Ma fiction équestre

 Répondre au sujet
Auteur
6359 vues - 3 réponses - 0 j'aime - 10 abonnés

Indynimbus

Expert
   

Trust : 10  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 959
Ma fiction équestre
Posté le 08/01/2014 à 18h00

Bonjour tout le monde!

Comme il y a déjà quelques posts sur des fictions, ça m'a donné envie de poster la mienne .

Cette fiction est totalement inventée excepté pour quelques noms de chevaux (notemment Thaïti) et certains affixes existent également ^^.

Je vous préviens, c'est ma première fiction donc ça risque d'être assez "brouillon", je compte donc sur vous pour me donner vos critiques (de manière constructive évidemment) et bien sûr tous les conseils que vous jugerez utile de me donner .
Le début est légèrement inspiré de la fiction de Oneday, j’espère que ça ne la dérange pas mais le reste sera différent évidemment :)

Voilà voilà, après le bla-bla, voici le prologue!

photo trouvée sur google.


Une foulée, deux foulées. Redresse toi. Trois foulées, baisses tes mains. Trois foulée et demie, baisses tes talons. Quatre foulées, regardes bien ton obstacle. Cinq foulées. Regarde loin. Six foulées. Attention, ça vient. Obstacle. Raccourcis tes rênes, on dirait des guirlandes. Et c'est reparti. Une foulée, deux foulées, trois foulées. Obstacle. Celui-ci est un oxer. Presque aussi large que haut. Ma bête noire, surtout sur ces hauteurs. Allez, on y est presque. Jambes, une foulée, deux, trois. En arrière. Quatre, cinq. Ralentis! Six, sept. Fais quelque chose! Non pas de volte, pas après un sans fautes. Oh oh! Ooh là . Huit, neuf, dix. Obstacle. Refus. Je vole. Les barres tombent, la jument aussi. L'une d'entre elles me touche à la tête. La jument se relève. Elle trotte, galope. Elle est affolée, elle s'est pris une rêne dans l'antérieur. Je la vois, galoper comme une dingue. Ma vision se trouble, elle a toujours été floue sans mes lunettes mais aujourd'hui, c'est pire. Tout devient noir, je perds connaissance.

Quand je me réveille, je n'ai plus ma bombe, plus ma veste ni mon gilet de protection. Je suis dans une chambre vide, les murs sont peints en un mélange de crème et blanc cassé ainsi qu'en blanc. Mes bottes sont posées près de mon lit, enfin je comprends, je suis à l'hôpital. Une infirmière arrive, puis mes parents. L'infirmière me dit que je suis tombée de cheval, merci je le savais déjà. La jument m'aurait par contre tapé dedans, ça c'était nouveau. Thaïti a toujours été toujours un amour, elle a toujours fait attention à moi, aux enfants. Je suis choquée.

Les grosses épreuves, j'en ai fait pas mal. À 15 ans, je tourne sur des 140 avec ma jument, Quandy Trèfle. Une belle grise qui a un passage de dos qui vous fait voler. Je monte aussi parfois Thaïti Bernondière, la jument de ma monitrice et sur de plus petites épreuves (entre 1m et 1m20) et parfois quelques poneys de club, quand ceux-ci font des leurs.

J'aurais juste jamais pu imaginer qu'une simple chute de cheval changerait autant ma vie. Une chute sans gravité qui va pourtant tout bouleverser …

Cette histoire, c'est mon histoire. Moi c'est Camille, j'ai 15 ans, je suis châtain aux yeux verts clair. Et cette année sera la plus difficile de toute ma vie …
Sujet marqué en post-it Vous etes sur le sujet marqué "Post-It".


Cliquez-ici pour revenir au post entier


Indynimbus

Expert
   

Trust : 10  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 959
0 j'aime    
Ma fiction équestre
Posté le 10/01/2014 à 20h32

Voici donc (après vous avoir laissé un peu mariner) le chapitre un. Je pense poster le deux demain matin ou demain soir, je verrais

CHAPITRE 1


photo trouvée sur google.


Nous étions le 27 octobre. On m'avait gardée une journée au calme à l'hôpital, et le lendemain, j'avais passé des radios – qui avaient révélé que mon « comportement scoliotique » avait évolué positivement , une IRM qui ne décela rien et enfin une prise de sang, tout était parfait. Je sortis le soir même, heureuse de pouvoir revoir les chevaux.

Le lendemain matin, je me réveillais de bonne heure. Nous étions mercredi, je devais rester chez moi encore quelques semaines, l'environnement scolaire était apparement trop bruyant pour moi. Mon dos ayant été fragilisé, j'avais interdiction de porter quoi que ce soit et de pratiquer un sport. C'est tout juste si je pouvais lâcher Quandy au paddock.


À 15 heures, je pus enfin aller au haras. Je montais les escaliers qui menaient aux casiers, qui étaient au dessus du club house. Je pris mon licol gris, une longe et ma caisse remplie de brosses, graisses et pinceaux à graisses. Chaque chose était étiquetée, la liste du matériel était scotchée à l'intérieur de la boite. Je descendis et me dirigeais vers le box de ma belle grise qui hennit légèrement en me voyant. Mis à part Louise, la palefrenière-soigneuse, j'étais la seule que Quandy voyait régulièrement, et bien sûr la seule à m'en occuper. Je suspendis un likit devant le box et sortis la jument. Je vérifiais rapidement qu'elle ne s'était pas blessée et lui fis les pieds. Une fois la tâche faite, je sortis la paire de guêtres -protège boulets spéciale paddock et lui mis. Je rangeais lelikit, détachais la jument et partis en direction du paddock le plus proche.

Quandy trottinait, elle n'avait pas été sortie depuis 4 jours, son jour de paddock habituel étant le jeudi. Une fois lâchée, elle partit au galop à l'autre bout du pré, balança quelques coups de cul puis revint vers la porte en trottant.

Pendant que ma jument lâchait son feu, je rangeais ma boite dans le box de ma jument, pour pouvoir le ressortir plus tard, remontais aux casiers, sortis ma selle, mon filet, un peu de graisse à cuir et du savon glycériné, et redescendis m'installer au chaud dans le club house. J'astiquais soigneusement mes affaires pendant une petite heure, puis les reposais à leur place et retournais chercher ma jument, qui attendait tranquillement devant la porte. Je lui fis un bon gros pansage et la remis au box après l'avoir faite marcher quelques minutes. Une heure plus tard, j'étais de nouveau chez moi, plantée devant mon ordinateur.

Quand je n'avais rien à faire, j'allumais mon ordi' et passais un temps fou sur un site dédié aux petites annonces équestres et qui servait également de forum. J'y étais inscrite depuis plus de cinq ans, sous le pseudo d'Indynimbus, qui n'était rien d'autre que les noms de deux poneys qui étaient toute ma vie collés l'un à l'autre.

Ce jour là, je suivis un post très intéressant à propos de la ferrure, il y avait aussi un troll qui s'inventait une vie, prétendant avoir un frison noir avec une grande liste et trois balzannes se nommant « Spartanne ». Quand on lui a réclamé une photo, la gamine ne trouva rien de mieux à faire que de nous envoyer une photo sortant tout droit d'une série bien connue par les adolescentes passionnées de chevaux : Heartland.
Suite à tous ces mensonges, le post fût supprimé, et ma fin d'après midi inoccupée.

Tous les jours pendant trois semaines se ressemblaient terriblement. A tel point qu'au bout de deux semaines, je ne savait déjà plus quel jour on était. Au bout d'un mois, je pus enfin retourner au lycée et remonter à cheval.

À mon grand étonnement, j'attendais presque avec impatience le jour où je retournerais « enfin » en cours. En arrivant dans l'établissement, mes amies me sautèrent dessus comme si elles ne m'avaient pas vue depuis une dizaine d'années – ce qui était à peu près le temps que j'avais l'impression d'avoir passé chez moi – et me racontèrent immédiatement tout ce qui s'était passé durant mon absence. Axel avait été exclu une demie-journée pour s'être battu avec Jordan, Éva avait enfin réussi à avoir une note au dessus de la moyenne en sport, Alexane s'était étalée royalement en français … J'avais l'impression qu'une troisième guerre mondiale aurait pu se dérouler pendant que j'étais cloîtrée chez moi et au haras sans même que je ne m'en rende compte.

La cloche sonna, nos allâmes en histoire, c'était notre première heure de cours. Il portait sur la citoyenneté et l'empire à Rome entre le premier et le troisième siècle après Jésus-Christ.
À partir du moment où la prof' commença à nous parler du carde de vie idéal dans une cité, je regrettais mon lit et la tranquillité qui y régnait.
Je commençais à rêver. À quoi ressemblerait ma vie si j'étais née 2000 ans avant, en Italie ? Les explications me rappelèrent un film vu l'année précédente en latin, qui portait sur Cléopâtre et ses histoires avec les Romains. Puis je me souvins de ma classe, la Troisième quatre, avec qui j'avais passé une année géniale. Et l'année d'avant, qui avait marqué mon esprit pour toujours, la quatrième trois. Et c'est sur ces souvenirs et le cœur battant à leur simple évocation que le cours se finit …

Edité par indynimbus le 10-01-2014 à 20h48



Indynimbus

Expert
   

Trust : 10  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 959
0 j'aime    
Ma fiction équestre
Posté le 11/01/2014 à 17h10

Bon même si y'a personne, je poste quand même le chapitre suivant. Par contre je vous prévient, le 3 arrivera plus tard

Chapitre 2


Photo google.


Après plus d'un mois d'attente, j'allais enfin pouvoir remonter à cheval. Et pas n'importe quel cheval, j'allais remonter Thaïti. Je sortis mes affaires, sa selle, son filet, et me dirigeais, la boule au ventre, vers le box de la baie. En entendant mes pas, elle releva la tête pour dire bonjour, comme elle le faisait toujours. Je lui dis bonjour à mon tour, et elle commença à me lécher les mains, comme d'habitude. Rien n'avait changé, elle restait adorable.

Je la sortis et l'attachais à l'aire de pansage. Elle tentait de fouiller ma boite à la recherche d'une éventuelle friandise, en vain. Une fois la jument pansée, je la harnachais soigneusement, en prenant mon temps. D'abord le tapis, un Verudus bleu marine. Puis l'amortisseur, la selle de Katia était trop large. C'était un Golden Horse beige. Et enfin la selle, une Forestier havane qui devait avoir une petite dizaine d'années. Je sanglais Thaïti au premier trou, et descendis les étrivières et les réglais à ma longueur. Puis vint le moment de lui mettre le filet. Elle prenait son mors à aiguilles toute seule. Et puis, je mis ma bombe. J'en avais bien sûr changé depuis ma chute, et j'avais eu à noël une magnifique Samsheild noire. Je mis mon protège-dos et détachais la belle baie.

Une fois dans le manège, je ressanglai rapidement ma jument et me hissai délicatement sur son dos. J'avais la boule au ventre, sans cesse me revenaient des flashs de ce parcours. Je me revis, cherchant une solution pour ralentir ma jument. La panique commença à monter mais j'en fus vite coupé par la voix de Katia.

-Camille, ouh ouh ! Réveille toi un peu s'il te plaît. Tu vas commencer tranquillement ta détente, comme d'habitude, au pas et au trot, et ensuite tu galoperas sur la piste, comme en cours. Je te demande rien de plus. Tu vas y arriver ?
-Oh ... euh … oui. Ça va aller.

Je pressai délicatement mes mollets et Thaï'chou partit au pas. Je fis quelques cercles, des diagonales, des doublés, contre changements de main, des demies voltes … Puis je fis de même au trot. La jument tendait naturellement sa ligne du dessus pour venir se placer d'elle même. La boule qui avait élu domicile dans mon ventre et ma gorge tendait à disparaître, et un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Pour la première fois depuis longtemps, je ne faisais rien de plus que trotter sans objectifs d'exercices plus compliqués derrière. Et, une fois de plus, je me surpris à en être presque heureuse. Bien sûr, j'aimais la compétitions, les gros obstacles, le stress avant le tour … Mais j'aimais aussi être à cheval sans rien faire de particulier. Plus encore, j'y prenais plaisir.

-Bon ben c'est super ça Camillou. T'as pas mourru! Allez, marches un peu, ressangles, tu vas galoper.
-D'accord !

Ah oui, je ne vous ai pas dit. Moi et ma monitrice étions extrêmement proches, et avec elle, on rigolait pas mal! Elle me donnait des surnoms, parfois ridicules et moi je lui rendais la pareille. Alors forcément, y'avait pas mal d'éclats de rire pendant une heure de cours!

Bref, après avoir ressanglé, je me mis sur la piste et partis au trot. Puis je plaçai mes aides et la jument prit un petit galop très confortable. Cependant, j'eus de nouveau un flash.

Une foulée, deux trois. En arrière. Quatre, cinq. Ralentis! Six, sept. Fais quelque chose! Non pas de volte, pas après un sans fautes. Oh oh! Ooh là . Huit, neuf, dix. Obstacle. Refus.

Là, s'en était trop. Je fermais les yeux. Je devais arrêter d'y penser. Je les rouvris. Je vis d'abord les oreilles de Thaïti, toujours en avant. Puis Katia qui me regardais, un petit sourire en coin. Moi aussi, je souris, la boule au ventre disparût complètement et j'étais bien.

-Bon ben voilà. Allez tu repasses au pas et tu changes de main par la figure de ton choix, et tu repars.

Je m'exécutai. La jument pointait toujours les oreilles en avant et ne bougeait pas. Chaque foulée devenait plus confortable que la précédente et je finis par devenir de moins en moins crispée. Tellement que Katia décida de m'emmener en ballade.

Encore une fois, je me sentait tellement bien. Au pas, les rênes posées sur le garrot, sans rien faire de particulier, juste marcher et regarder la nature. J'avais un grand sourire jusqu'aux oreilles et Katia le remarqua.

-T'as la banane maintenant Camini !
-Ça change tellement des concours .. D'habitude je ne prends pas le temps de faire des ballades, la priorité c'est les compètes.
-Pourtant les ballades, c'est bien.
-Ouais. Je crois que je vais mettre les concours entre parenthèses un moment.
-C'est toi qui voit Camini.
-Arrêtes de m'appeler comme ça, je suis PAS petite! Et là, je suis même plus grande que toi.
-Rôlôlô. T'es pas drôle.

Nos éclats de rire avaient sûrement été entendus à des kilomètres, mais au fond, on s'en foutait royalement. On était bien, et c'était le plus important.

Indynimbus

Expert
   

Trust : 10  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 959
0 j'aime    
Ma fiction équestre
Posté le 16/01/2014 à 21h10

Chapitre 3:


photo trouvée sur google.


Les embrouilles. J'ai toujours détesté ça. Elles brisent les amitiés, elles rendent triste. Le problème, c'est qu'à Camille Claudel, y'en avait des tas. En quatre mois, j'avais cessé de les compter. Trop nombreuses, parfois, il y en avait 528 en même temps.
J'avais jamais été très douée pour suivre les histoires des gens. Pour suivre tout court en fait. Toujours « un métro de retard » comme le disaient les profs. Parfois je m'emmellais les pinceaux, dans mon cerveau il y avait comme un bug et on devait passer par la case « redémarrer le système » avant de pouvoir me dire quoi que ce soit.

Bref, je haïssais les embrouilles. Pourtant, c'était l'hiver, et en hiver, logiquement, y'en avait presque pas. Mais bizarrement, c'était un peu le trimestre à disputes. Moi j'étais pas arrangée. Mais cette fois, c'était une grosse embrouille, une bien énorme qui vous suit toute l'année et parfois plus.
Dedans, il y avait un certain nombre de gens, dont Axel, Alexane et Éva.

Pour résumer, Jordan a demandé à Éva de sortir avec lui, elle a refusé pour un certain nombre de raisons, à commencer par le fait qu'elle ne l'aime pas. Jordan l'a très mal prit et lui a dit d'aller se faire foutre (très classe … ). Axel était très proche d'Éva, donc il a prit sa défense, le problème c'est qu'il y avait déjà pas mal de tension entre ces deux là (rappelez vous, dans le premier chapitre, Axel s'était fait exclure une demie-journée car il s'était battu avec Jordan ..). Tout ça a dégénéré, Éva à dit à Axel qu'il faisait tout un foin pour que dalle, il s'est énervé. Il lui a dit que c'était entre Jordan et lui, Éva lui a dit qu'il allait se faire virer, il lui a dit ta gueule et il est parti.

Axel, il était très vif. Quand il s'énervait, c'était pas la peine de venir lui parler, il foutait des vents et il s'en allait. Parfois, en cours, il écoutait plus, les profs lui parlaient mais il ne répondait pas, pas plus qu'il ne répondait à Éva. Alors il se faisait exclue de cours, mais dans ces moments là, je pense qu'il n'en avait rien à faire. Il se levait de sa chaise sans un mot, la laissait à sa place (c'est à dire à plus ou moins 28 ou 29m de la table), ouvrait la porte, passait, et la claquait aussitôt. On n'était pas vraiment proches, on se parlait des fois mais rien de plus. Mais comme j'étais timide, ça n'allait jamais bien loin. Pourtant je ne pouvais pas m'empêcher de penser tout le temps à lui, et je me mettais à sourire bêtement. Un sourire très niais parfois accompagné de la boule au ventre. Mais pas exactement la même que celle avant les concours ou quand on aborde n'importe comment un spa d'un mètre soixante sur un mètre quarante avec une jument qui fait tout au plus dix centimètres que la barre et qui et chaude comme la braise, non. Celle la elle était différente. Plus présente encore, elle vous forçait à la remarquer, elle vous hurlait à la figure '' Je suis là, je suis là, ne m'oublie pas ! ''. Elle accaparait toute votre attention, si bien que vous ne pouviez plus dire un mot. C'est de celle là que je parle.
Parfois, on était en TP ensemble en SVT. Dans ces moments là j'étais stressée, je ne sais pas pourquoi. J'avais le cœur qui battait à 11 596 à l'heure, tellement fort que je pensais que tout le monde pouvait l'entendre. La petite boule au ventre était bien évidemment, et je tremblais encore plus qu'un vieillard âgé de 117 ans et atteint de la maladie de Parkinson au stade le plus critique depuis un demi-siècle et quatre mois.
Je devais virer au rouge, une teinte entre le pivoine et la tomate, je ne savais pas trop. Mélangé avec un peu de rose là où le rouge n'était pas omniprésent. Je devais être très drôle à voir pour Alexane.

Du coup, j'ai du arrêter les TP. Le problème c'est que y'avait des fois où je pouvais pas le faire toute seule, alors j'ai cherché sur internet comment se dé-stresser. J'ai pris la méthode la plus simple: respirer et penser à quelque chose d'agréable en fermant les yeux. J'ai dû prétexté que leur débilité me désespérait, ce qui, au fond, n'était pas complètement faux. Pour respirer, j'avais du mal. Parfois, je suis en apnée, je ne sais pas pourquoi. Quand je trotte depuis longtemps, sur un énorme oxer aussi long que large alors qu'on est sur une 145, dans un gué, quand je suis en TP avec la tête d'Axel à 52cm de la mienne.

Parfois, Alexane remarquait que mon cahier était en contact avec celui d'Axel, alors elle me taquinait en disant qu'il y avait des micro-particules d'Axel sur mon cahier, ce qui, à force, commençait à m'agacer parce qu'elle le disait tout le temps. Parfois, y'avait ''des micro-particules d'Axel '' sur un de mes stylos, ma trousse, ma mini règle. Et elle ne manquait pas de me le faire remarquer. C'était plutôt frustrant, à force. Mais on s'y faisait.



Généralement, j'ai tendance à baisser les bras facilement, mais en voyant la détresse d'Éva, j'ai dû mettre tous mes sentiments et toutes mes émotions de côté. Je devais comprendre ce qu'il se passait dans la tête d'Axel.

Ça faisait plus de six jours qu'Axel et Éva se faisaient la gueule. Et c'était six jours de trop. Je ne les avais jamais vus comme ça, ni l'un, ni l'autre. Éva était à la limite du désespoir. Elle s'était fâché avec son meilleur ami, ils ne s'étaient pas dit un mot depuis ce jour là. L'hiver et la nuit à 17h n'arrangèrent rien à la déprime d'Éva. J'avais tout essayé. Les blagues, mes réponses au brevet blanc de maths de l'année dernière (oui oui, je m'en souvenais encore), que si elle était triste elle avait qu'à se suicider sur trottoir avec Patrique (c'était un délire de troisième .. Patrique étant la personne que j'avais inventée et qui faisait tourner la grue qu'on voyait depuis notre collège), que ça durerait pas, que d'ici une semaine ils auraient tout oublié … Sauf que la semaine suivante, ils étaient toujours en froid, et je sentais qu'Axel et Jordan n'allaient pas tarder à se battre. Mais cette fois, ils auraient risqué le conseil de discipline et on ne les aurais plus jamais revus à Camille Claudel …

Pendant plus d'une semaine, j'ai réfléchi, j'ai tourné et retourné l'histoire dans tous les sens, je comprenais mieux comment factoriser un développement plutôt que leur histoire. Et Dieu sait que j'étais nulle en maths …
Alors j'ai décidé de tenter de me rapprocher d'un des deux garçons. Jordan étant un cas très poussé, j'ai choisi Axel, par élimination. Tant pis si c'était relativement humiliant, si au départ je suis rouge comme une tomate trop mûre, si mon cœur bat à m'en déchirer la poitrine, l'amitié avant tout.

Et comme il m'arrive parfois d'avoir beaucoup, mais vraiment beaucoup de chance, on avait justement deux heures de perm' le lundi suivant, et comme Éva était allée à l'infirmerie, il restait une place à côté de moi. Vu que la salle était pleine, Axel vint justement s'assoir à ma droite.
Au départ, on n'a pas parlé, je parlais plutôt de mon « Plan d'action top secret ''SOS amitié''» avec Alexane. Et puis à un moment, j'ai utilisé LA méthode qui tue la mort (oui oui, à ce point …) : j'ai pris une feuille double, un feutre noir et j'ai écris en gros en haut de la feuille: '' Skype Messenger''.
Forcément ça faisait un peu … un peu con. Parce que je ne sais pas dessiner le logo skype, et qu'avec le feutre bleu clair, ben ça a bavé. L'intelligence …
Après, j'ai écrit avec un stylo violet : '' Camille : Hey ! '' . Je lui ai passé la feuille, il avait une drôle de tête. Il a sorti un stylo quatre couleurs de sa trousse, a sorti la mine noire et a écrit '' Axel: Salut.''. Il m'a rendu la feuille, et on a commencé à bavarder:
« - ça va ? Lui ai-je demandé
Ouais .. et toi ?
--Ouais.
-Tu fais quoi ?
-Ben … écoute .. j'te parle … T'aurais vu si je faisais quelque chose d'autre mdr
-Hum hem .. pas faux.
-Hey ouais, j'ai toujours raison.
-Nan, c'est pas juste d'abord, c'est injuste parce que si tu prends toute la vérité de la parole que y'a dans le monde, bh nous on aura plus rien donc du coup ben on aura toujours tort et ça se fait pas pour les gens du monde de la Terre.
-Ouais t'as raison. Bon, j'ai souvent raison alors ?
-Oui, c'est mieux .. x)
-C'est bien quand c'est bien.
-Oui c'est bien quand c'est bien parce que c'est bien.
-Oui c'est logique.
-OUAIIIIIS! C'est la logique logique des gens (ou des choses) logiquement logiques :D !
-T'es folle en fait toi.
-C'est pas nouveau aha.

Pendant qu'il écrivait, je me suis retournée vers Alexane et lui ai chuchoté
« - Le plan secret ''SOS amitié'' fonctionne mieux que j'imaginais!
-Yessss … Par contre, 'faut vraiment qu'on lui trouve un autre nom parce que là ça frise le ridicule …»
Moi et Axel avons continué à papoter comme ça toute la perm', et en sortant j'avais un grand sourire jusqu'aux oreilles parce que je n'avais plus le cœur qui partait à 11 596 à l'heure et parce que j'avais déjà bien entamé la phase un du Plan Secret ''SOS amitié '', et c'était bien. Par contre, il était quasiment impératif qu'on change de nom pour ce plan parce que c'était très long et pas discret.

En rentrant chez moi, j'ai sorti une « feuille à dossiers », une feuille simple et j'ai noté l'avancée du plan. Je n'ai rien écrit sur la feuille à dossier parce que je ne voulais pas écrire le '' Nom-trop-pas-cramé '' du plan. Après, j'ai pris mon pantalon de poney, mis mes boots et mes chaps et je suis partie au cheval. Parce que l'endroit qui me calmait quand j'avais des problèmes, c'était l'écurie...



Voir le chapitre 3, qui est compètement différent des autres .. j'espère que vous aimerez !

Edité par indynimbus le 17-01-2014 à 17h45



Ma fiction équestre
 Répondre au sujet