Travailler à paris, vivre complètement ailleurs.
Posté le 20/03/2013 à 00h44
drkoin
Posté le 20/03/2013 à 00h44
Hello les kids et les kidettes,
Voila, j'ai le statut d'intermittent, et mon travail ne se trouve pratiquement qu'à Paris. Ailleurs, c'est soit complètement sous-payé, soit pas du tout de mon domaine de compétence spécifique, soit, vu la brièveté de mes missions en général, ce n'est pas un plan assez fiable et long terme pour justifier que j'abandonne Paris et ma situation à peu près stable.
Cela fait donc 7 ans que je vis intramuros, pour travailler encore plus profond dans la capitale même.
Je n'aime pas cette ville, et d'ailleurs je n'aime pas les villes en général. Au naturel, je ne sors pas, je ne fais pas la fête, je n'ai pas spécialement d'amis sur place, et d'ailleurs je ne sortirais pas avec eux si j'en avais. J'aime bien mon métier, mais les contraintes commencent à franchement me peser. Mes revenus m'empêchent de prétendre à plus qu'un studio de 25m² ( pour info, 750/800 euros par mois ), ce qui, à 30 ans, est déprimant. Impossible d'obtenir du deux pièces de plus de 30m² ( à partir en général de 900euros par mois ). Mon propre 20m² fuit, pue, moisit, et tout le monde s'en fout. Pour illustrer la situation, je prenais depuis le mois de septembre *toute* l'eau des voisins du dessus car les plombiers appelés pour restaurer l'appartement du dessus ont fait un boulot de goret. La léthargie de l'agence, du plombier, du bailleur, ont fait que la fuite n'a été réparée que fin février. Je suis rentré il y a quelques jours dans un appartement avec un trou béant au plafond, de la rouille partout, ils n'avaient rien nettoyé ni rangé. Et tout ca pour la bagatelle de 650 euros par mois.
Je dois bouger, çà en devient critique pour ma santé mentale, et pour l'intégrité physiques des Parisiens. Je ne suis pas violent, mais je me sens le devenir, car un rien m'agace !
Initialement j'avais donc voulu chercher un appartement plus grand, intramuros. Trop cher, dossier refusé ( et pourtant, quand on lit sur internet, les gens trouvent que les intermittents sont trop payés :p ).
J'ai voulu m'orienter vers la couronne extérieure, voire carrément le fond de l'Essone. Ce n'est pas très, très réaliste non plus : la durée des transports ( en commun, je précise, je n'ai pas de voiture, merci les frais supplémentaires ) s'allonge vite, et mon métier me fait souvent sortir à 22, voire 23h. Exit les trains! Et si, intramuros, j'ai tous les commerces en bas de chez moi, dès qu'on sort, ça se dépeuple. Encore une fois, essayez de faire vos courses à 22h en sortant du boulot ( et commençant à 9h ! ). Comme au final je passe peu de temps chez moi, et que les transports, bizarrement, se prennent sur le temps personnel et non pas professionnel, me retrouver dans une routine "mon appart est un lit et rien d'autre" n'arrangera rien.
En second lieu, j'ai voulu tenter une reconversion, à peu près en rapport avec mon activité actuelle. Ce dans le but de m'offrir le luxe du télétravail. Impossible de trouver une formation sérieuse, étonnamment !
J'ai récemment passé plusieurs mois chez mes parents, en "cure" psychologique bien nécessaire ( et aussi parce que l'appartement aux murs dégoulinant d'humidité, et au linge de lit gelé et humide en permanence en hiver, c'est pas le pied ).
J'ai acheté une jument.
J'y ai ramené mes deux chats.
Et là, je me rends compte que ... Ben... je peux peut-être juste me trouver un pied-à-terre petit à Paris, et sauter dans un train quand on m'appelle pour y aller, puis dans un autre train sitôt la mission finie, pour rentrer.
Problème 1 : réagir au quart de tour. Si je suis appelé sous 2 jours, je dois me faire 4 ou 5h de trajet au pied levé.
Problème 2 : 700 euros par mois pour ne même pas vivre dans le lieu.
Problème 3 : ben, vivre la moitié de l'année chez papa maman, c'est bien, mais à 30 ans, ça fait Tanguy. Hors de question cependant de prendre une AUTRE location près de chez eux ( la jument est chez eux ), ça n'aurai pas de sens !
En gros, quelqu'un s'est-il déjà retrouvé face à ce genre de dilemnes ? Ne pouvoir travailler qu'a Paris, mais ne pas pouvoir, psychologiquement, y vivre?
Est-il possible, humainement, de supporter un tel rythme ( parisien la semaine, provincial le week end ) ? Financièrement, quelles solutions ?
Comment faire, en fait, le compromis, sans encore plus alourdir son cas ?