altaii a écrit le 08/05/2023 à 06h45:
Elle n'est jamais montée à partir d'un montoir.
Hum. Je pense qu'en selle western il y a moins ce souci, mais je sais que pour mon jeune (en selle classique), je suis montée UNE fois depuis le sol : blocage du garrot immédiat. On ne pouvait plus le lui toucher sans qu'il ait de grosses réactions de défense.
Entretemps [edit : entre le passage de l'ostéo et la reprise du travail monté] j'étais tombée sur un article qui résumait une étude sur l'impact des différentes façon de monter (depuis le sol, depuis le sol de manière dynamique, depuis un montoir), et franchement ça m'a fait réfléchir :
https://www.cavalassur.com/actualite/pratique/saddle-fitting-le-montoir.html
Citation :
Le garrot est constitué d'environ 8 vertèbres dorsales, prolongées vers le haut par les fameuses épines dorsales, qui peuvent mesurer jusqu'à 20 centimètres de haut. Brechtel souligne le fait que "chaque épine sert de bras de levier, accentuant ainsi la pression placée sur la colonne vertébrale pendant le montoir. Imaginez la torsion que ça peut représenter, avec un bras de levier de 20cm". Une torsion de la sorte répétée de nombreuses fois sur la colonne peut lui faire grand mal. Les dommages potentiels peuvent aller d'une subluxation thoracique (des mouvements du dos limités), une asymétrie des scapula (omoplates), et des contractures musculaires des muscles thoraciques et paraspinaux (autour de la colonne). Pour aller plus loin, Brechtel explique que lorsqu'un cheval est monté depuis le sol, il va compenser en bandant ses muscles et en écartant les pied. "Cette compensation peut se répercuter sur d'autres endroits du corps du cheval. En gros, le montoir depuis le sol est excellent pour le portefeuille des ostéopathes, mais désastreux pour la santé de l'animal". »
(a priori l'étude n'a été faite qu'avec des selles classiques qui, à mon avis, sont les pires à ce niveau-là, mais peut-être qu'il y a quand même des questions à se poser avec les selles western)
altaii a écrit le 08/05/2023 à 06h45:
Il me dit qu'avec la croissance, la jument avait probablement des inflammations sur lesquelles il ne fallait surtout pas tirer.
Un ostéo m'avait manipulé la cage thoracique une fois où j'avais une péricardite à moitié latente (inflammation de l'enveloppe du cœur) : j'ai été aux urgences le lendemain, ça avait juste multiplié par 10 l'inflammation (et donc les douleurs).
Et l'ostéo avait justement manipulé la cage thoracique parce qu'elle avait senti que c'était raidouille dans le coin ... forcément, vu ce que je me trimballait ...