En cette belle matinée de jour férié, je suis parti avec mon prof, Tanguy, sa collègue Diane, et trois cavalières qui montent avec moi en équipe compet' à l'Etrier : Myriam, Léopoldine (que nous appellerons Léo par la suite) et Mathilde.
RdV 8h30 à notre cher manège, embarquement des chevaux. Lingot, la petite enflure qui sert de monture à Tanguy, et Koirtz, un de nos chevaux que Léo sort en concours. Deux places seulement dans le camion oblige, il a fallut faire des choix.
Direction, Sannois, le centre équeste du Galop.
Pourquoi-donc faire ?
Un stage avec Nathalie d'Orgeix ! On arrive vers 10h. Retrouvailles entre Tanguy (qui n'avait pas mis les pieds à Sannois, son club formateur, depuis octobre 2005), les gens du coin, et Nathalie.
Pas le temps de respirer, hop on est à cheval (enfin, quatre d'entre nous, les autres monteront plus tard) ! 10h30 et c'est parti pour 3h d'équitation d'orgeixiste.
Première partie de la séance : du plat. On commence par travailler les incurvations, flexions d'encolure, avec report de poids, sur l'épaule extérieur, sur l'épaule intérieur. Bref, travailler la mobilité latérale.
Vient ensuite le travail de la mobilité longitudinale : variation d'allure : "ouvrir" pour allonger, puis remonter progressivement la nuque et amener le cheval dans une attitude rassemblée.
Ben mine de rien ça nous prend presque 2h tout ça.
Vient ensuite un peu de travail à l'obstacle. D'abord sur des obstacles isolés, le but est de venir demander un appel de loin. Puis un appel de prêt. Vient ensuite l'enchainement d'un petit parcours (très bien conçu quoiqu'en aît dit Nathalie, pas convaincue de sa maitrise de la conception de parcours ^^). Objectif : gérer les courbes, l'abord, le saut, et la réception, pour avoir un cheval en équilibre sur ses obstacles.
Et ben... même si c'est ce que je fais tous les jours, j'ai une furieuse envie d'y retourner. Nathalie d'Orgeix est vraiment quelqu'un de formidable. J'ai la chance d'avoir Tanguy, mais avoir la même équitation mais expliquée avec des mots différents, ça apporte tellement de choses ! Elle est très pédagogue, explique vraiment bien les choses et, ce qui n'enlève rien à la personne, est dôtée d'une sympathie hors du commun.
Faute de place dans le camion, j'ai du prendre un cheval sur place. Mais j'ai bon espoir d'y retourner, sitôt que possible, avec mon chval de concours.
De cette journée, j'aurai retenu une tonne de détails qui n'ont pas d'importance pour ce forum. Au delà de ça, j'ai noté quelques phrases qui méritent d'être répétées et expliquées :
"Tout ce que tu prends devant, tu dois le remettre derrière"
Ca semble ne vouloir rien dire si on sort cette phrase de son contexte. Mais en fait, ça veut dire, tout simplement, que lorsqu'on remonte la nuque de son cheval pour reporter du poids sur les hanches, si on veut obtenir quelque chose d'exploitable pour le travail, il ne faut pas oublier de remettre des jambes pour demander l'ENGAGEMENT, à savoir la descente des hanches. Il n'y a pas d'équilibre sans élévation de l'avant-main, mais il n'y a pas non plus d'équilibre sans descente des hanches. Et ça, ce sont les jambes qui le demandent.
Mais attention ! J'en profite pour caser une autre citation d'aujourd'hui :
"Il y a deux types de jambes. Les jambes qui font gicler en avant, et les jambes incitatives. J'entends par là les jambes qui incitent le cheval à engager"
De là vient la mise en garde : on met des jambes, lorsqu'on récupère et qu'on remonte la nuque, non pas pour demander au cheval plus de mouvement en avant, mais pour lui demander plus d'impulsion et plus d'engagement.
"Sans report de poids [sur l'arrière-main], il n'y a pas de saut"
Cavalier d'obstacle, retenez cette phrase. On saute vers le HAUT, et pour aller vers le haut, il faut un cheval sur les postérieurs. Et pour avoir un cheval sur les postérieurs, il faut avoir en cheval en équilibre. Et pour avoir un cheval en équilibre ben, faut lire ce que j'ai marqué plus haut ^^ : élévation de la nuque et de l'avant-main, engagement des postérieurs par descente des hanches.
"Alors il y en a qui disent qu'il ne faut pas monter les mains hautes, parce-que ça creuse le dos des chevaux. Oui, ça creuse le dos des chevaux, SI on laisse les chevaux complètement ouverts et qu'on ne se soucie pas de l'engagement. Un cheval qui cède dans sa nuque et à qui on demande d'engager un minimum, on pourra monter ses mains, il ne se creusera pas".
hm, ça se passe de commentaires, tellement tout est dit.
Et, ce qui aura été dit à peu prêt 100 fois dans la journée : "DANS LA LEGERETE"
N'oubliez jamais la légèreté, on ne fait pas d'équitation sans légèreté. On ne fait pas d'équitation en tirant. On ne fait pas d'équitation en tambourinant dans le bide de son cheval. On fait de l'équitation en êtant léger, sans ses mains, dans son assiette, dans ses jambes, et dans sa tête.
Je vous mets les photos demain
