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Comment devenir ethologue équin ?
Posté le 26/09/2009 à 15h38
Je pense qu'il faut lever un peu le voile sur le mot "éthologue". Un éthologue est un scientifique, et rien de plus. Il observe les animaux (et pas forcément que les chevaux) dans leur milieu naturel. Il observe, observe, observe encore... et analyse toutes ses notes par le biais de thèses. Au mieux il écrit des livres pour distribuer son savoir aux gens intéressés.
Ce que tu veux faire, à mon avis, c'est "comportementaliste équin". C'est-à-dire "travailler en accord avec le comportement du cheval", les éduquer de la façon la plus compréhensible pour eux et pourquoi pas, remédier aux blocages que certains peuvent connaître suite à des expériences malheureuses dans le monde des hommes.
Alors ça, c'est très beau quand on est cavalier et qu'on vit dans le rêve. La réalité est tout autre : il ne suffit pas de comprendre le cheval (ce qui est bien plus dur que ce que l'on imagine au premier abord) pour être un bon comportementaliste. Il faut également avoir des connaissances vétérinaires poussées pour savoir comment "fonctionne" le cheval, et avoir été initié à la maréchalerie, à l'ostéopathie et à la dentisterie... Car le moindre dérèglement peut venir de peu de chose, et le comportementaliste se doit le repérer.
Bref, ce qui est certain, c'est que ce n'est pas un métier qui te fera gagner des cents et des milles. C'est beau de dire "oui mais je ferai ce qui me plaît". Je comprends tout à fait les motivations de chacun pour exercer un "métier-passion". Mais il faut aussi pouvoir se nourrir convenablement, et pouvoir nourrir, recueillir et soigner les chevaux que tu recevras dans ta structure. Un simple "comportementaliste" ne peut pas subvenir à ses besoins par ce simple métier.
Donc apprend les bases vétérinaires (et maréchal, dentiste, ostéo...), et le mieux que tu puisses faire, c'est passer un BPJEPS pour être "enseignant-comportementaliste". C'est ça qui est recherché aujourd'hui, et non pas des "comportementalistes" qui n'ont pas la pédagogie d'enseigner leurs connaissances (car oui, il ne suffit pas de "guérir" le cheval, il faut aussi savoir expliquer ce que l'on fait et le but de nos actions à des propriétaires parfois néophytes, et ça ce n'est pas simple ! Enseigner n'a rien "d'inné").
En étant moniteur axé "comportementaliste", tu seras très demandé dans beaucoup de centres équestres qui réclament de plus en plus un enseignement proche du cheval. Car pour le moment, les comportementalistes restent des gens en général issus de milieux plus ou moins aisés et qui ne s'adressent qu'aux propriétaires de chevaux... Alors que ce devrait être à la base de l'enseignement, en poney-club, que l'on devrait enseigner tout cela.