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myeloencéphalite à hve1 - landes (40) Nouveau cas
Posté le 08/07/2013 à 22h37
MYÉLOENCÉPHALITE
Équine à Protozoaire
Cette maladie équine est l'une des plus importantes maladies neurologiques des chevaux. Il est difficile pour les professionnels (vétérinaires compris) de diagnostiquer cette affection et de la traiter. Il y a toutefois des indices avec des paliers inquiétants toujours variants suivant le sujet :
1)- Incoordination ou manque de coordination.
2)- Faiblesse et atrophie musculaire.
3)- Hypertonie.
La Myéloencéphalite peut ressembler à n'importe quelle maladie neurologique équine, y compris la spondylopathie cervicale qui est la forme neurologique de l'infection causée par le virus de l'herpès (nEHV-1), la rage, le virus du Nil et les autres encéphalites virales équines. Pour plus d’information allez sur http://www.respe.net/.
Le principal parasite responsable de cette maladie est un organisme unicellulaire, le protozoaire Sarcocystis neurona. Il a été identifié en 1991 ainsi que d’autres parasites fédérés, (Neospora spp., Neospora hughesi). Ces charmantes créatures investissent le système nerveux central des chevaux.
Nous vous ferons grâce de l’étalage du cycle de vie des espèces Sarcocystis (oocystes => sporocystes => sarcocystes) qui est un long processus de transformation lié à l’action des charognards. Les chevaux s'infectent lorsqu'ils ingèrent des aliments contaminés par les excréments de ces derniers et qui contiennent des sporocystes infectieux. Une fois ingérés, les sporocystes migrent de l'intestin dans le sang, traversent la barrière hémato-encéphalique et s'attaquent au système nerveux central. Le cheval est considéré comme l'hôte ultime de S. neurona, puisqu'il ne peut pas transmettre à d'autres chevaux.
La Myéloencéphalite équine à protozoaire outre les problèmes neuroneaux donne une réaction inflammatoire secondaire. Les signes varient selon l'emplacement des lésions dans le système nerveux.
Le cheval développe sa maladie de quelques semaines à 5 ans après sa contamination. Dans le cas le moins grave, elle se limite à une ataxie sans gravité. Dans le cas le plus dramatique, le cheval est incapable d'avaler et/ou de se tenir debout. Si la maladie n'est pas diagnostiquée, donc pas traitée, elle entraîne de graves déficits neurologiques permanents. La difficulté supplémentaire est que cette maladie peut ressembler aux autres maladies neurologiques graves.
Tout cheval présentant des problèmes neurologiques doit être examiné aussitôt par un vétérinaire. Il procédera à une batterie de tests touchant le physique et le neuronal qui se complèteront par des radiographies du cou (notamment pour identifier la Spondylopathie cervicale).
MYÉLOENCÉPHALITE
Équine à HVE1
1)- La forme nerveuse de la maladie se manifeste de façon variée : hyperthermie, perte d’équilibre, paralysie, incontinence …
2)- l’HVE1 se transmet d’un cheval à l’autre par les aérosols (toux, jetage, éternuements), mais aussi par du matériel ou des surfaces contaminées d’où la préconisation d’un circuit de soins au sein des effectifs touchés et de mesures de désinfection. Le virus reste cependant peu résistant dans le milieu ambiant et est sensible à un traitement virucide classique.
3)- L’homme sert de vecteur dans la transmission de la maladie (mains ou matériel souillés). Il est donc très important de respecter des règles d’hygiène strictes après toute manipulation d’un cheval atteint ou suspecté de l’être.
Par ailleurs, il a été mis en évidence que les jeunes chevaux (de 1 à 6 ans) semblent les plus vulnérables, que les chevaux participants à des concours sont le plus à risque et enfin, que les risques sont plus élevés l'automne dans un environnement boisé.
Pour se prévenir de ce fléau, mais aussi des autres affections moins dramatiques, il faut en amont être très rigoureux en matière d’hygiène. Pour prévenir les maladies, mais aussi pour le confort maximal de votre cheval, il faut lui offrir un environnement sain. Il faut donc impérativement :
S’il est en box :
1)- Nettoyer et désinfecter régulièrement son aire et son abreuvoir.
2)- Mettre de la paille fraîche et non corrompue (idem pour le foin).
S’il est au pré :
1)- Désinfecter régulièrement son abreuvoir.
2)- Vérifier l’état sanitaire de l’aire notamment débusquer des zones d’eaux croupissantes.
3)- Entreposer sa ration de foin dans une zone saine.
Il faut aussi que votre espace de stockage de paille et de foin soit à l’abri de l’humidité et des bestioles potentiellement pathogènes. Il faut garder vos silos à grain fermés hermétiquement. Si vous trouvez des animaux morts (souris, pies, …), vous les éliminez aussitôt et vous désinfectez à l’instant T le lieu où vous les avez trouvé.
N’oubliez pas non plus qu’après tout travail, vous devez nettoyer les jambes de votre cheval. C’est une mesure de base pour éviter de nombreux problèmes physiologiques et infectieux. Pour mémoire, le sable est structurellement un nid à microbes. Donc …
En conclusion, une bonne et réelle hygiène est la base fondamentale d’une bonne santé. Il faut être dans ce domaine très rigoureux et minutieux. Toutefois, c’est la loi de la vie, les forces infectieuses sont plus fortes que votre vigilance. C’est pourquoi il faut être très attentif aux signaux comportementaux que votre cheval vous donne pour pallier les invasions virales.