Les rênes fixes sont le seul enrênement autorisé pour l'échauffement des chevaux sur les paddocks des concours de dressage
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Pour ma part c'est aussi le seul enrênement que j'utilise en longe, et c'est aussi le seul utilisé par des dresseurs pas spécialement réputés pour travailler leurs chevaux en force, comme Luis Valença par exemple.
Contrairement au gogue ou au montage colbert qui forcent sur la nuque et qui incitent le cheval à travailler contre l'enrênement, contrairement aux enrênements coulissants bas qui incitent aussi le cheval à travailler contre son enrênement; contrairement au pessoa qui bloque l'extension vers l'arrière des postérieurs en empêchant le cheval de finir ses gestes...Avec des rênes fixes bien réglées ( celles de la photo sont trop courtes), on a un dispositif très simple qui ne force pas le cheval, mais qui vient simplement lui proposer de venir se tendre sur son mors, exactement comme il le ferait monté par un cavalier ayant une main bien fixe.
C'est par le mouvement en avant qu'on incite le cheval à venir prendre contact avec son mors sur les rênes fixes, et surtout pas en le forçant dans une attitude enfermée de faux placer sur des rênes trop courtes.
Bien réglé, ce dispositif permet vraiment de travailler les chevaux dans le bon sens, en les incitant à monter leur dos et leur garrot, et en créant un contact confiant sur le mors. Le cheval peut ne pas trouver sa place tout de suite au début, mais s' il est mis bien en avant, calme, sur des rênes bien réglées il finit toujours par travailler détendu dans une attitude sur la main, avec un dos et un garrot qui se tiennent.
Perso, je préfère largement les rênes fixes toutes simples constituées d'une simple lanière de cuir, aux rênes dites "élastiques", qui comportent une partie en cahoutchouc (rênes pirelli): pour moi cette élasticité est une fausse bonne idée, parce qu'elle génère beaucoup d'à coups dans la bouche du cheval. Les rênes sans élastiques sont bien plus proches de la main fixe d'un bon cavalier, elles cèdent aussi bien plus vite pour le cheval, dès que lui même cède dans sa bouche.