Pas facile de se faire remarquer pour finir en courses au milieu de la jungle de Grosbois. Mais c'est faisable.
Il faut être bosseur... et tenace! Parce que c'est dur, très dur. Levé aux aurores, par tous les temps (et crois moi qu'en ce moment, j'ai une pensée pour eux!). Un travail fatiguant, souvent ingrat, mais passionnant.
Souvent on commence au monté, à la promenade, et si tu montes bien tu peux avoir ta chance. Parce que au sulky, c'est souvent le patron et sa cour, mais dès fois pour accompagner sur la piste il peut avoir besoin de quelqu'un... et là... le Graal! Bien sûr, je te parle d'entrainement là, parce que en courses il va te falloir être patiente, à moins d'un coup de bol monstrueux!
J'ai de merveilleux souvenirs de Grosbois. Les mauvais jours sont oubliés à présent. Mais des fois, c'est vraiment dur, bien plus que ce que tu ne peux imaginer.
Les jours de courses, c'était stressant au plus haut point et gratifiant en même temps. C'est tes bébés qui courent. Ceux que tu soignes tous les jours, tes copains. Ceux avec qui tu en chies, toi, comme eux. Et quand tu as le bonheur d'en voir un passer le poteaux en premier, c'est le paradis.
Mais garde quand même à l'esprit que le monde des courses, c'est loin d'être un camps de Bisounours.
Si tu écoutes bien, tu observes bien, c'est une sacrée école avec des gens merveilleux (d'autres moins, aussi!) et avec tant de choses à apprendre. Et aussi, on aime les filles comme soigneuses, mais moins comme jockey/meneur. Ya qu'à voir en courses... faut aussi bien le savoir.
Bonne route à toi.