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Entretien mors en cuirs
Posté le 16/04/2022 à 09h42
tatata
Posté le 16/04/2022 à 09h42
Préambule (pour l'auteur): on ne parle pas d'un mors en cuirs, mais d'un mors en cuir. Il s'agit du cuir en tant que matière; et, d'ailleurs, pour enrober un mors de cuir, on n'utilise qu'une seule pièce d'un seul cuir.
Les peaux animales sont tannées pour devenir du cuir, ce qui leur assure une bonne conservation et permet de les travailler. Il existe différentes méthodes de tannage mais, dans tous les cas, il n'y a lieu de n'effectuer ce tannage qu'une seule fois: il n'est pas question de tanner à nouveau un mors en cuir. Certaines méthodes de tannage utilisent uniquement des produits d'origine végétale (ce qui peut produire des confusions de vocabulaire, car il s'agit de cuir animal, et pas de 'cuir végétal'), mais il ne s'agit pas du tout d'huile.
L'enrobage d'un mors avec du cuir sert à adoucir le contact de ce mors avec la bouche du cheval. Etant plongé en permanence dans un milieu aqueux pendant toutes ses périodes d'utilisation, ce mors, plus que toute autre pièce de cuir du harnais, aura besoin d'un entretien particulièrement fréquent et régulier; à défaut de quoi, il va durcir, n'adoucissant plus du tout son contact avec la bouche, puis se fissurer, provoquant un risque de blessure par pincement.
Je suis dubitatif quant à cet entretien avec une huile telle que l'huile d'olive. Il faut considérer que ce mors, imbibé d'huile ou de graisse (parfois appelée baume, mais c'est la même chose), n'a pas pour vocation d'être consommé par le cheval, mais seulement léché: l'utilisation d'une huile d'origine animale n'a donc rien à voir dans ce cas avec l'engraissement de bovins avec des farines de poisson.
Je préconise donc d'utiliser des produits destinés à l'entretien du cuir, c'est-à-dire, soit de l'huile proche de l'huile de pied de boeuf, soit des graisses à cuir. S'il faut en mettre souvent (de préférence une fois que le cuir a séché), il n'est pas nécessaire d'en mettre beaucoup, et on peut aussi l'essuyer avant utilisation, ce qui permet d'enlever tout ce qui n'aura pas pénétré.
Un cheval pourra avoir une réaction de rejet lors de la première introduction dans sa bouche d'un cuir graissé: ce ne sera pas forcément une réaction de dégoût, mais de surprise, et il peut très bien s'habituer à ce goût, et même, pourquoi pas, l'aimer.
Certains ont mentionné plus haut l'utilisation de cire d'abeilles: utilisé en sellerie, ce produit sert surtout à la protection des fils de lin, et pratiquement pas sur le cuir; à effet imperméabilisant, il ne n'entretiendra absolument pas du cuir placé dans la bouche du cheval. Mais, si certains veulent absolument que le cheval reçoive un goût agréable quand on lui met son mors, ils peuvent l'enduire de miel juste avant cet instant (mais ce miel n'aura pas contribué à l'entretien du cuir).