mvt27 a écrit le 20/10/2008 à 08h49: |
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L'autre partie de ma question concerne toute la table dentaire lorsqu'un dentiste la meule électriquement. J'ai une jument qui a eu ça (pas chez moi) et cela a modifié la hauteur et le contact de toute l'arcade , mon dentiste en qui j'ai confiance a fortement critiqué la chose. |
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Normalement, il n'y a pas besoin de limer excessivement les tables dentaire. Il faut supprimer les surdents : pour cela, on lime essentiellement le côté lingual des tables dentaires inférieures et le côté buccal (joues) des tables supérieures (c'est là que ce forment les surdents), ainsi on enlève l'excédant qui ne s'est pas usé et on arrondi légèrement pour éviter les blessures des muqueuses. Ceci est le travail de base, qu'on aura à faire sur tous les chevaux, car tous développent des surdents !
Ensuite il est possible qu'on doive réduire certaines dents dominantes (+ hautes que le reste de la table dentaire et qui creusent leurs dents antagonistes) car ces dents limites les mouvements des mâchoires (donc la mastication) et la force dans des positions peu naturelles qui abiment l'articulation temporo-mandibulaire et créent des douleurs (voir des lésions ostéopathiques). Cet acte fait parti des soins courants, car c'est une pathologie rencontrée très fréquemment.
Enfin parfois certaines pathologies importantes, vont nécessiter un nivellement dentaire plus important sur toute la surface occlusale (= tables dentaire). Je pense notamment à 2 pathologies.
1/ ATR : Ce sont des sillons transversaux sur toute la largeur des dents, comme de grosses surdents s'étendant sur toute la largeur de la dent. Cette pathologie est fréquente chez les jeune chevaux entre 4/5 ans et une dizaine d'année, elle aura pour conséquence une forte altération des mouvements de la mâchoire (mastication fortement diminuée, cheval dur sur la main...), ainsi que des risques de douleurs et lésion sur l'articulation tempo-mandubulaire ainsi que les cervicales. De profil, sur les dents ça donne quelque chose comme ça, en moins accentué : /\/\/\/\/\/\
Dans ce cas là, il faudra niveler l'ensemble des dents et ça modifiera pas mal les dents. Mais attention, il ne s'agit pas de remettre tout à plat, sinon l'occlusion serait fortement diminuée (donc mastication moins effective) et de toute manière, il s'agit malgré le limage de chercher à se rapprocher de l'anatomie naturel des dents ! Donc conserver les angles naturels des tables dentaires (10-12° environ). C'est une pathologie qui nécessite de revoir le cheval 6 à 9 mois après (suivant l'importance de celle-ci et de l'activité du cheval).
2/ Angles de tables dentaires plat ou trop accentués : Comme dit juste au dessus, les tables dentaires ne sont pas plane horizontalement, mais forment un angle d'environ 10 à 12° par rapport à l'horizontale. Il arrive parfois chez certains chevaux, que d'un voir des 2 côtés de la mâchoire, se forme un angle différent, soit plus petit (table dentaire plane), soit + grand (angle accentué). Dans un cas comme dans l'autre c'est gênant car cet angle de 10-12° est essentiel à une bonne mastication chez le cheval, il permet d'optimiser celle-ci en renforçant l'action des muscles et favorisant le meulage lors des mouvements masticatoires (qui sont latéraux chez le cheval !). De plus, un angle trop aigüe, limitera considérablement l'amplitude des mouvements masticatoires.
Dans ces cas là, le dentiste doit intervenir en limant les tables dentaire pour retrouver artificiellement un angle plus naturel. Dans ce cas, c'est vrai qu'il va modifier l'équilibre de la mâchoire, mais ceci dans le but de revenir à la "normalité dentaire" qui permet d'obtenir une plus grande efficacité des dents et des mouvements masticatoires. Ceci ne doit donc pas se faire sur un coup de tête, mais bien pour corriger un problème qui risque de + de s'amplifier sans intervention du dentiste.
Suivant les cas, si la correction à effectuer est importante, il faudra la faire petit à petit en plusieurs soins à au moins 6 mois d'intervalle. En effet, tout faire d'un coup, reviendrait à modifier beaucoup trop brutalement la mastication du cheval et risquerait également de réduire trop les dents (ce qui en résulterait : un manque d'occlusion et donc une mauvaise mastication et à une atteinte du capital dent du cheval).