http://cerfmc.club.fr/technique/pedagogie/podotrochleaire/podotrochleaire.html
tres interessant...
extrait de l'article:
"Sont responsables l'éleveur et l'acheteur qui font des chevaux dont les caractéristiques répondent d'abord à des choix d'esthétique, de performances, voire de mode dans la morphologie plutôt qu'à des critères physiologiques (équilibre dans les proportions).
Est responsable l'éleveur qui fait reproduire des chevaux à la conformation prédisposante (là, il y a une hérédité !), qui accélère artificiellement la croissance des poulains ou qui ne surveille pas l'équilibre et les besoins alimentaires de croissance, qui n'apporte pas l'attention nécessaire aux aplombs dès la naissance de ses produits.
Est responsable l'utilisateur qui demande à son cheval des performances qui vont au-delà de ses capacités physiologiques, sur des terrains trop profonds (qui sollicitaient trop les tensions du perforant) ou trop durs (qui entraînent des résonnances trop imporantes dans les pieds), qui se satisfait de n'importe quelle ferrure "pourvu qu'elle tienne le plus longtemps possible et qu'elle ne soit pas chère", qui attend la dernière extrémité avant de faire referrer, qui n'est pas réceptif aux premiers symptomes.
Est responsable le vétérinaire dont le diagnostic quelquefois trop rapide ne décèle pas derrière les symptômes produits par des effets compensatoires la boîterie initiale, dont la prescription du traitement néglige la correction biomécanique nécessaire et ne prend en compte qu'une thérapeutique médicamenteuse.
Est responsable le maréchal-ferrant qui confond compétence et rapidité, dont l'examen préliminaire de la morphologie, des aplombs, des sensibilités est trop rudimentaire ou inexistant, qui se satisfait de la protection du sabot et dont les ferrures sont sans correspondance avec les nécessités physiologiques du cheval (fers trop courts, pinces laissées trop longues, talons abattus, manque de garniture, absence de "relevés de pince", etc) par ignorance, par laxisme, ou (cela arrive) pour faire plaisir au propriétaire et aller dans le sens de ses a-priori sur l'esthétique des pieds et la convenance des fers. Mon propos n'est pas d'intenter des procès ; nous le voyons, la responsabilité est partagée, mais d'attirer l'attention de chacun sur le fait que si une vigilance rigoureuse était exercée afin que des actes néfastes ou la négligence n'aient plus cours, bien des boîteries plus ou moins définitives seraient évitées"