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Comment travailler l'endurance ?
Posté le 31/05/2010 à 23h28
L'endurance de fond se construit si possible au pas actif, dans du dénivelé. C'est le souffle et le coeur qu'il faut faire travailler.
Pourquoi du dénivelé ? Parce que les montagnes russes au pas, ça fait bosser le coeur, le souffle, les muscles, beaucoup plus que sur du plat.
Pourquoi au pas ? Parce que ça a l'avantage de préserver le système ostéo-articulaire. On ne tire pas sur les membres, pas de choc dans les articulations, risque proche de zéro de tendinite (à moins de mettre les pieds dans un trou ou d'aller sur des terrains irréguliers et caillasse, évidemment).
Les bout-vite de galop ne sont pas un travail d'endurance mais de puissance-résistance.
Les trottings introduits progressivement dans le programme de travail, entrecoupés de petit bout de petit galop, doivent être fait si possible sur de bons terrains, mais jamais en poussant le cheval dans l'allure. Par exemple, il vaut mieux privilégier un petit trot régulier et éviter le trot allongé. Et plutôt que rester au trot allongé, il vaut mieux passer au petit galop.
Parce que la frappe au sol des membres est plus forte au trot qu'au petit galop et le temps de poser des membres au galop est aussi plus court qu'au trot.
Par conséquent, pour préserver les membres, le grand trot de maquereau est à proscrire.
Grosso modo, les programmes de travail des jeunes chevaux à former en endurance, c'est beaucoup de pas et très peu voire pas du tout de vitesse. Des sorties longues 1 jours sur 2. De la récupération active au pré les jours de repos.
L'endurance, ça se travaille sur des sorties longues : 2 h et +. Le rythme rando en fait, ça le fait très bien pour le travail de fond d'endurance. Et puis ça ne chauffe pas les chevaux, ça leur apprend la patience, savoir se reposer pendant les pauses en rando. Ca ne leur monte pas au ciboulot ... en tous cas moins que faire des trotting et séances de galop.
Le problème, c'est qu'après qq courses, certains chevaux ont tendance à vouloir être en rythme course tout le temps. Mais ça, c'est pas le but du jeu du tout, car le rythme course, quoi qu'on en dise, est un rythme qui doit rester ponctuel, pour ne pas user le cheval.
Après, si c'est bosser l'endurance de fond pour ensuite former un cheval de complet, là, c'est sans doute autre chose et je suppose qu'il faut envisager ensuite de travailler l'effort en puissance / résistance, donc des temps de galop qui ressemblent aux temps de galopade en complet.
Mais si on reste dans le sujet endurance de fond, plus l'effort est long et lent, finalement, mieux c'est. Les séances de galop pour les chevaux d'endurance pure, les pros que j'ai croisés m'ont dit en faire 1 ou 2 en entrée de saison. Ensuite, c'est la saison de course qui fait le job de ce côté. En rajouter entre les courses userait plus qu'il ne serait profitable, si j'ai bien compris leur explication.