Confiance à l’obstacle

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Poney_de_cso

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Confiance à l’obstacle
Posté le 10/04/2022 à 23h11

Hello hello
Je vous explique un petit peu mon problème hihi
En bref, j’ai une super ponette avec qui je tourne en club 2 et en club 1, bémol, j’ai peur. Je ne suis pas en confiance quand je suis à cheval, je me pose beaucoup de questions pour que la foulée sorte bien, résultat ça finit en catastrophe.
Je suis retournée en club 3 pour reprendre confiance après une mauvaise club 1 et c’était exactement pareil.
Alors pour les petits peureux comme moi, comment avez vous fait pour faire disparaître cette peur à cheval ? J’ai vraiment tout essayer… Je ne comprend pas le problème, j’avais pensé pourquoi pas faire une communication animale sur ma ponette et une séance d’hypnose ou autre pour moi… Qu’en pensez vous ?

Liti33

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Confiance à l’obstacle
Posté le 10/04/2022 à 23h31

Bonsoir.
Qu'est ce qui peut donner l'impression d'avoir besoin d'une communication animale avec la ponette? Elle charge? Rétive, dérobe? Si la reponse est non, c'est que le soucis est ailleurs.
Tu as peur de quoi? Peux-tu le dire? Un bon coach, un vrai, doit pouvoir aider à faire évoluer cette situation, ou alors passer par un cours "d"étho", ou d'équitation en conscience, ça peut aider aussi....

Fandada

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Confiance à l’obstacle
Posté le 10/04/2022 à 23h59

L'obstacle n'est pas une obligation et la compétition encore moins.
Tu peux aussi te recentrer sur ta progression et ton travail du cheval.
C'est en maîtrisant les choses que la peur s'efface.

Badmonster

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Posté le 11/04/2022 à 00h20

Est ce que tu sais ce qui te fait peur exactement ? La vitesse ? La hauteur ? Le saut ? La peur de tomber ?

Sinon la foulée, tu t’en fiches ! Concentre toi sur ton tracé et ton galop, et a juste rester à ta place, et la foulée sortira suffisamment bien pour ce qu’il y a à sauter. Un peu grand, un peu près, tant que tu es à ta place le cheval pourra s’adapter. Par contre, si tu cherches à bricoler une foulée, tu vas t’agiter dans les dernières foulées, changer le rythme, déséquilibrer et déstabiliser ton cheval. Si en plus tu te trompes de foulée et que tu passes les épaules devant, ou que tu te mets à pousser, c’est là que le cheval risque de s’arrêter ou de dérober ou de mal sauter.

Donc concentre toi de loin sur ton galop, sur ton tracé, regarde loin et juste reste à ta place et attend. Globalement dis toi que dans les trois dernières foulées tu ne devrais toucher à rien :)

Lutin01

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Confiance à l’obstacle
Posté le 11/04/2022 à 07h16

J'ai eu un mono une fois qui nous a raconté qu'à un moment donné alors qu'il visait la formation BP, il était complètement bloqué à l'obstacle. Plus moyen de sauter ne serait-ce que 90 cm sans que ça passe mal. Pareil il réfléchissait trop. Il a eu un prof qui l'a fait sauter en fermant les yeux, et en lui demandant de se concentrer sur son ressenti. Ça l'a empêché de vouloir tout calculer, tout maîtriser, d'anticiper des possibles fautes. Et c'est ce qui l'a débloqué. Se fier aux sensations, ça marche quand même beaucoup comme ça l'équitation.

Argamelle

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Confiance à l’obstacle
Posté le 11/04/2022 à 09h57

le problème c'est que la peur conduit à de grosses difficultés parce qu'elle conduit à se "recroqueviller", à rester figé sans prendre en compte les éléments à modifier (plus d'impulsion à demander, plus de mobilité des épaules, plus de soutien dans le dos et les mains, plus de report sur les hanches ... Que sais je)

C'est a peu près gérable sur le plat avec des exercices simples et un cheval sympa, qui acceptera de faire pas trop mal avec un cavalier en déroute

Mais c'est en général très compliqué sur l'obstacle parce que même sur petit, pas assez d'impulsion, un cavalier qui ne suit pas... C'est très handicapant pour le cheval et souvent à la fin, il dit merde.

Une seule solution : faire diminuer la peur.

Je n'ai pas dit "la nier" comme on voit souvent, c'est à dire des cavaliers morts de trouille sur tout le parcours mais qui font quand même, verdâtres, en essayant de plaisanter : ça ça passe quand le poney est brave ++ et que le parcours est petit. Quand on montera les obstacles, ça ne passera plus. C'est une des raisons pour laquelle, (je pense) passé un certains stades, les cavaliers ne sautent plus : ils ont montés trop vite les échelons parce que le cheval faisait à peu près tout (ah, les chevaux de club qui savent lire et écrire ) Une fois qu'ils montent un cheval qui fait moins tout seul, ils se font peur. Et l'orgueil fait qu'ils ne veulent pas descendre de niveau et reprendre du début, alors ils se font encore plus peur, puis ils arrêtent

Je n'ai pas dit non plus "faire disparaître la peur". Parce que la peur, c'est le signal que quelque chose ne va pas, que tu ne maîtrise pas toutes les données du problème. C'est un excellent indicateur pour te signaler que "l'oxer de 1.20 m à l'arrache sur pompon sortant du pré" ce n'est peut-être pas l'idée du siècle, et que tu ferais mieux d'aller travailler l'amplitude de tes foulées sur une ligne de deux cavalettis

"faire diminuer la peur", ça paraît tellement évident qu'on dirait une vérité de la Palisse.
Mais en réalité, c'est un travail de longue haleine, parfois toute la vie

Parce que la peur, c'est ce qui a été créé par la nature pour garder l'animal en vie. Les animaux trop téméraires se font manger ou ont des accidents.

La peur est un système très complexe lié au cerveau : le cerveau signale un danger et du coup prépare le corps à pouvoir y faire face. C'est totalement indépendant de la raison et de la volonté. C'est aussi impossible à court circuiter, pour faire cours : espérer tromper un système aussi complexe en disant "non je n'ai pas peur", ça doit bien faire rire les neurones de l'amygdale

Inutile donc de raisonner quelqu'un qui a peur : ça n'est pas une réflexion consciente. Pour la même raison, expliquer à quelqu'un qu'il ne devrait pas avoir peur ("ce cheval est vraiment gentil") n'a pas d'intérêt. Et les cavaliers qui nient le problème "tu vois, ça passe hein, il suffit de se forcer" se font du mal parce que au bout du compte, le cerveau te fait payer cher de passer outre cette émotion : on finit souvent par ne plus ressentir que la peur et aucun plaisir.

Ce qu'il faut, c'est que le mécanisme de détection du danger ne se mette pas en route : beaucoup plus facile à dire qu'à faire, et surtout quand il s'est déjà mis en route une ou plusieurs fois (c'est censé te garder en vie, donc forcément, les situations que tu as déjà détecté comme dangereuse avant sont détectées encore plus tôt après - pour que tu puisse réagir plus vite - )

Donc il faut rééduquer ton cerveau pour lui expliquer que l'équitation, et l'obstacle, ça n'a pas de raison de faire très peur.
Pour cela, il faut reprendre avec des situations ou tu n'as pas peur du tout : des exercices très simples, que tu maîtrises très bien, avec un cheval très sympa et qui connaît bien son boulot.
Pas de précipitation : si le moment ou tu n'as pas peur c'est au pas, ben tu vas au pas. Jusqu'à ce que tu n'ais pas peur au trot non plus.
Et à chaque fois que tu ne te sens pas à l'aise, tu rétrograde de manière à avoir cette sensation de maîtrise : c'est très important.

Donc si ton problème c'est les obstacles à partir de 50 cm, ben tu mets 30. Si tu n'es pas à l'aise au trot, tu fais au pas... Ainsi de suite. (et pas de gniangnianteries : un tracé correct, c'est aussi dur au trot qu'au galop) Et beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail sur le plat : la direction, l'impulsion, rassembler, repartir ... Sentir qu'on maîtrise sur le plat permet de se détendre.
En fait, la peur à l'obstacle, chez moi en tout cas, c'est surtout le révélateur que quelque chose ne va pas dans la manière de monter sur le plat.

Leif

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Posté le 11/04/2022 à 15h23

Je n'étais pas rassurée en saut, et mon cheval est une vrai fusée, je paniqué vite à l'idée de perdre le contrôle

J'ai changé de coach et là c'était juste merveilleux

Un cheval qui se donnait sur des parcours (d'entraînement) côtés à 1m20
Une sensation de ouf à chaque saut !

Bon suite à quelques soucis de santé et un changement de propriétaire de l'écurie on a arrêté le saut

Mais clairement des fois, le coaching n'est pas adéquat à sa façon de monter et d'appréhender

Pour te dire je suis passée de pas rassurée pour sautiller 50 cm à enchaîner 1m20
En dressage je suis passée du poney promprom carrière à la reprise de dress (on était pas encore aux pirouettes, mais tout de même, j'ai jamais eu autant de simplicité à faire des épaules en dedans !)

Et je précise que j'écrivais sur une page vierge car j'ai eu mon cheval à ses 3 ans et j'ai finis le débourrage et l'ai formé pour le reste

La confiance ça s'apprend, et parfois la pédagogie manque aux coachs

Kaywest

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Posté le 11/04/2022 à 15h52

Hello,

je suis une flippée de l'obstacle (pourtant je fais du CCE en niveau CL - Amateur 2/1)
La peur que j'avais c'était de mal faire et de mettre en difficulté le cheval.

je n'avais pas tellement peur de la chute, mais plutôt de planter le cheval.

ce qui m'a aidé c'est de monter une jument inarrêtable et pétée de force. Avant je paniquait dès que les obstacles étaient au delà d'1m05... et le fait d'avoir sauté vraiment gros avec cette jument (1m30-1m40 et même 1m50 a 2 reprises ...), ça m'a énormément débloqué sur la hauteur.

J'ai aussi compris un truc = plus on en fait moins bien ça se passe. c'est le cheval qui saute, pas nous.

Du coup, j'ai fais des séances et me mettant en équilibre et en laissant le cheval faire. on se rend rapidement compte qu'on intervient bcp trop et qu'on se fait des noeuds au cerveau

je suis totalement d'accord avec totox l'idée c'est de banaliser sur des exo avec lesquels tu es à l'aise : barres au sol au début, puis on monte au fur et a mesure.. on s'arrête avant d'avoir peur. Et on y va que si on a envie d'y aller quand c'est plus haut.

ce qui m'aide bcp aussi c'est de compter mes foulées : du coup mon coach me met pas mal de lignes. Quand on connait le nombre de foulées, on sait si on doit ralentir, ne pas bouger ou demander du galop etc... cest plus facile et c'est plus rationnel car c'est calé, on a moins peur de se tromper.
De respirer aussi en comptant : quand j'arrive dans la zone d'abord (même a 10 foulées, je compte). ça permet de mettre un tempo régulier et de ne pas céder à la panique en jetant le cheval dans l'obstacle ou au contraire en le ratatinant.

Sur mes parcours en concours c'est pareil : je compte un maximum mes foulées pour rester concentrée

Salem

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Posté le 11/04/2022 à 19h59

Étant plus jeune j’ai eu une super jument mais ma peur de l’obstacle me bloquait, j’ai fait beaucoup de petites hauteurs pour dédramatiser, ça a fonctionner

En prenant de l’âge et pas mal de poids, rebelotte, flippée comme pas permis et pourtant, ma petite demi trait est une assurance vie, même quand j’arrive n’importe comment lol, j’ai appris à faire confiance en ma jument, je ne fais pas de gros trucs mais je m’éclate
Et puis, si je ne me sens pas et bien, je ne vais pas sauter, il y a tellement de choses que l’on peut faire avec nos loulous
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