Je ne savais pas qu'il fallait barrer les seimes, donc j'ai regardé sur Internet, et voilà
Quel est alors le rapport avec les fissures et les seimes du sabot?
Ces symptômes se retrouvent en toute logique plus souvent chez les chevaux aux sabots de corne molle, qui ne peuvent s’auto-aider comme la nature l’a prévu grâce à l’éclatement de la corne superflue. Des tensions non-physiologiques se créent dans la boîte cornée, provoquant en partie des seimes complètes (fentes profondes et complètes, de la couronne jusqu’au sol). Le sabot casse à l’endroit où arrivent la plupart des ces tensions, qui naissent plus particulièrement à cause des talons devenus trop longs, pliant la corne vers l’avant et actionnant des forces de levier considérables. Lorsque la corne est trop longue en quartier et que la pince l’est également, des seimes médianes de la pince peuvent aussi se former. S’il fait en même temps sec sur une plus longue période, la ligne blanche deviendra non-élastique au niveau de la sole, se rétractera, et la paroi qui se détache ainsi cassera plus vite, car la jonction avec la sole est affaiblie.
Les fissures superficielles fréquemment visibles autour de la boîte cornée, ne créent, elles, pas de soucis. La plupart du temps, elles indiquent l’état trop sec des sabots et elles se referment, par exemple lorsque le terrain redevient humide à l’automne. Vous ne devriez pas non plus vous soucier pour un éclatement du bord inférieur de la paroi jusqu’au niveau solaire, car le sabot s’est, dans ce cas, occupé lui-même d’éliminer les tensions incorrectes. La paroi dentelée s’agrippe comme un frein dans le sol et empêche le glissement. Dans ce cas, il n’est pas conseillé d’arrondir les bords du sabot, des éclats naturels ne pourraient alors plus se faire et le sabot ne pourrait se protéger des tensions incorrectes. Bien évidemment, nous devons analyser avec précision chaque sabot, car plusieurs causes peuvent valoir simultanément, selon lesquelles il faut alors fixer les priorités dans le traitement.
Une exigence complexe par rapport au traitement du sabot et aux conditions environnementales
Le traitement pour une solution durable du problème n’est possible qu’en éliminant les causes. Tout d’abord, les conditions de vie doivent être optimisées : le cheval ne doit pas vivre uniquement sur la pâture ou sur une litière molle. Il est vital de conserver beaucoup de mouvement sur un sol dur et abrasif quand le sabot a été paré de façon équilibrée. Pour un cavalier de loisir, il est en général difficilement possible de produire plus d’abrasion que le sabot ne repousse. Nous vous conseillons ainsi de veiller à tremper quotidiennement les sabots de votre cheval dans l’eau, pendant au moins un quart d’heure afin que ces derniers restent élastiques. Quand vous montez à cheval, vous pouvez par exemple traverser un ruisseau plutôt que de le contourner.
Des connaissances holistiques au niveau anatomique et physiologique sont indispensables pour la correction des sabots, pour permettre de travailler le sabot nu afin qu’il fonctionne comme la nature l’a prévu. Si l’on « coince » la seime mécaniquement pour le traitement, la fente peut éventuellement partir lors de la pousse vers le bas. Il faut cependant se poser la question de ce qui peut arriver avec la tension transférée à un autre endroit ? Il faut s’attendre à des déformations désavantageuses pour le sabot. Faire une rainure parallèle au bourrelet (« barrer la seime ») à l’aide de la râpe ne supprime pas non plus les tensions et ce n’est alors pas efficace.
Quand les tensions disparaissent du sabot suite à un traitement correct, après quelques semaines, nous voyons comment la corne repousse « fermée » vers le bas depuis la couronne. Parfois, il apparaît ainsi une « colonne cornée ». Celle-ci peut se former par la cicatrisation au niveau du bourrelet coronaire et ne cause pas de problème pour le cheval.
Désolé pour le pavé, mais je trouve ça très intéressant !