http://www.picouille.com/vision.html
Les humains et plusieurs autres animaux, incluant la majorité des primates, qui perçoivent l’ensemble des couleurs possèdent trois types de cônes, chacun sensible à une longueur d’onde différente et qui correspondent approximativement au bleu, au rouge et au vert. En comparant la réponse de chaque type de cône à un signal lumineux, l’œil et le cerveau sont capables de déterminer l’intensité de la source lumineuse, et sa couleur (par la longueur d’onde). La meilleure perception couleur est dans les parties de la lumière où les trois types de cônes peuvent se rejoindre, quand les trois types s’unissent pour déterminer la longueur d’onde.
Image du spectre de perception couleur chez l'humain
Comme l'arc-en-ciel: la vision de l'Homme va du violet vers le rouge.
Les études chez les chevaux suggèrent que les chevaux sont dichromates, comme plusieurs autres mammifères : ils possèdent deux types de cônes, permettant une perception limitée des couleurs un peu à la façon des humains qui sont daltoniens.
Vérifier qu’un animal possède un sens de la perception des couleurs est toujours biaisé et difficile. La méthode usuelle consiste à proposer à l’animal deux panneaux : un blanc et un de couleur. Il suffit d’offrir une récompense à l’animal chaque fois qu’il choisit le panneau de couleur. Il faut ensuite vérifier s’il choisira de façon très régulière le panneau de couleur lorsqu’on changera le panneau blanc par un gris. Une partie du problème est que la différence de brillance entre le panneau de couleur et un panneau qui est gris peut être différenciée même chez les animaux à la vision monochromatique (noir et blanc). Le moyen de contrôle est de placer des couleurs de la même brillance que le panneau de gris, et de présenter chaque couleur dans une variété de brillances de gris. Si, à chaque changement, l’animal choisit le panneau de couleur, il est plus que raisonnable de croire qu’il perçoit les couleurs.
Image du spectre de perception couleur chez le cheval
Le cheval ne percevrait pas le vert, ou plutôt le voit comme un gris.
Une étude récente (1994) de David Pick et ses collègues a trouvé qu’après une centaine d’essais, un cheval pouvait apprendre à choisir de façon consistante le rouge par rapport au gris. Il a fallu plus de 243 essais pour obtenir une performance équivalente avec le bleu. Et ce fut l’échec à peu près complet pour différencier le vert du gris même après plus de 1400 tests.
Ça nous donne une vision rouge/bleue qui ne correspond à aucune des formes humaines régulières de daltonisme. Ça signifie qu’une couleur comme le vert, qui est entre le bleu et le rouge dans le spectre, stimule les deux types de cônes de façon égale, mais faible, et ne peut être distinguée des blancs ou des gris. D’où l’échec du cheval à différencier le vert du gris dans les tests. Ça signifie aussi qu’à l’autre bout du spectre, où un seul cône est sensible, il est impossible pour le cheval de différencier les variantes de teintes et d’intensité des couleurs. Le rouge, l’orange et possiblement le jaune se ressemblent probablement, juste avec des variances de luminosité, du plus clair au plus sombre.
http://www.omafra.gov.on.ca/french/livestock/horses/facts/info-visualworld.htm#couleurs
Vision des couleurs
On croit à tort que les animaux les plus domestiqués ne voient pas les couleurs. C'est faux. Et ce, même si leur distinction des couleurs n'est pas aussi bonne que la nôtre. La capacité de voir les couleurs dépend de la présence de plusieurs sortes de récepteurs coniques sur la rétine. La plupart des gens possèdent trois sortes de cônes qui leur permettent de voir une gamme de couleurs. Il manque à certaines personnes l'un de ces types de cônes. Par contre, ils peuvent toujours voir les couleurs, mais ils confondront par exemple entre les rouges, les verts et les bruns. Les chevaux ont seulement deux types de cônes, donc ils voient probablement le monde de la même manière qu'un homme qui ne peut distinguer entre le rouge et le vert. Ils peuvent facilement distinguer le rouge ou le bleu du gris, mais trouvent beaucoup plus difficile de distinguer entre le vert et le jaune. Les verts et les jaunes ont probablement l'air semblable, mais ils auront l'air plus pâle ou plus sombre l'un que l'autre. Le monde du cheval n'est sera pas aussi coloré que le nôtre, mais il ne voit pas en noir et blanc. La couleur est importante parce qu'elle nous permet de distinguer des objets de l'arrière-plan. Une vision déficiente des couleurs réduit cette capacité. Ainsi, le cavalier peut aisément voir un lapin assis ou un oiseau, qui seront invisibles pour le cheval, à moins qu'ils ne se déplacent.