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Malk, c'est très intéressant ce que tu as écrit ! Au trot et surtout au galop il s'appuie, lorsqu'il le fait trop je lui fait un petit demi arret, il se tient 3min et pouf repars vers le bas ...
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|  | Mon cheval est sur les épaules, que dois-je faire ?
Il y a deux façons de faire.
La première, la plus répandue mais la plus mauvaise, consiste à donner au cheval un appui sur une main fixe et à le pousser en avant jusqu’à ce qu’il engage ses postérieurs, abaisse ses hanches, relève la base de son encolure, cède dans la nuque et dans la mâchoire, et qu’il devienne enfin placé et léger.
Dans vos rêves !
Votre assiette n’est pas assez liante, votre main n’est pas assez fixe et/ou vous n’avez pas assez de jambe. Cela ne marchera pas !
Alors quelqu’un vous suggèrera d’utiliser un enrênement ou de mettre une embouchure plus dure. Votre cheval passera derrière la main et vous devrez utiliser des éperons plus méchants pour le remettre en avant.
Vous serez entré dans un cercle vicieux, le travail deviendra aussi désagréable pour vous que pour lui, alors vous vendrez votre cheval soit pour arrêter de monter, soit pour racheter un autre et recommencer les mêmes erreurs.
Vous pensez que j’exagère, regardez autour de vous ! Combien de fois avez-vous vu se reproduire ce schéma désastreux ?
Et puis, il y a l’autre façon.
Ne jamais demander au cheval de se pousser plus qu’il n’est capable de se porter, l’équilibrer dans des allures lentes, décontracter sa mâchoire, descendre la main et la jambe pour le laisser se mettre en auto portée et seulement alors amplifier les foulées.
C’est long et c’est ingrat. Au début vous n’aurez jamais plus que deux ou trois foulées en équilibre, puis il faudra recommencer.
Mais au moins vous aurez une chance de découvrir le vrai plaisir de l’équitation, ou, si vous faites de la compétition, d’avoir un partenaire qui a autant que vous envie de gagner ! |
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Luck Pirick
De même, je n'aurais pas mieux dit.
Si ton cheval est sur les épaules en plus de tirer, alors je pense que c'est une bonne piste de travail pour votre couple.
Pour ma part, j'ai un haflinger, ancien cheval de club où je l'y ai monté pendant 2 ans.
Je l'ai longtemps monté comme dans la première partie de la citation et au final, je n'en n'ai obtenu qu'un cheval à la renverse, très lourd à la main, froid à la jambe, en déséquilibre constant.
Puis j'ai commencé à m'intéresser à l'équitation académique française, notamment via le travail de P.Karl. Cela m'a permit de découvrir la biomécanique équine, de comprendre que je demander jusque là des chose absurdes et physiquement impossible, que j'étais à côté de la plaque quand aux exercices que je devais proposer à mon poney.
Ça m'a surtout fait prendre conscience de mes énormes lacunes en manière d'équitation, sur mes connaissances, ma position, ma culture.
J'ai donné la possibilité à mon poney de travailler dans de bonnes conditions en lui posant une selle adaptée sur le dos, à sa juste place, en le débarrassant de ses quatre fers, en lui trouvant l’embouchure qui lui convient (un mors simple brisure anatomique verdun Sprenger), en lui assurant un vrai suivit ostéopathique et "shiatsu-stique", et surtout, surtout, en travaillant d'abord sur moi-même.
Mais je m'égare.
Depuis que je lui laisse le temps et l'opportunité de se tenir et se porter, que je l'aide à se corriger quand il tombe en déséquilibre, que je lui rappelle qu'il ne peut s'appuyer à outrance ... Et bien j'ai un poney qui fonctionne, dos tendu, avec un équilibre qui s'améliore au fil du temps et une réponse à la main que je nous n'avions jamais obtenu jusque là.