Andy booth vs philippe karl

Bonjour !

Je ne vois pas trop ce qu'il fait en travail monté, Andy Booth, j'ai du mal à imaginer une équivalence à ce que fait Philippe Karl. Mais je suis d'avis que ça ne fait jamais de mal de s'ouvrir et de tester plein de choses, ça remet en question, ça révèle des défauts, et on peut toujours revenir en arrière si on n'est pas content.

Ma prof est diplômée en équitation étho avant de passer à l'école de légèreté, et elle a testé plein d'autres choses aussi, cela se ressent dans son enseignement et ça offre une grande variété de solutions face à un problème. J'ai régulièrement l'impression que si j'avais bossé comme Andy Booth, on serait meilleurs sur les transitions et changements de direction à l'assiette, alors qu'on a beaucoup bossé sur l'impulsion et le bout du nez (cheval mou à la retourne). Mais on y vient, les chemins ne sont pas les mêmes mais se croisent. Les codes et les méthodes s'adaptent, selon les disciplines aussi, la sensibilité du cheval ou du cavalier.

Bref, ça coûte rien de tester.

Lol, le travail de Andy Booth n'a rien à voir avec le travail de Philippe Karl. Mais RIEN DU TOUT.

Booth c'est de l'éthoprout dans un emballage de marketing +++++ spécialement présenté pour le marché français. Un bel exemple: ses activités avec Antarès et les âneries qu'il présente sur les réseaux sociaux.

PK c'est de l'équitation. De la vraie. Tout simplement.

wintershine
PK est tout autant marketing ;)

Mais pas dans la même optique et le même travail…

Non. Absolument pas comparable, surtout quand on connait un mimimum le travail des deux.

Ajout: la partie formation de l'EdL est devenue vachement sectaire ces dernières années du aux allures (Bea y est bien pour quelque chose, je pense), mais quand on connait PK et sa façon de travailler (et surtout les compétences qu'il a) on sait qu'il n'a pas besoin de chichi.

C'est pourtant tout à fait comparable, deux méthodes d'équitation très marketées qui se veulent différentes tout en reprenant finalement des bases plutôt universelles d'équitation.

Andy booth c'est du parelli adapté au marché européen, par rapport à l Edl, tu auras en plus toute la partie comportementale, travail en liberté, à pied, en licol... C'est plus varié.

Après pour la partie montée ça dépendra du prof, l'accent est fort mis sur la légèreté et l'autonomie du cheval, c'est basé sur le renforcement négatif, de ce côté ça se rejoint. La position sera peut être moins caricaturale que chez certains pratiquant de l Edl qu'il montent les mains au-dessus des oreilles du cheval.

A priori un prof mode EDL aurait un niveau plus avancé en dressage qu'un prof Andy booth et serait moins polyvalent mais ça dépend fortement du niveau et de l'expérience de la personne.

wintershine
Je connais bien PK ;) d’où ma réflexion (mais qui plait rarement aux personnes l’appréciant…)

guimsly C’est à dire ?

camille16 les deux ont leurs points positifs et leurs points négatifs.
Les deux pouvant tout à fait être comparables en terme de sectarisation

Oui, c'est complémentaire. Mais il faut un peu de bagage pour voir les choses incompatibles et les choses compatible et faire son mix. Et que ce mix soit digéré par l'humain, intégré dans son corps et donc compréhensible pour l'équidé...

Et bien entendu, une méthode est une chose, la façon dont l'enseignant travaille en est une autre. On peut avoir du très bon et du très mauvais dans les deux, selon comment l'enseignant aura compris, évolué, et saura transmettre?

Déjà, en terme d'outils, on n'est pas sur les mêmes outils de communication avec le cheval (même si rien n'empêche de monter à cheval en mors et en licol corde)

Booth va de base être plus centré sur l'éducation, notamment à pied. Toute la base étant en licol corde.
l'EDL va avoir une partie de travail à pied, mais pas en terme d'éducation pure, en terme de technique d'équitation, d'éducation au mors pour préparer le travail monté.

Les deux ont l'avantage de mettre un gros accent sur la posture de l'humain, et faire bosser les gens là-dessus. L'importance de s'auto-analyser pour être très claire dans sa posture vis-à-vis du cheval. Et ça, ca devrait être la BASE

Disons qu'il faut que les deux enseignants se recoupent: si l'une te dit de retroverser son bassin en avançant les jambes pour reculer, et l'autre de reculer les jambes, ni le cheval ni le cavalier ne vont s'y retrouver. Donc es-tu prête à "remettre en cause" toutes les consignes pour discuter de leur compatibilité? C'est possible, mais très énergivore. (et très intéressant!)

Mais après, il y a un monde dans la façon d'utiliser ses mains, dans le rapport au contact, et dans la finalité.
Il faut que tu sois capable de tout intégrer - rien que le positionnement de l'humain dans le travail à pied va être différent.

Personnellement, je mets un gros bémol dans la biomécanique des deux méthodes (A.Booth disant clairement que ce n'est pas son sujet, sauf que c'est dommage quand on sait que l'équitation devrait être de base la préservation du corps de l'équidé - l'EDL ayant malheureusement beaucoup d'enseignants qui oublient que le relèvement du garrot n'est pas lié à la hauteur de nuque).

Le problème à mon sens (en dehors de tout ce qu?a détaillé himaliae et avec qui je suis parfaitement d?accord !)

C?est le fait que ce que sont les « maîtres » est assez différent de ceux que peuvent être leurs élèves ?

J?ai rencontré Andy booth dans le cadre d?un petit stage assez intimiste, une de mes profs a été formée par lui.
Autant j?ai aimé discuté avec lui, je ne l?ai vu éteindre aucun des chevaux présents, il était vraiment à l?écoute, n?a pas hésité à reprendre certain participant sur leurs comportements. Je l?ai trouvé intéressant !

Pour autant l?enseignante que j?ai connu était assez rigide sur certaines choses et j?ai eu du mal à adhérer sur le travail à pied avec elle.
Trop de contrôle, là où moi j?aime un cheval qui s?exprime plus.
Mais elle était formée à d?autres méthodes et c?est le fait qu?elle s?intéresse à plein de choses qui faisait sa force et ses compétences !

Pour P.K je n?adhère pas du tout, je n?aime pas l?attitude qu?il prône, les chevaux se retrouve avec des trapèzes complètement effondrés, je ne trouve pas leur musculature harmonieuse, pas forcément que ça respecte la locomotion et la bio mécanique puis c?est beaucoup beaucoup trop sectaire pour moi ! Et rien que ça, ça me donne des boutons ?
C?est bien de dénoncer les dérives du dressage de compétition et je suis persuadée que ça a fait avancer certaines choses ! (J?ai vu l?évolution de certaines choses en grand prix c?est long mais ça bouge) mais pour autant je n?adhère pas du tout à l?EDL !

A mon sens aucune méthode n?est universelle ou magique, ce qui fonctionnera avec un cheval ne fonctionnera pas forcément avec un autre.
La seule base c?est le respect du cheval et son écoute, monter le plus sobrement possible, sans artifices, en étant le plus possible dans l?écoute et l?adaptabilité.

Du coup pour moi c?est moniteur dépendant il faut tester et te faire ta propre opinion sans la mettre dans
une case

Merci de vos réponses c’est super intéressant comme analyse, je découvre depuis peu l’EDL.
En effet il vaut mieux tester.
J’essaie de rester le plus à l’écoute de mon cheval, cette « méthode » l’a radicalement changé.
Je vais attendre de bien l’intégrer pour aller fouiner du côté d’Andy Booth (et voir si j’ai la capacité à tout retenir et trier les infos avec ce qui marche ou non sur mon gros poney )