@lili111008383 aucun problème pour travailler un cheval dans son pré. C'est une vue de l'esprit (très anthropomorphique) qu'il ne faut pas mélanger lieu de liberté et lieu de travail.
De plus, cela sous-entend que le travail est désagréable, ce qui devrait être faux...
Pour le R+ je laisse les pro répondre
Je ne crois pas que ce soit une vue de l'esprit anthropomorphique, ni que cela soit associé au fait que le travail est négatif. Je trouve cette interprétation très dans le préjugé.
Simplement, dédier un lieu spécifique au travail permet au cheval de se mettre mentalement dans une autre disposition favorisant la concentration. L'environnement reste riche à observer mais il n'y a pas l'appel de l'herbe ou des copains. Donc pour certains sujets, distinguer le lieu de travail du lieu de liberté et de repos me semble important. Ensuite si le travail est négatif oui, le lieu sera assimilé à une situation négative, et si le travail est positif, satisfaisant la curiosité naturelle des chevaux, associé à une interaction sociale inter-espèce agréable et pleine de bénéfices sensoriels, alors ce lieu participera de lui-même à la motivation du cheval parce qu'il s'y sentira bien.
Après si l'humain lui-même part du principe qu'un tel lieu est une punition, que le travail demandé est obligatoirement une corvée pour le cheval ou que sa seule présence auprès du cheval est obligatoirement pénible pour le cheval, c'est sûr que cette vision négative aura un impact négatif sur le cheval, qu'on soit dans le pré ou dans un lieu spécifique.
Je pense que l'aspect agréable d'un lieu, d'une interaction ou d'un objet ne dépend que de la façon dont on l'utilise.
Ensuite,
lili111008383, pour répondre plus précisément à la question du sujet, la jeune jument est en apprentissage. Ce qu'elle perçoit d'une situation ou d'un lieu lui est propre et répond à ses critères d'évaluation en tant que cheval. Donc sa logique peut échapper à ta logique. C'est pourquoi elle peut passer aisément dans un sens et pas dans l'autre.
Ce qui signifie qu'il faut faire preuve de patience, comme tu l'as fait. Rester calme et encourageante, procéder de la même façon à chaque fois pour l'aider à passer dans le sens qui lui pose problème. répéter cela autant de fois que nécessaire jusqu'à ce qu'elle intègre qu'il n'y a pas de souci et n'en fasse plus cas. ça peut prendre quelques jours, quelques mois, peu importe, si tu es calme et constante, si tu ne la brusques jamais et qu'elle expérimente ce passage difficile de nombreuses fois sans qu'elle n'en retire aucun préjudice, elle va finir pas en faire une formalité.
C'est le principe même de l'apprentissage chez les jeunes chevaux qui découvrent tout et peuvent s'émouvoir de chose nous échappant. Il me semble important de toujours leur accorder tout crédibilité et les aider à comprendre, assimiler, dédramatiser.