Bonjour, voilà ce que j'ai trouvé sur un livre:
Le cadre noir de Saumur,
L'école royale de cavalerie est née du transfert, à saumur, en 1815, de l'école d'instruction des troupes à cheval, à laquelle incombait la mission de former des officiers instructeurs pour toutes les troupes montées. La comparaison entre les manèges de Versailles et ceux de Saumur ne peut se faire que du point de vue de l'équitation: la doctrine de Versailles envisage l'équitation de cour avec toutes ses élégances, celle de Saumur a en vue l'équitation militaire. A Saumur, l'organisation de l'instruction équestre, considérable dans le programme des études, comportait deux manèges. L'un, militaire, fournissait des instructeurs pour la troupe. L'autre, académique, s'occupait de l'instruction équestre personnelle des officiers, où professaient des écuyers et sous écuyers civils. Deux écuyers en chef dispensaient l'enseignement de cette académie: le marquis Ducros de Chabannes s'adressait aux officiers de la grosse cavalerie, M.Cordier à ceux de la cavalerie légère. Le comte d'Aure fut nommé écuyer en chef en 1847, comme civil au début, puis comme chef d'escadrons honoraire en cours de mandat. Son "cours d'équitation" entre officiellement en vigueur dans toute l'armée en 1853. A partir de 1857, il n'y eut plus d'écuyers civils. Le plus célèbre des écuyers en chef qui suivirent fut le général l'Hotte, à qui on doit la rédaction du règlement militaire de 1876 et l'interdiction de toutes les allures artificielles. Après lui, la vocation du Cadre Noir était toute tracée. Former des instructeurs pour les troupes montées, cavaliers assez complets pour être exemplaire dans toutes les disciplines équestres, capables de dresser un cheval d'armes, comme d'entraîner un cheval de course. L'Hotte n'avait pu, malgrè tout, interdire l'équitation savante aux officiers montant leurs chevaux personnels, ce qui permit par la suite aux écuyers, tels que le capitaine de Saint-Phalle, le général Decarpentry, le colonel Wattel, le colonel Danloux, le colonel Lesage, le capitaine Lavergne, de briller au manège.
Après la seconde guerre mondiale, le colonel Margot rétablit le Cadre Noir, malgré de grandes difficultés liés à la motorisation de la cavalerie. Le 16 mai 1972, le jour même d'une soirée de gala en l'honneur de la reine Elisabeth II d'Angleterre, un décret créait l'Ecole nationale d'équitation. L'avenir du Cadre Noir, qui apporte avec lui une tradition et un arc au service du sport et de la formation des cadres de l'équitation, était ainsi définitivement assuré.
En 1984, l'Ecole quitte définitivement les installations de l'Ecole d'application de l'armée blindée et de la cavalerie pour s'installer, à 6 km de la ville, sur le domaine de Terrefort, sur une superficie de 300 hectares, avec dix carrières olympiques, environ 40 km de pistes, une clinique vétérinaire, un amphitéatre et cinq manèges, dont celui du Cadre noir, qui peut accueillir 1500 spectateurs. Les quatre cents chevaux de l'école de Saumur sont issus de l'élevage français: Selle français, Anglo-Arabe et Pur-Sang.
Le cadre Noir conserve un rôle dominant dans les actions de prestige et de rayonnement de l'Ecole. Ses représentants, qui trouvent leur origine dans le carrousel offert à la Duchesse de Berry en 1828, et la présentation à Paris au palais de l'industrie, en 1866, au premier concours de la société hippique francaise, comporte toujours les deux celèbres reprises qui n'ont d'autres but que d'illustrer les principes de l'école française, en accordant la priorité à la précision collective des figures, à l'uniformité des allures et des attitudes plutôt qu'aux détails de l'execution individuelle. L'une, consacrée aux sauteurs en liberté, rappelle l'héritage de l'Ecole de Versaille, dont elle a conservé trois airs relevés, la courbette, la croupade et la cabriole. L'autre, la reprise de manège, véritable chorégraphie équestre, reflète le style de l'école française.
Voilà désolé pour le pavet. voilà pou l'histoire, article tiré d'un livre que j'ai depuis un moment.
Voilà bon courage à toi.