Elle a été fondée par l'ancien directeur technique d'ÉPITA, fondateur et directeur d'EPITECH (Nicolas Sadirac alias RN) et un de ses fidèles lieutenants Kwame Yamgnane alias Kwame MiamMiam [edit, j'oubliais KRP, Flo Bucher, que je n'ai croisé qu'à ses tout débuts]
Autant dire que je connais plutôt bien ces énergumènes, pour avoir passé quelques années avec eux
D'un point de vue technique et connaissances, rien à redire, ils sont très très compétents.
D'un point de vue encadrement, il faut se préparer à un truc, quand même: c'est roots. Limite violent.
En gros, l'idée de RN a toujours été de repartir de l'ancienne EPITA, celle qu'il a connu (et dont il a récupéré la direction technique en faisant un putch, pour cerner le personnage

Je n'invente pas, c'est lui, et l'ancien directeur controversé de cette École, P. Dumoucelle, que j'ai croisé un peu par hasard au début de ma scolarité, qui m'a expliqué comment ça se passait) dans les années 90, et améliorer le concept, estimant que la nouvelle EPITA a perdu une partie de son âme en échange de la CTI.
C'est d'ailleurs pour cela qu'il a créé EPITECH à l'époque.
Quelle est cette idéologie? Couler tout le monde en même temps, pour que, dans la difficulté, la promo se soude, et que chacun apprenne à s'en sortir par les meilleurs moyens, y compris en situation de stress.
C'est également (et elle est là, la différence EPITA/EPITECH, et qui a été visiblement poussée à l'extrême avec École42) une approche «tout pratique» de l'apprentissage: le minimum de cours, le maximum de mise en situation (donc, coder, principalement)
Mon opinion, qui est un point de vue d'un ancien EPITA SRS (spécialisation dont RN était le chef, et qu'il a largué en plein milieu d'année en 2003… sympa pour les étudiants, le chef de lab a dû tenter de tout reprendre à l'arrache. Je suis de la promo 2004, donc dans la période de flottement de la spé) : il y a des méthodes très intéressantes, demandant des sacrifices (bye bye la vraie vie pendant quelques années) controversées, mais que personnellement, j'approuve.
Par contre, l'orientation zéro cours, juste un encadrement vidéo/MOOC, et les TP organisés par les étudiants des années supérieures sans avoir de corps professoral référant ne m'inspire pas. M'inquiète, même.
Ça dépend de ce que veut faire le pote de ton frère: je crains que, en sortant de là, il soit classé bidouilleur pisseur de code, et il lui faudra des années pour avoir un travail réellement d’ingénierie.
Tout simplement parce que, avec une telle approche, on a tendance à foncer tête baissée sur la résolution d'une problématique, ce qui est à l'opposé d'un travail de réflexion, de conception, et de planification, qu'un ingénieur doit être capable de mettre en œuvre naturellement, et en équipe.
Bref, cette École surfe sur les MOOC, je suis sorti trop tôt pour avoir un quelconque avis approfondi sur ce que sera l'avenir de l'enseignement supérieur, si elle sera servie ou desservie par l'arrivée de cette dématérialisation de l'encadrement. Je trouve toutefois que c'est un risque bien important que de miser ainsi un all-in comme le fait cette École.
Si j'étais bachelier, en tout cas, je préfèrerais assurer mes arrières dans «une vraie École» ayant une approche plus classique et traditionnelle de l'enseignement, et considérer Ecole42 comme une roue de secours, pas en premier choix