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Sellier harnacheur
Posté le 14/03/2021 à 10h59
romane_equit J'ai pas encore trop la solution pour les selles. Faire l'année d'artisan au pin semble aider un peu, mais clairement cela ne vaut pas les 9000? que tu y mets. Être en usine permet de vraiment bien se mécaniser, mais faut-il encore avoir la chance de faire tout les postes et c'est une affaire de plusieurs années (je te dirais entre 5 et 10 ans). A mon sens, les vrais bon selliers à l'heure actuelle sont ceux qui vont partir bientôt à la retraite, ils ont eu la chance de se former de manière plus traditionnelle avec un vrai système d'apprentissage sur plusieurs années.
Dans tous les cas faut arriver à engranger de l'expérience d'une manière ou d'une autre mais il n'y a pas de solution miracle. Faut faire les bonnes rencontres et tâtonner beaucoup de son côté.
Je suis encore dans le tâtonnement personnellement.
J'ai la chance d'avoir quelque bon contact lié aussi à mon copain (je suis très timide de base donc pas évident).
Après pour avoir parler avec un ancien d'antares qui a eu sa boîte puis a été le sellier de gt concept ce qui est aussi compliqué même si on est très qualifié (ce qui était son cas) c'est de trouver sa clientèle. Les gens font beaucoup plus confiances aux grandes marques et certains ne veulent pas investir dans autre chose aussi pour des questions de facilité à la revente.
Bref faire son trou c'est extrêmement compliqué entre avoir réellement les compétences (parce que tu en as toujours qui te ne font que lancer de la poudre aux yeux) et après avoir son marché faut ramer quelque temps.
Pour le moment je travaille dans une boite qui fait exclusivement de la réparation (c'est une activité annexe de l'entreprise qui ne fait pas du tout de sellerie de base) . C'est aussi top pour apprendre car tu vois tout un tas de montage différent. Ce qui est compliqué pour moi c'est que je suis seule donc je ne peux pas avoir quelqu'un qui me partage son expérience.
Pour des raisons d'ambiance dans l'entreprise et aussi d'envie personnelle je regarde à reprendre des études que j'avais arrêté suite à une dépression et qui c'était ce qui m'avait amener à ma formation en sellerie.
Bref c'est un secteur compliqué et beaucoup de gens y vont tout plein d'espoir et de rêves qui si ils ne sont pas anhilé dès la formation, le sont après quelque années.
Quand je regarde sur la promo de 13 dans laquelle j'étais on est plus que 4 à travailler dans le secteur 2 ans après la fin de la formation. Une est dans une usine de maroquinerie, deux ont leurs entreprises, et moi.
Sur les deux qui ont leur boîte, un a un mi-temps à côté pour manger et l'autre est très soutenu financièrement et s'amuse à faire des prix ultra bas pour vendre du coup, ce qui me fait douter de la pérennité de son affaire.