Mon projet... coup de gueule.
Posté le 11/11/2015 à 13h43
Bonjour,
Si vous ne voulez pas perdre votre temps avec une gosse un peu perdu dans ses questions, zapper ce message. Car il ne parlera que de ça. C'est long, je sais. Mais même sans réponse, ce texte m'a déjà permis de me sentir mieux.
Alors voilà, excusez mon coup de gueule envers... Moi-même. Mais il faut que ça sorte.
Je suis une ex-cavalière de bientôt 16 ans, donc très jeune, en effet. J'ai arrêté de monter à cheval en centre équestre pour plusieurs facteurs :
Je n'arrivais à rien (j'étais en cour galop 5-6, et j'avais peur), j'avais la constante impression de blesser, gêner le cheval, puis les cours en club me lassait. Aussi, en même temps que cette année destastreuse, on m'avait promis que je pourrais enfin avoir ne serait-ce qu'une DP, juste pour la voir, au près d'une jument que j'aimais extrèmement, pour vous expliquez combien je l'aimais, cette jument, c'est que je l'aimais comme on aime son premier cheval, j'allais la voir pratiquement tous les jours dans son pré, on ne faisait que des balades haha, mais on a parcouru un tel chemin... Elle appartenait à une cavalière plus âgé. Malgré le prix de la pension très très basse, et ce rêve qui me rongeait d'avoir une chance de ne plus être séparé d'elle, mes parents refusèrent. Je ne leur en veux pas, et jamais je ne pourrais leur en vouloir : ils m'ont déjà offert tant.
Il est important de noter qu'après cette perte, car la jument repartit à plusieurs centaines kilomètres de chez moi, ce n'était qu'un crescendo de misère : je ne voulais plus monter à cheval, je détestais les cavaliers « bourré de tune », excusez moi pour ces propos mais c'était reellement mon ressentit, qui obtenait tout tout de suite, sans même se soucier de ce que c'était le faite d'avoir un être cher qui part si loin... Je n'ai plus de correspondance avec la propriétaire, la jument pourrait être morte : je n'en serais rien. C'est à partir de là que j'ai fait un trait sur l'équitation, le monde du travail, les chevaux.
Enfin bon. A coté, j'avais mon tout petit poney. Il ne me coûte absolument rien, mise à part le véto, car c'est son ancien propriétaire qui me l'a donné, il a l'immense générosité de prendre tous le reste à sa charge puisque depuis qu'il est mien, le poney est toujours dans le même pré, avec le même foin, les mêmes copains ect. Passons.
Révolté, dégoûté, rongé, j'ai décider de me lancer à fond dans le travail à pied avec mon jeune OI de, à l'époque, 5 ans et 97cm. J'y croyais très fort. Nous faisions des longues rênes, j'avais des objectifs fabuleux.
Mais voilà, aujourd'hui, je n'arrive plus à rien. Mon travail n'a été qu'entièrement bâclé, mal fait, sous le coup de la colère sans doute, je ne sais plus rien faire, plus où donné de la tête, je m'enerve, je ne suis pas foutu de faire quelques choses correctement avec mon si fabuleux petit garçon, le poney que j'aime tant, le poney qui m'a sortit d'un cauchemars... J'ai l'impression de faire n'importe quoi, d'être allé trop vite, de trop en vouloir, j'ai l'impression d'être devant un mur et que je m'obstine à foncer dedans. Pourquoi ? Pourquoi je veux réussir comme ça ? Pourtant on en a fait des pauses, des remises en question, des changements de méthode. Mais j'arrive plus. En réalité j'ai toujours eu un rêve: dressé les chevaux, être artiste équestre ! Je suis d'ailleurs totalement admirative d'une femme que je respecte plus que tout : Anne Gaelle Bertho. Elle a pratiquement mon âge, et elle a pu réalisé son rêve.
Malheuresement moi, je n'y arriverais jamais. Comment pourrais-je dresser mes propres chevaux si je n'ai ni l'argent pour y arriver, ni les compétences, ni le soutient de quiconques ? Je veux décrocher mon bac et vivre de cette passion : artiste équestre. J'en ai plus que tout envie. Mais j'arrive à rien, cela fait 2 ans que je tourne en bourique avec mon merveilleux petit poney qui ne peut pas comprendre mes parfois « coup de folie », « coup d'énervement », « mauvais passage »... Je passe des journées dans son pré, à le gratouiller, à jouer ensemble; nous travaillons aussi. Mais malgré tous ça, il n'y a rien du tout entre nous. Je le sais, je le sens. Je détruis tous à chaque fois !
Je ne peux même pas me payer de cheval à moi seul, je ne sais rien faire, j'ai des rêves immenses par rapport à mes médiocre capacités, et moi, comme une débile, je veux être artiste.