L'importance des chevaux de club

Bonjour :)

Pour ma part j'ai déjà quitté des club parce que la cavalerie était en mauvais état, ou mise à l'écart (par rapport aux chevaux de proprios).
Et également parce que les chevaux n'étaient pas du tout adaptés au club.
Un cheval qui embarque pour un oui ou un non, ou qui latte n'a pas sa place dans un club qui ne prends pas le temps de le travailler pour le remettre bien.


Mon club actuel privilégie le confort des chevaux. Chacun avance à son rythme, et chacun a un équipement adapté.
Il n'y a pas de mors type pelham ou autre, la plupart sont en mors ultra simple, en résine ou en sans mors.

Pour moi le cheval de club est primordial. Il influe sur tout notre parcours de cavalier.
C'est eux qui vont nous pousser à aller plus loin, nous encourager, nous rattraper, ou au contraire nous pousser dans une autre direction.

Mon cheval de club idéal n'a pas de physique particulier. Après tout le plus important c'est sa patience, son écoute.
J'en ai déjà eu qui rattrapent le cavalier si besoin, et d'autre qui au contraire ne pardonnent rien.
Dans une écurie c'est bien d'avoir les deux, pour apprendre, puis faire progresser.
Le plus important à mon sens c'est surtout encore une foi le travail fait par le club.

Un cheval ne peut pas faire que du club tous les jours ça n'est pas possible!
Les plus gentils se blasent, les plus fougueux risquent de blesser un cavalier et de finir chez Charal.
N'importe quel cheval a besoin de voir diverses choses, en particulier des chevaux de clubs.

Bonsoir.
Je me permet de te conseiller la lecture de cet article: http://insitu.revues.org/12206
traitant des chevaux d'instruction. Je pense qu'il pourra t'être utile, notamment sur l'évolution de la cavalerie des centres équestre.

Alors

- L'importance des chevaux de club selon vous : en quoi ont-ils influencé votre choix d'un club ? Quel est leur rôle ? Avez-vous déjà quitté un centre équestre à cause de la cavalerie ?

A mes débuts, je ne regardais pas vraiment la cavalerie. Tant qu'il y avait des chevaux, moi ça m'allait. Puis en étoffant mon expérience, je sélectionnais les nouveaux clubs où je suis allée notamment sur l'état de la cavalerie, oui.
J'ai d'ailleurs quitté mon premier club à cause du manque de soins apportés à la cavalerie, et des chevaux donc en très mauvais état (dont le mien !).
Leur rôle, je dirai qu'ils enseignent autant que les moniteurs

- Les bonnes et moins bonnes pratiques vis-à-vis des chevaux de club : lors de vos expériences en club, avez-vous rencontré des choses qui vous ont choqué ou au contraire surpris positivement au niveau des soins aux chevaux de club ?

Dans mon premier club avant le changement de propriétaire qui a déclenché mon départ, j'étais de plus en plus positivement surprise des soins apportés aux chevaux (au fur et à mesure que j'avais de connaissances me permettant d'analyser aussi). Comment les chevaux tournaient sur la semaine, les nombreux repos qui leur étaient accordés, leur vie au pré en troupeau, le paddock "infirmerie", qui permettait aux blessés ou malades d'être près des copains et au grand air quand même, et toujours avec une "nurse", un cheval nounou avec le blessé quand il était seul ; le respect de la hiérarchie du troupeau jusque dans les reprises (Hélios est dominant, donc on évite de mettre Ulysse le bizu juste derrière).
J'ai aussi été surprise quand, après des années, j'ai reposé mes fesses sur les chevaux dits "de débutant", et quand j'ai découvert qu'ils étaient terriblement bien dressés ! J'ai passé mon G6 dressage avec un loulou que je montais quand je n'avais même pas mon Galop 1 ! Et je sortais un gros patapouf (le premier que j'ai monté là-bas) en CSO et on faisait du résultat

En revanche, quand j'ai fait mes études dans un lycée pro agricole et qu'on montait au CE Municipal, là j'ai eu ma dose de chocs. Box curés une fois par semaine alors que les chevaux étaient H24 au box, et donc sur des centimètres et des centimètres de souillure tout au long de la semaine, sortis juste pour bosser, et bossés même boiteux car pas le choix. Chevaux toujours engorgés au box, y en avait même une qui avait de gros soucis ostéo et qu'on montait quand même. La belle mettait coups de cul sur coups de cul par douleur, on nous disait "faut l'enclencher, quand ses muscles sont chauds ce sera bon, elle arrêtera"...

- Votre cheval de club idéal : à quoi doit-il ressembler physiquement ou mentalement ?

Le cheval de club idéal toiserait entre 1,50m et 1,60m, modèle porteur, solide, avec de bons pieds, osseux, et rustique.
Côté mental, l'idéal c'est un tempérament calme et froid, gentil et vraiment cool, pas affolé pour un sou, la bonne pâte quoi.

Je suis tombée dessus il y a quelques jours et je l'ai lu. J'adore ce genre d'analyse un peu "sociologique", et j'ai trouvé celle-ci particulièrement instructive :)

Merci pour le lien !

Je n'ai pas énormément d'avis sur le premier et troisième point, par contre j'en ai un sur ton deuxième point : ce qui m'a choqué ou surpris.

Ce qui a pu me choquer : qu'on prenne les chevaux de club comme des machines...
J'ai été dans un club où le chevaux enchaînaient des nombres d'heures incroyables. Les moniteurs faisaient des montoirs pour répartir équitablement les heures de chaque cheval. Sauf que pas mal de cavaliers allaient pleurnicher à la gérante parcequ'ils voulaient monter leur chouhou. La gérante cédait pour garder ses clients, ce qui fait que certains poneys (ayant un grand fan club) se retrouvaient à enchaîner 4 heures de cours de suite (parfois en ayant déjà eu une ou deux heures de cours le matin)... Et les moniteurs ne pouvaient rien dire...
Dans ce club, on m'a également déjà proposé de monter un cheval qui était boiteux à partir de sa deuxième heure de cours, uniquement parceque j'avais été présente au club toute l'après midi et qu'il fallait me récompenser. D'accord, c'est sympa de récompenser les cavaliers qui donnent régulièrement un coup de main. Mais de là à filer un cheval dont on sait très bien qu'il finira la séance boiteux parcequ'il a déjà eu une séance dans la journée et qu'il se met à boiter si on lui en met une deuxième... Surtout que j'ai du argumenter longtemps mon refus de le monter. La gérante insistant 'mais si, tu as été là tout l'aprem" et pour elle, l'argument semblait peser plus lourd que le fait que le cheval allait finir boiteux.

Au contraire, dans un autre club, le coach a fait une remarque lors d'un cours en regardant un poney sauter "lui, il a pas trop le moral en ce moment. Quand je le regarde au pré, il s'isole. Alors que d'habitude il va jouer avec X, c'est son grand copain. Mais du coup X joue avec Y, et lui il se retouve comme un papy, tout seul..."
Enfin voilà, un club qui se soucie du bien être et du moral des chevaux de club, et qui d'ailleurs laisse aux chevaux vivre leur vie de cheval : se retrouver en groupe au pré. Dans d'autres clubs (du genre celui dont je parle plus haut), les chevaux font box-carrière/manège, mais n'ont pas de vie sociale, parcequ'il ne faut pas risquer qu'ils se blessent au pré ou en jouant avec un autre. En fait, il ne faut pas casser l'outil de travail, alors que c'est un animal, avec un moral...

Pour moi les chevaux d'un centre équestre doivent être en bonne forme physique et qu'ils aient l'air au mieux qu'ils soient heureux; ils doivent nous apprendre tout: réagir à des caractères différents, les erreurs à ne pas faire, comment monter...
je n'ai jamais changé de club donc jamais quitté à cause de la cavalerie

Je trouve que à partir d'un certain niveau on peut laisser le cavalier préparer seul car il sait s'en occuper (normalement) mais quand ils savent pas trop les aider
je pense qu'il faudrai quand même qu'une personne le fasse en entier chaque jours, j'ai vu des CE où c'est pas le cas! certains CE ne se soucient pas du bien être des chevaux mais que de l'argent qu'ils rapportent c'est dommage!

mon cheval de club idéal serait bien traité, en bonne santé
après pour les débutants un cheval qui sait tout, puis au fur et à mesure des caractères différents, des compétences différentes sans que ce soit un cheval dit dangereux; c'est compliqué
en fait je me rends compte que je décris la cavalerie de mon CE

sinon pour moi mon cheval de club parfait c'est ma Jessy!
1m50-60, avec du caractère, qui connais sont métier mais qui pête des câbles quand ça va pas; affectueuse avec ceux qui le méritent; a besoin d'attention et de beaucoup de gratouille et câlins!!!
elle est un peu peureuse et pas trop sociable avec les autres dada mais je l'adore!!!
à mon niveau c'est la juju parfaite!!!

(c'est celle sur ma photo de profil)

- l'importance des chevaux de club selon vous : en quoi ont-ils influencé votre choix d'un club? Quel est leur rôle? Avez-vous déjà quitté un centre équestre à cause de la cavalerie?

Ce sont mes parents qui ont choisi mes poneys clubs, j'étais trop jeune pour faire les choix. Personne dans ma famille n'y connaissait rien, donc personne ne s'est trop posé de question. Maintenant qu'on sait qu'on a contribué à l'exploitation de poneys dans un club usine on s'est promis de pas recommencer.


- les bonnes et moins bonnes pratiques vis-à-vis des chevaux de club : lors de vos expériences en club, avez-vous rencontré des choses qui vous ont choqué ou au contraire surpris positivement au niveau des soins aux chevaux de club?

Choquées des conditions de vie des chevaux, pourtant les clubs où j'ai été les chevaux étaient pas mal au pré et en groupe.
Choquée également des soins qui ne leur sont pas apportés, même en cas de blessure.


- votre cheval de club idéal : à quoi doit-il ressembler physiquement ou mentalement?

J'ai racheté mon chouchou de club, donc difficile d'être objectif.
Quand j'avais un petit niveau je voulais vraiment un cheval très calme, mou, peur de rien, bref une assurance vie. Entre 1m45 et 1m55.
En prenant un peu en niveau et en ayant l'habitude de monter mon chouchou, les critères sont grosso modo restés les même, mais au final j'adore les chevaux qui ont du pep's.

- l'importance des chevaux de club selon vous : en quoi ont-ils influencé votre choix d'un club? Quel est leur rôle? Avez-vous déjà quitté un centre équestre à cause de la cavalerie?
La première chose que je fais en visitant un centre équestre c'est de regarder l'état des chevaux, si ils sont bien ronds, pieds bien entretenus, beau poil. C'est sur ces chevaux que l'ont apprend, donc ils sont le plus important dans un club. Entant que propriétaire, je regarde l'état des chevaux de club pour me faire une idée de la qualité des soins prodigués aux équidés et voir si je pourrais y laisser le mien.
Oui j'ai déjà quitté un club car les chevaux y étaient considérés comme des machines à faire des heures, avec des pieds en mauvais état, du matériel non adaptés et pas les soins de base.

- les bonnes et moins bonnes pratiques vis-à-vis des chevaux de club : lors de vos expériences en club, avez-vous rencontré des choses qui vous ont choqué ou au contraire surpris positivement au niveau des soins aux chevaux de club?

Dans un centre équestre où je n'ai fait que passer, tous les chevaux de club enchainaient 5h de cours par jour, et avaient toujours un gogue, le plus souvent sur des mors type Pelham, y compris avec des débutants sur le dos. Les chevaux étaient sales, pas vraiment brossés, même sous le filet ou la selle. Au niveau des pieds ils m'ont fait beaucoup de peine, ils ne devaient pas voir le maréchal ferrant souvent.
A contrario dans un petit club de campagne près de chez moi, le centre équestre dispose d'une cavalerie de 10 chevaux / poneys au total, qui font une heure le matin et une heure l'après-midi pour la journée la plus chargée et 5h max dans la semaine. Tous sont logés dans de beaux prés avec herbe et abris, de beaux équidés bien ronds.
Sous la selle ça donne des chevaux qui ont envie de travailler et qui s'appliquent pour faire ce que leur demande le cavalier. Un moniteur qui connait très bien ses chevaux et qui adapte le mors aux besoins et au niveau du cavalier, voir même sans mors pour les débutants et préserver les bouches des chevaux.
Le maréchal ferrant qui vient une fois par mois, des chevaux qui sont vu par un dentiste et un ostéo une fois par an.
En somme, un petit club exemplaire, un régale d'y monter !

- votre cheval de club idéal : à quoi doit-il ressembler physiquement ou mentalement?
Etant cavalière propriétaire galop 7, quand je vais prendre un cours en club je préfère avoir un cheval de sport type selle français, assez grand, gentils et agréable à monter, pratique et bien dressé pour pouvoir profiter et faire de belles choses avec lui dans la douceur.

Bonsoir,

Je vais essayer d'apporter ma contribution.




J'ai fréquenté huit clubs depuis que j'ai commencé à m'intéresser aux chevaux et à l'équitation.
Je cherchais à m'attacher à un cheval, pour qu'il devienne mon préféré afin d'être heureuse de passer mon samedi par semaine à m'occuper de lui.

Lorsque j'ai “perdu” mon premier amour de club, parce qu'il avait été vendu, je suis immédiatement parti en quête d'un autre club afin d'oublier mon “chagrin” inconsolable et retrouver un semblant de relation platonique.
Mais en vain.





J'ai fini par boycotter les clubs équestres lorsque j'ai commencé à prendre conscience des choses et à élargir mon esprit conditionné que l'on avait roulé en boule puis enfermé dans une petite boîte fermée à double tour. (c'est l'image que j'en ai.)

J'ai été profondément choqué lorsque j'ai pris conscience dans de nombreux clubs de la place qu'occupait ces chevaux qui nous permettaient à nous, petits cavaliers en herbe, d'égayer notre jour de la semaine... Une place pas assez importante pour tous le travail qu'ils réalisaient et l'amour qu'ils nous apportaient.

J'ai vu des chevaux se faire détruire à coup de cravache à la tête parce qu'ils avaient dérobés un obstacle à cause du cavalier. J'ai vu des chevaux enchaîner les heures de cours, attendre toute la journée dans leur stalle, leur box, sans jamais sortir autre part que dans le manège sans cavalier sur le dos, une heure par semaine.

J'ai vu des chevaux qui avaient des selles absolument mal adaptées pour eux, des mors sévères entre les doigts de petits débutants.

L'abérration la plus totale est de voir qu'en notre temps il existe encore du “promène-c_ns” ... qui font subir aux chevaux leur manque d'équilibre sur leur dos si fragile, leur bouche en pâtisse, leur coup de talons maladroits appris à la va-vite dans une carrière en 10 mn...

Je suis en colère de voir qu'au XXI ième siècle, il existe encore des clubs et des moniteurs qui n'y connaissent rien. Ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez,
leur discours complètement tordus se refilent comme une épidémie de grippe. A l'heure actuelle, c'est honteux de ne pas avoir une selle adaptée pour chaque cheval, d'oublier d'appeler l'ostéopathe, le dentiste une fois par an pour un contrôle (oui, encore trop de club l'oublie.), d'adapter les cavaliers aux chevaux et non le contraire...

Je suis en colère aussi que l'on ne prenne pas en compte une fois encore la physiologie de l'animal, que l'on ne sait pas ce qu'est un cheval, comment il vit, comment il fonctionne, ce qu'il peut ressentir. On oublie encore trop souvent de se dire que non, monter à cheval n'est pas normal. Que l'équidé a des états d'âme...

J'ai quitté les clubs et puis un jour, je suis tombée sur un petit poney-club où l'on y apprenait à monter à cheval mais pas que.
On nous apprenait à nous occuper d'un cheval, à monter sans-mors, parfois même sans selle. A y apprendre une équitation de sentiments, de ressentiments (Equitation Centrée) à observer le cheval, le comprendre...

Et ça m'a redonné foi au monde équin.




Un cheval en bonne santé morale et physique.
Un cheval et non une monture...