Bonjour,
Je vous écris avec une très grande tristesse. J’ai besoin de me confier et d’avoir du réconfort auprès de gens qui aiment les animaux et comprendront ce que je vis …
Le 02 janvier ma petite Bahia, âgée de 8 ans allait très bien, ce matin là elle a fait une petite sortie dans le jardin, elle gambadait dans l’herbe et lorsqu’elle est rentrée, tout à basculé. Elle ne tenait plus sur ses pattes arrières, n’arrivait plus à marcher, j’appelle aussitôt la clinique qui la suit car elle prenait des médicaments suite à une toux (elle faisait des crises de temps en temps car elle avait de l’asthme depuis petite) mais ceux qu’elle prenait d’habitude ne fonctionnaient plus donc on avait changé et je pensais que ça venait de là car on venait de lui en donner. Comme c’était l’heure du déjeuner, la clinique m’oriente vers la clinique du coin ouverte pour les urgences, le temps de l’appel, les pattes arrières de Bahia sont déjà paralysées, on fonce vers la clinique alors qu’elle miaule de douleur (son miaulement habituel était particulier, assez faible), le vétérinaire n’arrive que 10-15mn après (j’étais énervée …). Il diagnostique une thrombose, c’est à dire un caillot de sang dans l’artère qui irrigue les pattes arrières, c’est très douloureux pour le chat. Il lui donne de la morphine directement et la garde. J’étais déjà anéantie de la voir dans cet état si brutalement.
Je dis à mon copain que je veux voir la vétérinaire traitante pour être sure que ça ne vienne pas des médicaments qu’elle a prescrit car la coïncidence me paraissait trop bizarre. On va la voir et elle confirme bien que les médicaments ne peuvent pas avoir causé cela et qu’il s’agit bien d’une thrombose d’après les symptômes. Elle nous dit que souvent l’origine est cardiaque (ou tumorale) et qu’on peut l’amener dans un centre mieux équipé pour vite détecter le soucis (Advetia a Velizy pour ceux qui connaissent), on s’empresse donc d’aller chercher la petite puce (après s’être assurée qu’elle souffrait moins et était transportable) et on l’a laissé la bas.
Le lendemain coup de fil du veto, son état ne s’arrange pas, elle n’a tjs pas retrouvé de sensibilité au niveau des pattes arrières. Elle souhaite que je passe la voir. Je me dis que ça ne sent pas bon …mais elle me précise ensuite qu’elle ne me demandera pas de prendre de décision ce soir là, quelle veut juste que j’aille la voir car elle préfère se laisser un jour encore. Lorsque je vais la voir je me retrouve seule dans une salle de visite avec une Bahia qui respire mieux, qui n’a plus mal mais qui n’est plus elle..dans les vappes et des pattes arrières complètement insensibles.. elle ne me regarde pas dans les yeux qui ont les pupilles complètement dilatées, la pauvre essaie de bouger mais se traîne par terre, ça fait beaucoup de peine, je lui dis que je l’aime fort, je reste une heure avec elle avant que la véto ne vienne la reprendre pour la remettre sous oxygène. J’ai un petit espoir que ses pattes arrières reviennent en voyant que ses coussinets arrières se sont un peu éclairci, je me couche donc avec un petit espoir mais faible car dans tous les cas tous les vétos m’ont prévenu que la survie serait courte même si elle se stabilisait …
Le 04 janvier, la véto m’appelle à 8h30 elle me dit qu’elle trouve Bahia moins bien …qu’elle a l’impression qu’elle se laisse partir. A 9h00 je reçois le coup de fil tant redouté. Elle a fait un arrêt cardiaque. Je n’ai pas pu lui dire au revoir à son dernier souffle.
Inutile de vous dire à quel point j’ai pleuré …
Bahia a fait une thromembolie aortique, maladie très dure à détecter, avec peu de chance de survie et qui arrive brutalement. Je suis anéantie. Avec la véto traitante on avait prévu de faire un échocardiographie à son dernier rdv car elle trouvait une radio suspecte, mais il fallait attendre de traiter sa toux avant. Depuis je n’arrête pas de me dire que si on avait eu le rdv plus tôt on aurait pu traiter son petit cœur plus tôt et empêcher ce maudit caillot de venir…la culpabilité m’envahît, je l’ai appelé pour lui en parler elle m’a dit que ça n’aurait rien changé car ses reins étaient atteints aussi …Je passe par tous les sentiments, culpabilité envers moi (on galérait un peu à lui donner les medocs, est-ce que le stress de la prise de médocs à causé le caillot ?) et les autres (est ce que la véto n’aurait pas dû me dire de faire direct le scanner ? Est ce que celui qui est arrivé en retard à l’urgence a fait perdre de précieuses minutes ?), tristesse, elle me manque terriblement, on avait une grande complicité, elle se promenait tout le temps avec moi, venait me chercher sur le parking quand je rentrais du travail, elle a tjs été là pour moi…
J’ai un deuxième chat qui l’appelait les premiers jours de son absence, on dirait qu’elle a compris qu’elle ne reviendrait pas maintenant…
Mon copain a creusé une petite tombe dans le jardin, elle est près de nous maintenant. Mais même s’il a été là pour l’enterrement et les allers/ retours chez le veto j’ai du mal avec son attitude aussi, on dirait qu’il est vite passé à autre chose, qu’elle ne lui manque pas, il n’en parle pas du tout et semble faire comme
Si rien ne s’était passé et ça me blesse car il a quand même vécu 2 ans avec et y semblait attaché, du coup c’est bizarre a dire
mais je me dégoûte un peu de lui j’ai l’impression qu’il a pas de cœur . Bref tout ça fait que mon moral est bien bas, je me dis qu’elle n’avait que 8 ans c’est pas énorme pour un chat mais énorme pour le temps qu’on a passé ensemble et qu’elle fasse un vide insupportable et je l’ai vu souffrir même si j’ai essayé de limiter la durée, les images du début de sa maladie me hantent. Comment on surmonte tout ça ??!