indji
C'est gentil. Je te trouve pourtant assez clair

Je vais essayer quand même
Bonjour
trefla4feuilles
J'ai l'impression que tu ne maitrise pas encore très bien le travail à la longe. Est-ce le cas ?
Longer s'apprend, si tu ne sais pas du tout le faire, l'idéal serait de commencer par prendre 1 ou 2 leçon de longe avec quelqu'un d'aguerri.
Comme cela a été dit, tout harnachement posé sur le cheval va exercer une pression.
Mais toute pression n'est pas obligatoirement un problème dans la mesure où tu n'agis pas avec excès. La communication avec le cheval passe aussi par des contacts tactiles dont l'intensité peut varier sans forcement engendrer une douleur pour le cheval. Derrière ce mot de pression, les nuances sont nombreuses. Sur un écran tactile on exerce une pression infime mais ça reste une pression, pareil quand on utilise le clavier de l'ordinateur, un interrupteur ou qu'on cire ses chaussures
On peut avoir autant de délicatesses et de variations dans nos contacts avec les chevaux.
La douleur intervient lorsqu'il y a un excès d'intensité ou que le matériel est mal positionné ou que ce matériel est inadapté.
Les enrênements contraignent les chevaux dans des postures inadéquates. Même réglés larges ça reste toujours la recherche d'un cadre de contraintes, sinon on n'en mettrait pas
Or si les chevaux ne vont pas spontanément dans une attitude, c'est qu'ils n'en sont pas capables physiquement ou mentalement. Le travail doit progressivement leur donner les aptitudes pour qu'ils modifient progressivement leur attitude d'eux-mêmes. C'est long et c'est normal, c'est le temps nécessaire au corps pour modifier son fonctionnement, développer les muscles adéquats, trouver du confort dans une nouvelle attitude. Donc, partant de là : les enrênements ne peuvent en aucun cas faire le travail de la longeuse et du cheval. L'enrênement est bête et méchant. Son seul intérêt existe dans des situations thérapeutiques particulières en complément d'un protocole précis de travail et sur du court terme.
Un licol plat bien mis et à la bonne taille n'engendre pas de douleur sauf à tirer dessus comme une brute. Il est néfaste de longer sur le mors même si plein de gens le font hélas. La personne qui longe sur le mors n'a aucun ressenti réel de la force des pressions qu'elle exerce sur la bouche. C'est pervers et délétère.
Avant de mettre un cheval sur un cercle à quelques mètres de toi et le faire tourner, il faut lui apprendre les codes de la longe. En l'occurrence apprendre à marcher au pas plus ou moins à distance de toi sans tirer sur la longe et dans une allure régulière. C'est aussi à ce moment qu'on instaure les codes vocaux pour se mettre en marche, ralentir, arrêter. La mise sur le cercle se fait progressivement.
Ce qui est très important lorsqu'on longe, c'est surtout de ne pas installer les chevaux sur des cercles trop petits, ni répéter indéfiniment ces cercles, de ne pas les maintenir durablement dans les mêmes attitudes et sur les mêmes figures. Moins le cheval est aguerri dans le travail à la longe, plus il faut veiller à longer large et peu de temps.
Pour tous les chevaux longés, il faut beaucoup varier les tracés, changer régulièrement de main, donner des pauses, faire des lignes droites régulièrement, ne pas monter dans les allures trop vite, éviter le galop tant que le cheval n'a pas clairement construit son équilibre, sa cadence et sa force musculaire.
Tous les chevaux sont asymétriques, plus ou moins, mais ils le sont tous. Il faut respecter cela en commençant toujours par travailler à la main la plus facile pour eux, et alterner souvent d'une main vers l'autre. Ne jamais forcer la main faible. En fait c'est comme en selle
Ce ne sont ni un surfaix ni des élastiques qui vont régler un problème d'asymétrie, d'équilibre ou de musculature. Mais plutôt le travail adapté, progressif, le choix des exercices et surtout le tact que tu auras dans tes actions et tes ressentis. La longe est comme un fil qui communique à ta main la disponibilité physique de ton cheval et ton regard qui observe te permet d'analyser la disponibilité mentale et le fonctionnement biomécanique.
Toutes ces informations t'aident à déterminer ce que tu dois faire et si ce que tu fais est adéquat ou non. S'il faut intervenir plutôt sur les épaules ou sur les hanches pour travailler sur l'asymétrie que tu observes.
Le positionnement de la longeuse est aussi très déterminant dans le fonctionnement du cheval car si on se positionne mal on peut déclencher des comportements problématiques (demi-tour, manque d'impulsion ou fuite, acculement, tension excessive sur la longe ou au contraire longe trainant par terre,...).
Si le cheval est mis sur un tracé trop difficile pour lui, il peut de raidir fortement, précipiter ses allures, tracter sur la longe... Bref, tu l'auras compris, longer n'est pas simple.
Longer est un art

ça ne s'improvise pas.
Donc, si tu as des doutes, vraiment je t'invite à trouver quelqu'un maitrisant cela pour t'apprendre les bases.