Salut Kreen !
J'ai pas bien saisi le problème exactement ! Elle ne se "tient" pas, qu'entends tu par là ?
Elle précipite ? elle se déséquilibre et perd de l'impulsion ? elle plonge sur les épaules ? ...
Quoi qu'il en soit, ça n'étonnera personne si je déconseille fortement le gogue, et tout autre enrênement !

(ça ne fait que renforcer le problème à long terme, développe une musculature inadaptée, contre laquelle il faudra ensuite lutter...bref, cercle vicieux !)
Pour la plupart des jeunes chevaux, le travail au galop est un travail contraignant et exigeant. L'allure impose une souplesse et une musculature suffisante, sans quoi le cheval n'a pas la force de maintenir l'impulsion et l'équilibre attendu (ce n'est pas de la mauvaise volonté de sa part, il faut simplement l'assouplir davantage et lui laisser le temps d'y parvenir).
Il faut donc le préparer au galop...
Pour améliorer le galop, il me semble intéressant de se concentrer sur les départs et sur l'allure précédente (qualité du trot et du pas avant le départ, ce qui déterminera les premières foulées d'équilibre).
Pour renforcer la musculature, on peut travailler et améliorer la qualité des départs...suivis de quelques foulées DANS LE CALME (3 ou 4 foulées de galop)...on arrête (ou on repasse à l'allure inférieure, dans le calme et en gardant le plus possible un équilibre satisfaisant)...et on récompense abondamment. (voix, caresse, repos rêne longue, friandise si besoin...)
On travaille quelques départ seulement (4 ou 5 me paraissent raisonnable pour les débuts) dans la séance, après avoir bien échauffé et gymnastiqué avant (c'est très contraignant rappelons le !).
On se contente de peu et on récompense beaucoup (comme d'hab' !), dès l'obtention d'un départ satisfaisant et dans le calme.
Il faut absolument veiller à affiner ses aides dans le départ au galop (au moment de la demande). Le cheval ne doit pas être surpris, il ne doit pas s'affoler du fait du demande trop brusque ou insistante.
Si le cheval sensible précipite son trot à l'approche de la demande, le cavalier doit veiller à bien se décontracter pour les suivantes. Il peut s'aider de la voix (voix douce, pas un hurlement !) pour prévenir son cheval du départ imminent (ex; "Attentionnnn ! Gaaaa-lop !"). Dans l'instant T, la jambe intérieure doit faire confiance au cheval , elle demande donc délicatement (pas de coup de talon !!!!), sans oublier la demande du bassin.
Si le cheval tombe dans un grand trot, on ne force pas en augmentant les aides, on repasse au pas et on redemande plus loin ! (insister, ne ferait que renforcer la perte d'équilibre...)
Il faut également veiller à varier l'exercice pour que la routine ne s'installe pas.
Par exemple, il est bon de temps en temps, entre deux départs, de développer le galop sur une ligne droite pour allonger, étirer et retenir l'attention du cheval. (les départs vont le comprimer)
Si à cette occasion, le cheval précipite, s'effondre sur l'avant... on repasse immédiatement au trot (voire au pas), et on redemande un départ, seulement après un retour au calme (on prépare toujours un départ en veillant à la qualité de l'allure précédente). Il ne faut pas le laisser s'installer dans son déséquilibre et la précipitation.
Si on travaille à l'excès les départs (ex. départ - 3 foulées de Galop - arrêt...), le cheval risque de s'acculer, de perdre de l'impulsion, et d'associer départ galop = arrêt ,il ne maintiendra plus l'allure ensuite.
De plus, c'est un exercice contraignant qu'il faut faire avec parcimonie ! Il faut donc veiller souvent à remettre en avant (valable pour tout exercice !)
L'impulsion est donc primordiale !
Si le cheval à tendance à charger au galop, le défaut fréquent des cavaliers (réflexe oblige !) est de chercher à ralentir le galop par la main, c'est une erreur !
On déséquilibre alors son cheval, qui va être obligé de précipiter davantage...le cavalier augmente ses aides...cercle vicieux !
Il est préférable de repasser progressivement au trot, puis au pas si nécessaire, de rééquilibrer et de redemander un départ plus loin.
Dans l'allure, si le cheval précipite, plutôt que de reprendre les rênes, on l'amène tranquillement sur un grand cercle, cela suffit souvent pour que le cheval ralentisse de lui même (cherchant son équilibre).
Lorsqu'après plusieurs séances (cela prend beaucoup de temps !...le temps que la musculature se développe...), le cheval part au galop en équilibre, qu'il lle conserve sur quelques foulées, dans le calme et dans le respect délicat des aides (le cavalier qui doit veiller à affiner le plus possible ses aides...comme d'hab' !), alors il est possible de commencer à travailler peu à peu (petite séquence au début !) le galop dans l'allure.
Pour cela, on alterne départ galop - galop moyen sur la longueur - cercles au galop (diamètre raisonnable au début)...sans tenir, ni forcer le cheval !
S'il est nécessaire de renforcer une aide quelconque (ex.la jambe pour l'impulsion, ou la main pour la flexion...), il y aura tension et raideur ! On arrête tout ! on repasse au trot, on rectifie l'équilibre, quelques flexions pour assouplir si nécessaire et on re-essaye plus loin...
Il ne faut jamais essayer de rectifier une raideur en augmentant ses aides, on ne fait que la renforcer (cercle vicieux !).
Il est intéressant de travailler ces alternances de lignes droites et cercles au galop, en laissant le plus de liberté possible au cheval (quasiment rênes longues) au début, afin de ne pas le gêner (tout d'abord !), et de le laisser trouver seul son équilibre. (dans la mesure où cet équilibre est satisfaisant biensûr !)
Lorsque le galop s'améliore et que le cheval a pris suffisamment de force, on peut commencer à travailler les flexions au galop...
Et voilà, j'ai encore fait un pavé !

J'espère que ce n'est pas trop brouillon ?!