Plus joli, ça, c'est subjectif.
C'est un peu comme comparer un vinyl et un CD. Ou, plus pertinent, un ampli à tubes et un ampli homecinema classe D (tout numérique): le premier n'a pas une restitution parfaite, tandis que le second tente de s'en rapprocher autant que faire se peut… mais ça se fait au prix d'une perte d'âme, une certaine secheresse dans la restitution.
Une photo argentique n'a pas le piqué (quoique, mes moyens formats m'étonnent, alors que le matos que j'utilise, un Yashica Mat124G, est en moyenne plus vieux que moi) d'un gros reflex numérique professionnel et décemment équipé en optiques.
Mais… j'en suis à utiliser un logiciel (Dxo Filmpack) pour… tenter de restituer un touché argentique à certains de mes clichés numériques!

Justement, parce que un portrait trop piqué, trop précis, n'est pas souhaitable: les pores de la peau, on les voit… et c'est moche… on atteint dans cette discipline photographique les limites de la recherche de perfection devenue trop analytique!
Et puis, c'est bête à dire, mais, la péloche a une autre GROSSE vertu: quand on calcule le coût du déclenchement, bah, on réfléchit à deux fois avant d'appuyer sur le bouton payant.
Réflechit.
À une photo.
Si il y a bien un truc qui a été perdue dans le passage du numérique, c'est souvent ça: en numérique, on shoote beaucoup trop (moi le premier, j'assure mes arrières, tant est si bien que, là, lors du mariage que je viens de livrer, j'avais en matériaux bruts environ 800 photos pour un peu plus de 300 exploitables, et 170 exploitées: c'est du délire, jamais mes ainés aurait autant déclenché avec de l'argentique!) En argentique, il m'est arrivé de passer de nombreuses minutes à regarder, mettre des filtres, les enlever, changer d'objos, hésiter sur ma place, pour une seule photo.
À l'arrivée, c'est peut-être ainsi qu'une photo sur papier photosensible est meilleure, qui sait?
(joli sujet de philo, ça, tiens

)