combler.
Aujourd'hui ma question est : que faire ? Où aller ?
Je ne veux pas continuer dans un endroit qui n'offre pas de bonnes conditions de vie à l'animal. Je ne peux pas jeter l'argent de mes parents par les fenêtres alors je finirais mon année là-bas. Mais après ? Les autres clubs ne correspondent pas pour diverses raisons (accès, tarifs, philosophie équestre). Je suis exigeante c'est un fait, mais j'estime être en droit de le faire puisqu'il s'agit de l'argent qui n'est pas le moyen, du temps consacré à mes études et du bien-être des chevaux. Les demi-pensions pourraient être une option, mais pour pouvoir palier à une plus grande sortie d'argent, je vais devoir travailler et est-ce que j'aurais le temps de tout faire avec mon master? Alors peut-être arrêter et combler toutes mes lacunes sur le plan théorique en attendant de pouvoir reprendre où je veux en ayant le pouvoir financier et pratique de choisir mes enseignants ?
Je n'attends pas de réponses particulières à mes questions, c'est à moi de faire la balance. Je voulais simplement partager mon ressenti avec des personnes du milieu qui ont de l'expérience, parce que je n'en ai pas beaucoup dans mon entourage. Peut-être que beaucoup sont déjà passé.e.s par là en réalité ?
PS : Je ne tiens pas à juger les personnes chez qui je pratique actuellement en leur lançant la pierre, tout le monde n'a pas eu le milieu de vie et l'éducation qui permet d'être curieux et de s'ouvrir à de nouvelles voies. Chacun fait, parfois mal, avec ses moyens.