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Cheval sauvage
Posté le 27/04/2021 à 15h52
vanda20
Posté le 27/04/2021 à 15h52
Salut,
Quand j'étais au lycée, mes parents ont récupéré un poney (konik x welsh) de 3 ans, encore entier (un "éleveur" vieillissant vendait la plupart de son cheptel une bouchée de pain car il n'arrivait plus - du tout - à gérer, sinon c'était boucherie).
Élevé en troupeau dans plusieurs hectares, aucun contact avec l'humain, jamais vermifugé/paré/vacciné/manipulé. Il avait juste été chopé au lasso un peu plus d'1 mois avant qu'on voit l'annonce et qu'on se déplace pour le voir, mis dans un box minuscule (sorte de stabu avec des boxs faits de barrières galva), licolé et pucé à travers les barrières. Pas de sortie, nourri au mauvais foin et au granulé pour cheval de sport. Évidemment inapprochable car apeuré et trop plein d'énergie.
De notre côté on avait de la place, des copains bien éduqués/manipulés (donc déjà de l'expérience avec la gestion de chevaux à la maison, y compris de poulains) et aucune volonté d'en faire quelque chose mis à part qu'il devienne si possible un poney de compagnie sympa, manipulable sans soucis.
À savoir que c'est toujours un peu un pari : en l'occurence ça a pris du temps pour le mettre en confiance, le licoler, pouvoir lui faire n'importe quels soins, etc, mais c'est devenu un poney super sympa, en prime il a une bouille en or.
Il aurait été plus marqué par le manque de contact avec l'humain, ou ses traumatismes, on aurait dû faire avec car il était invendable : il faut en être conscient au moment où on prend la décision de récupérer un poney comme ça car ça demande vite beaucoup d'investissement (en terme de temps, d'argent, de prise de tête).
Pour revenir au sujet du post, on a dû y aller 2 fois pour pouvoir l'embarquer.
La première, on a écouté le vendeur qui jouait au cow-boy.
Grosse erreur, poney qui s'est échappé. On a choisi de revenir un autre jour plutôt que d'insister.
Deuxième tentative, à notre manière cette fois - aussi imparfaite soit-elle.
On l'a "sédaté" au Vetranquil mélangé à sa ration. Une fois que ça a fait effet, on l'a emmené jusqu'au van (2 place, assez lourd - qu'on ne pouvait pas coller à la sortie du bâtiment) en l'encadrant de chaque côté (2 personnes, 1 à gauche et 1 à droite de la tête avec des longes de travail attachées au licol qui permettaient de ne pas l'apeurer en s'approchant trop, mais de garder le plus de contrôle possible sur ses mouvements) puis on l'a embarqué avec une longe gentiment passé derrière la croupe. Tout ça sans agitation.
Franchement, être obligé de mettre un cheval non manipulé et apeuré dans une boîte, dans des infrastructures absolument pas faites pour ça, c'est forcément insatisfaisant car dangereux pour le cheval et les humains. Mais parfois, on a pas le choix, et pas le temps de prendre le temps justement. Donc il faut faire au mieux, en essayant de limiter les risques pour tout le monde en premier lieu, et en essayant de ne pas en faire un expérience traumatisante vis-à-vis de l'humain pour le cheval qu'on récupère en deuxième lieu.