Question aux entraîneurs de trot

je connais le monde du trot , et celui de l'équitation , j'ai envie de vous répondre de faire comme si le cheval était neuf , les entraineurs n'ont pas tous le même rapport à leurs élèves , donc il faudrait plutôt voir comment il a été géré chez son entraineur à lui .Vu comment vous avez procédé avec lui depuis que vous l'avez , son comportement actuel me semble bien plus capable de vous orienter que des infos générales sur l'entrainement .

Je pense qu'il y a autant de façons de faire en course qu'en équitation classique.

Dans l'élevage de mes chevaux les poulains apprenaient la longe, les longues rênes, supporter un tapis, un surfaix. Puis ils partaient en pension chez un entraîneur qui faisait le débourrage.

Les chevaux allaient en balade avec le sulky donc une certaine habitude de l'extérieur même si uniquement attelé.

Ils ont connu le marcheur aussi.

Les jeunes n'étaient pas forcément tous debourrés à la selle.

Après, la technique... Ça dépend non seulement de l'entraîneur mais peut être aussi de la personne qui s'occupe du cheval, pas forcément le patron.

elicendi Merci de ta réponse !

En fait, je me demande au niveau des bases, en équitation classique on a les mains que l'on utilise d'une certaine façon, les jambes d'une autre etc

Donc je sais que c'est propre à chacun, mais je pense qu'en ayant plusieurs expériences je pourrais en ressortir une vision globale.

Quand je dis "entraîneur" ce n'est pas seulement le patron, c'est ceux qui participent à l'entraînement en général

marion972 donc pour répondre à ton interrogation précisément sur les mains , il n'y a justement aucune correspondance entre ce qui est nécessaire pour trotter et ce qu'on va attendre d'un cheval de selle : d'un côté un appui lourd pour s'équilibrer dans la vitesse , d'un autre côté une cession et une décontraction pour aller vers un véritable équilibre ( en course le trotteur court après son équilibre en s'appuyant sur la main.ou l'enrenement ) .
Il faut repartir de zéro, surtout qu'un trotteur en plus apprend à tourner avec le sulky , donc à l'inverse de l'incurvation , en se verrouillant latéralement

anemone47 Merci, je comprends mieux les appuis sur le mors que j'avais avec mon premier !

Ça permet de mieux comprendre les "réaction" !

Et oui, le travail sur l'incurvation est un gros boulot ! On commence avec le travail à l'épaule

Pour moi ça n'a pas d'interét de savoir comment eux ils font, car ils n'ont pas du tout le même besoin, la même finalité. Un trotteur est avant tout un cheval, qui va comprendre un "nouveau" débourrage avec de nouvelles aides, ils ne comprennent pas forcément que des codes special trottzouille. J'ai du mal à ètre claire mais si on veut un bon cheval de loisir, l'entrainement façon trotteur ça n'a aucun intérèt pour nous.

liti33 je ne suis pas d'accord du tout !
OK, ls techniques des entraîneurs de trot n'ont aucune utilité en CSO ou en attelage de compétition, mais il me semble indispensable de savoir en quoi consiste le précédent travail de cheval.
Parce qu'avec un réformé on ne part pas d'une page vierge, mais d'un cheval qui a déjà appris des codes et une façon de "bien" faire. Si on ne connaît pas ces codes, on ne comprend pas les réactions de son cheval. D'où le million de trotteurs dits "compliqués" dans la bouche et qui tirent ...

liti33 Oui et non, rien que le message qui explique l'appuie sur les mors permet de comprendre le comportement qu'ils peuvent avoir

pcql C'est tout à fait ça ! Merci d'avoir su dire clairement ce que j'essaie maladroitement d'expliquer

Je rejoins en partie l'intervention de liti33 car ce qui compte maintenant c'est bien de reprendre le cheval à zéro, sans préjugé.

Prendre en compte les particularités de la race (la morphologie des trotteurs les prédispose au trot, à l'horizontalité, à l'accélération, le port de tête et notamment l'angle tête/encolure qui déclenche le trot du trotteur avec son équilibre et sa projection si caractéristiques, un mental généreux souvent résistant à l'effort et la douleur,...) particularités qui appellent donc des adaptations, de la vigilance, dans la façon de les travailler.

Oui il est intéressant de savoir quelques points sur la façon dont ces chevaux sont formés en première intention : l'appui, l'interdiction du galop, ...
Mais finalement, les orientations prises sur la première formation génèrent des problématiques assez classiques en équitation dont les réponses sont les mêmes quel que soit le cheval : l'objectif de diminuer/retirer l'appui, la stabilisation/le cadencement des allures, et la prise de galop par équilibre avec tous les préalables universels que cela induit.
Si on prend en compte les spécificités de la race en y adaptant la méthode de travail pour atteindre les objectifs universels, il n'y a pas de raisons que ça coince.

C'est comme pour toutes les races avec des morphos et des fonctionnements un peu spécifiques, comme par exemple les PSar, les frisons... Il ne faut pas chercher à les faire rentrer dans un moule, il faut juste adapter la façon dont on les travaille et accepter leurs particularités et que le résultat puisse être très bon tout en intégrant ces particularités.

Que le cheval soit un trotteur réformé ou un SF vert, la mise en équilibre, la cadence, le galop monté, les départs en équilibre, les préalables sont les mêmes, la différence c'est le temps qu'il faudra y consacrer et le nombre d'étapes avant d'atteindre l'objectif. c'est logique. Plus le cheval est initialement loin de l'objectif, plus il faut multiplier les étapes et consacrer de temps.

Je pense que couagga a mis le doigt sur un fait plus important que le travail fait antérieurement , c'est de tenir compte des capacités physiques et d'allure de ce jeune cheval, les trotteurs ont un modèle et des allures particulières ( innés, liés à la sélection sur l'usage pour la course ) qui vont expliquer certaines difficultés, et dicter la progression du travail.

anemone47




Pour moi, c'est le point le plus important