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YOKEISAN BAJUTSU
Posté le 28/03/2008 à 17h36
yves11
Posté le 28/03/2008 à 17h36
Petite précision, il s'agit du YOSEIKAN BAJUTSU (et non Yokeisan)
Art martial - Techniques de combat à cheval.
Qu'est-ce à dire au juste ?
Un art martial à dos de cheval, mais encore ?
Basé sur les plus anciennes techniques guerrières de l'époque féodale japonaise, c'est en fait la pratique des méthodes de combat utilisées par les célèbres Samourais. Si le but de cette discipline n'est plus aujourd'hui de faire la guerre, elle n'en reste pas moins un art martial, ainsi qu'une discipline équestre à part entière.
Cette discipline regroupe un ensemble de techniques assez variées telles que : le tir à l'arc à cheval, les combats au sabre, le lancé de javelot, le maniement de la lance, du poignard et du bâton, le travail des chutes, les techniques de monte, le dressage, la voltige en ligne, le travail avec fantassins, le saut d'obstacles, le travail à mains nues avec fantassins ou entre cavaliers, l'étude de katas (canevas - comparable à une reprise en dressage en quelque sorte), etc...
Cet art de l'équitation associée au tir à l'arc se continue encore dans la pratique du Yabusame (exercice de tir à l'arc pratiqué de nos jours au Japon lors des cérémonies traditionnelles shinto). Autrefois, au Japon, on montait à cheval par la droite, en portant le poids du corps vers l'arrière, contrairement à la coutume actuelle. Le Samourai à cheval accrochait les rênes à un anneau de son armure afin d'avoir les mains libres pour combattre ou tirer à l'arc, et dirigeait alors sa monture uniquement par les jambes et le poids de son corps. La selle était en bois recouvert de tissu ou de cuir, et comportait un dosseret. Les étriers étaient larges et profonds, permettant une assiette stable à toutes les allures. Le Ba (cheval) Jutsu (technique) comprenait des cours complets d'équitation avec et sans armures, allant du dressage des chevaux à la maîtrise des aides, et comportait des sauts d'obstacles, des traversées de rivières, ainsi que l'apprentissage de l'usage d'armes diverses que l'on pouvait manier à cheval : grands sabres, arc, yari, naginata, etc... Chaque famille guerrière avait ses propres techniques de Bajutsu. Une des plus anciennes écoles traditionnelles de Bajutsu était celle appelée Otsubo-ryû, créée au XVème siècle et qui utilisait le grand arc (yumi) et un très long sabre courbe (O-dachi).
Ce tir à l'arc, considéré en Europe comme "féodal" et non-noble, était au Japon, l'apanage des aristocrates et de certains corps spéciaux de cavalerie. Pour les combats, les chevaux étaient protégés d'une armure en cuir avec des plaques de métal sur le chanfrein. Le Bajutsu se maintint au Japon jusque vers 1600 où il disparut définitivement suite à l'utilisation des armes à feu au combat.
Aujourd'hui, les choses ont un peu changées, et c'est ainsi que fin des années 80, le Maître japonais Hiroo MOCHIZUKI (issu lui-même d'une lignée de Samourais), fondateur de l'Ecole YOSEIKAN a renoué avec la tradition et remis au "goût du jour" la pratique du Bajutsu. De par ses origines, et fort de son expérience des Budos (8ème Dan Jiu-Jitsu, 8 ème Dan Aikido, 7ème Dan Karate, 5ème Dan Iaido, 3ème Dan Judo, etc...), Hiroo MOCHIZUKI, cavalier dès son plus jeune âge, n'éprouva aucune difficulté à concevoir un Bajutsu moderne à la portée de tous.