Moi j'ai fait une année de seconde en MFR CGEH.
Je te déconseille très fortement les MFR, c'est vraiment pas un cadre pour étudier et progresser, surtout en alternance. Je suis la première à vouloir quitter les bancs de l'école pour les boxes de l'écurie, même s'il faut travailler dur, mais au bout d'un moment c'est trop.
Travailler dur, du matin au soir avec des pauses très courtes, c'est tout à fait envisageable. Je veux dire, on a pas choisis d'être secrétaire ou prof, donc forcément, on va devoir changer nos habitudes d'écolier et se bouger, dans tous les sens du terme. Au début c'est un peu difficile, mais on pend vite le rythme, on a nos habitudes, on apprend à connaître les chevaux, les gens, la structure, et on fait souvent du bon travail, rapidement, et avec bonne humeur (en tout cas c'était mon cas).
Seulement, tu n'es pas un employé mais un stagiaire. Et tu te dois d'être, d'une certaines façon, récompensée de ton boulot : pour moi c'était écrit dans ma convention : je devais monter 4x / semaine. Ce qui n'était pas écrit mais qui était souvent d'usage c'était de faire des réductions, ou des offres pour les stagiaires.
J'ai fait en une année deux écuries complètement opposées dans leur fonctionnement et les deux m'ont déçues.
La première était une écurie très axée CSO dont la cavalerie était composée principalement de poney de concours surentraînés. Mon coach et maitre de stage cherchait à gagner, les concours, le LRTC, Lamotte... Bref, il lui fallais des gagnants, et pas de temps à perdre ! Du coup, très vite il m'a enrôlé dans son équipe "concours" en me demandant biensûr, de payer (presque) plein-pot chaque sortie : 50€ par mois environ, ça fait lourd dans le budget quand on paie déjà 210€ / mois pour la pension de mon poulain + 200€ / mois pour l'école (dans une famille nombreuse, oui oui !!!).
Mes parents ont acceptés ce sacrifice car ils me suivaient dans ma passion et voulaient, tout comme moi bien sur, que je progresse pour réaliser mon rêve : devenir dresseuse pro.
On a été bien déçu.
La plupart du temps je montais seule, sans conseil et sans aide. Donc c'était difficile de progresser...

J'ai pourtant longtemps monté seule, mais là je ne cherchais pas à faire progresser le cheval, je devais passer mes galops et rapidement ! (je devais avoir galop 6 a la fin de l'année pour passer en première).
Bref, mon coach s'occupait très peu de ma progression et me faisait sortir un poney "difficile" pour que se sautres élèves puissent le monter plus facilement et aussi biensur parce que, je cite, "on garde les bons chevaux pour les clients".
La deuxième écurie que j'ai faite était un élevage d'ibériques. C'était pile ce que je cherchais pour mon projet pro : valorisation, débourrage, et de bons chevaux de dressage. Heureusement que mon amie travaillait déjà a l'écurie et qu'elle s'est chargée personnellement de me faire progresser, parce que sinon j'aurais pu attendre longtemps... La patronne m'a carrément dit que je n'étais pas motivée et que je ne ferais rien dans le monde du cheval (parce que j'aidais mon amie aux débourrages, etc). Enfin, bref, c'était génial. Dans un sens oui, ce que j'ai fait grace à M. (mon amie) était juste génial, mais l'ambiance de l'écurie et savoir que tout le monde pense que tu fera jamais rien dans le monde du cheval... C'est assez moyen.
Et je ne t'ai pas parlé de l'école ! Pas assez à mangé (mais vraiment pas, je "picore" plus que je ne mange et là ça ne me suffisais pas !! Je suis passée de 51kg à 47kg en une semaine d'internat !). Les douches sont dans un état atroce (insalubre limite, mais pour de vrai) les chambres sont sommaires mais ça va encore (on a pas froid l'hiver c'est dejà ça).
LEs profs n'ont aucun diplome dans la pédagogie ou l'enseignement, pour la plupart ils se sont "recyclés" en moniteurs en fin de carrière.
Voila, voila c'est génial...