Le syndrome naviculaire
Posté le 09/07/2011 à 12h57
naloush
Posté le 09/07/2011 à 12h57
Voila je fais ce post car ayant un membre de ma famille vétérinaire qui recoit beaucoup de revue , j'ai lu notament celle intitulée " l'essentiel, l'actualité vétérinaire autrement ".
Dans une de ces revues, un article est dédié au syndrome naviculaire. Puisque dans ce forum, il existe des propriétaire avec des chevaux naviculaire, ou tout simplement des personnes ne connaissant pas cette maladie, je pense bon de mettre cet article en ligne histoire d'en savoir un peu plus . Texte assez long donc bonne lecture .
. Jusqu'aux années 90 la maladie naviculaire était considérée comme une entité pathologique unique d'étiologie plurifactorielle. La compréhension de la biomécanique du pied, ainsi que de l'échographie ou IRM, ont apporté de nouveaux éléments pour la compréhension de l'étiopathogénie de ce qu'on appelle désormais syndrome naviculaire, et dont on sait qu'il regroupe des affections différentes, dont l'os naviculaire n'est plus seul " acteur ".
Bien que peu pécifiques, les anesthésies diagnostiques gardent tout leur intérêt en clinique pour établir un diagnostic, dès lors que l'on connait leurs limites. L'anesthésie basse du pied , qui met en évidence une douleur en partie palmaire du pied, est non spécifique. L'anesthésie de la bourse naviculaire désensibilise certes l'articulation , mais aussi, par diffusion, les structures adjacentes : elle doit donc être réalisée avec une faible quantité d'anesthésique local, et évaluée immédiatement après réalisation.
La radiographie ne révèle les modifications des tissus osseux que lorsque la densité varie de 40%, ce qui la rend relativement obsolète pour le diagnostic précoce de l'affection. La radiographie de contraste de la bourse naviculaire n'a que peu d'intérêt en comparaison avec les nouvelles méthodes disponibles.
L'échographie, bien que d'utilisation difficile à cause du sabot, peut être réalisée en partie distale du paturon , ou via la fourchette , et apporte des informations précieuses-et accessibles pour la majorité des praticiens - sur les parties palmaires du pied.
La scintigraphie après injection de 99mTc-phosphonate permet de révéler des zones d'activité ostéoblastique. Cette méthode de dépistage reste peu spécifique, car elle ne permet pas d'obtenir des images sur une zone aussi petite que l'os naviculaire. Par ailleurs, les études montrent un nombre non négligeable de faux-positifs et de faux-négatifs.
L'IRM apparait comme la méthode de choix grâce à son extrème précision dans l'image des tissus qu'elle retranscrit. Réalisée sous anésthésie générale ou sur cheval debout selon l'équipement du centre, l'IRM a révolutionné l'imagerie du pied. Mise en relation avec un examen clinique fin et avec les résultats des anesthésies diagnostic étiologique précis, et d'identifier la ( ou les ) entité(s) pathologique(s) responsable(s).
Mesure des biomarqueurs, une méthode d'avenir ?Les contraintes mécaniques sur les articulations, lorsqu'elles dépassent les capacités adaptatives, peuvent déclencher une cascade moléculaire à l'origine de lésions articulaires t sous-chondrales. Une nouvelle voie de recherche essaie de relier les concentrations en biomarqueurs dans le fluide synovial aux affections intra-articulaires concommitantes. Dans l'articulation inter-phalangienne distale et la bourse naviculaire, la concentration en glycosaminoglycanes ( CAG ) diminue, celle en acide hyaluronique augmente,est détecte le taux de CAG/COMP ( acrtilage oligomeric matrix protein ) est diminué. Ces marqueurs reflètent un processus actif, et ne témoignent donc pas des dommages articulaires accumulés avec le temps. Néanmoins, en parallèle de l'imagerie, cette méthode diagnostique semnle très prometteuse.
Hypothèses pathogéniques.A la fin de siècle précédent, la "maladie naviculaire " considérée comme ayant une origine osseuse, relevait d'un modèle de type arthropatie dégénéative. L'hypothèse biomécanique n'est pas totalment obsolète. On sait que l'os naviculaire jour le rôle de tampon entre le tendon fléchisseur porfond et les deux dernières phalanges. Il n'est pas seulement stimulé lors de la phase postérieure de la foulée : des études montrent que la phase pression sur le naviculaire est également augmentée pendant la phase antérieur de la foulée chez les chevaux atteints. La conformation du pied influe notablement sur ce phénomène . Il a également été prouvé que lapression intra-osseuse dans l'os naviculaire est supérieure chez un groupe de chevaux présentant un syndrome naviculaire, que chez un lot témoin sain. Cette pression supérieure participe très probablement à la douleur générée.
Les études des biomarqueurs synoviaux semblent très prometteuses.il semble quoi qu'il en soit que les pathologies de l'os navicualire ont comme point de départ des modifications bochimiques, comme pour tout schéma de pathogénie ostéo-athritique. La pression du fléchisseur profond sur l'os naviculaire pertube l'homéostasie du cartilage, dont la modification est potentillement à l'origine de pathologies dégénératives. Dés lors, les études concernant les biomarqueurs synoviaux semblent très prometteuses pour dépister des stades " ultra- précoces" .
Il est cependant reconnu de nos jours que les affections des tissus mous supplantent les lésions strictement osseuses. Elles sont soit primaires ( lésions centralss du fléchisseur porfond, desmite des ligaments collatéraux); soit secondaires ( l"sions superficielles du fléchisseur profond ) au l"sions osseuses de l'os naviculaire, mais plusieurs schémas pathologiques de point de départ différents peuvent de toute façon être distingués.
Enfin l'héritabilité de l'affection se précise ( de l'ordre de 0,26 à 0,3 ), et est à relier à la conformation de l'os naviculaire ( et en aprticulier du bord proximal ).
La ferrure est traitement de choix.La ferrure orthopédique reste une mesure phare du traitement. Autrefois choisies de façon empirique, les ferures sont désormais validées par des études biomécaniques qui montrent que l'élévation des talons et les dispositifs favorisant le " rouling " diminuent la pression et les contraintes sur l'os naviculaire et la partie palmaire du pied. Les " Egg-bar-shoes " restent controversées mais une étude semble montrer qu'ils permettent de déplacer caudalement le centre de gravité du pied, diminuant d'autant la pression en partie palmaire. Quelque soit le fer utilisé, un délai de deux à trois semaines est indispensable pour juger la diminution de la douleur.
Quant au traitement médiacal, les anti-inflammatoires non stéroîdiens restent utilisés. Les biphosphonates, récemment introduits en médecine équine, et qui réduisent l'activité ostéoclastique, sont d'une grande utilité dans le traitement du syndrome naviculaire. Les traitements par ondes de choc extra-corporelles stimulent la néo-vascularisation des enthèses et diminuent la conduction douloureuse. Leur action c'est pas encore clairent établie.
Lalgré une meilleure approche clinique des différentes entités qui composent le syndrome podotrochléaire, le taux de rémission clinique reste seisiblement le même, de l'ordre de 40 à 50%.
Imagerie, études biomécaniques, analgésie diagnostique ont permis de reconnaitre des affections différentes, d'étiopathogénie propre à chacune, et d'adapter le traitement pour chaque entité pathologique. Reconnaitre les causes de l'affection permet de les prévenir ... A l'avenir, la gestion du sydrome naviculaire reposera sur la prévention.
Les différentes entités pathologiques du syndrome naviculaire :. modifications structurelles de l'os navicualire.
. desmite des ligaments collatéraux.
.tendinite du fléchisseur porfond.
.desmite du ligament impair.
. desmite du ligament annulaire distal.
. synovite de l'interphalangienne distale.
. synovite de la bourse naviculaire.
. l"sion kystique de la 2° phalange.