Attention grosse relou en approche
pour ceux que ça intéresserait de savoir les conséquences d'utilisation de l'argent colloidal...
Je vous mets la fin d'un rapport de l'ANSES publié en 2015 à ce sujet... SPOILER : on n'en sait rien en fait lol.
Edit : j'ai croisé pas mal d'autre sources, l'effet antibiotique est bien présent mais les autres effets secondaires (à part celui qui rend bleu lol) sont peu connus et la balance bénéfice/risque ne serait pas en la faveur de cet antibio voilà pourquoi il aurait été laissé de côté.
https://www.anses.fr/fr/system/files/AP2011sa0224Ra.pdf
"Depuis 2010, [b]de nombreux articles scientifiques ont été publiés sur l’évaluation de la toxicité des
nanoparticules d’argent. Les résultats de ces travaux sont le plus souvent contradictoires[/b], ce qui à
ce jour rend encore difficile l’estimation de la toxicité de ces nanoparticules d’argent. Les études
d’écotoxicité sont par ailleurs de plus en en plus nombreuses. Elles montrent des effets
biologiques dans tous les organismes aquatiques et terrestres étudiés. Par ailleurs, des travaux en
laboratoire ont mis en évidence [b]une différence d’activité antibactérienne de l’ion argent par rapport
à celle des nanoparticules d’argent ainsi que des résistances croisées à certains antibiotiques[/b],
qui s’expliquent par la capacité d’adaptation des bactéries à l’ion argent monovalent. Cependant,
en conditions naturelles, il est impossible aujourd’hui de distinguer la contribution respective des
nanoparticules d’argent et de l’argent ionique à l’activité antibactérienne.
Les recommandations suivantes de l’Agence concernant les nanoparticules d’argent s’inscrivent
dans l’approche générale décrite dans son avis publié relatif aux risques liés aux nanomatériaux
manufacturés (avril 2014). L’Anses souligne ainsi la nécessité :
- d’encourager les travaux de recherche dans les domaines de la caractérisation physicochimique, l’évaluation de l’exposition, de la toxicologie et de l’écotoxicologie, de l’évaluation de
l’efficacité antibactérienne et de la résistance bactérienne,
- par la mise en œuvre de projets de recherche pluridisciplinaires visant à développer la
connaissance des mécanismes d’action toxiques attribués respectivement aux
nanoparticules d’argent et à l’ion argent monovalent. Ces projets devront procéder à une
caractérisation physico-chimique complète et systématique des nanoparticules d’argent
avant et pendant les tests ;
- par la poursuite d’études approfondies concernant les effets potentiels sur la santé
humaine liés à une exposition chronique aux nanoparticules d’argent (bioaccumulation,
effet neurotoxique, reprotoxique et tératogène, etc.). Au regard des éléments de toxicité
rapportés par la littérature scientifique, la voie d’exposition a priori la plus pertinente est
celle par ingestion ;
- par de nouvelles études sur le devenir et le comportement (agglomération, transport
physique et trophique, persistance, etc.) des nanoparticules d’argent susceptibles d’être
présentes dans l’environnement (usure, combustion, mise en décharge, recyclage etc.). La
prise en compte du transfert de toxicité le long de la chaîne alimentaire est à considérer ;
- par la réalisation d’études « hors laboratoire », en situation réelle, concernant l’activité
antibactérienne des nanoparticules d’argent et les résistances croisées aux antibiotiques et
la capacité d’adaptation des bactéries ;
- de renforcer la traçabilité des données et l’information des consommateurs sur les produits
contenant des nanoparticules d’argent. L’Agence souligne que cette traçabilité ne peut être
atteinte par la seule voie de la déclaration obligatoire prévue à l’article L 523-1 du Code de
l’environnement.
L’Agence rappelle par ailleurs que, dans le cadre de la Directive européenne 2002/46/CE du 10
juin 2002 relative au rapprochement des législations des États membres concernant les
compléments alimentaires,
l’argent ne figure pas dans la liste des minéraux pouvant être utilisés pour la fabrication des compléments alimentaires, qu’il soit sous forme nanoparticulaire ou non.
Compte tenu de la présence de nano-argent dans des compléments alimentaires distribués
notamment par le biais du commerce en ligne, l’Agence recommande de renforcer l’information
des consommateurs et le contrôle de la distribution de ces compléments alimentaires qui
contiendraient des nanoparticules d’argent.
Enfin, s’appuyant sur l’expertise réalisée par le groupe de travail « nanomatériaux et santé » sur
l’évaluation des risques liés à l’exposition aux nanoparticules d’argent, et sur les conclusions et
recommandations émises par son Comité d’experts spécialisés « agents physiques, nouvelles
technologies et grands aménagements »,[b] l’Anses recommande de limiter l’usage des
nanoparticules d’argent (production, transformation, utilisation) aux applications dont l’utilité est
clairement démontrée et pour lesquelles la balance des bénéfices pour la santé humaine au regard
des risques pour l’environnement est positive.[/b]"