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Jo bien-être animal : les sports équestres en surs
Posté le 07/11/2023 à 22h23
feerine
Posté le 07/11/2023 à 22h23
Bien que je ne monte que rarement, je serais triste de n'avoir plus le droit de monter à cheval sous prétexte que c'est de la maltraitance. Comme d'autres l'ont souligné, je ne vois pas le problème si c'est pratiqué dans le respect et le bien-être du cheval et on va quand même avouer que comparativement à d'autres espèces dites animaux de rente, le cheval dans sa globalité s'en sort mieux : la psychologie a beaucoup évolué, une bonne majorité a accès à des soins comme le dentiste ou l'ostéopathe, ce qu'un porc, un poulet ou même une vache n'aura que très exceptionnellement.
Par rapport au haut niveau, je me demande toujours quel est le pourcentage de pratiquants (ou propriétaires, ce peuvent aussi être eux qui décident) sont respectueux, laxiste ou carrément cruels. Ce qui me dérange un peu dans la compétition, peu importe la discipline : souvent l'objectif prime sur le respect de l'autre ou même de soi (je pense aux cyclistes, traileurs ou autres qui se mettent la misère eux-mêmes juste pour leur égo ou une petite gloire éphémère). Par contre, dans le sillage des cavaliers de haut niveau connus, il y a d'autres personnes, qui auraient pu percer à ce niveau-là, et qui ont renoncé parce que ça ne convenait pas à leur éthique. J'en ai connu une, qui était une excellente pédagogue et une mine de connaissance. Si elle n'avait pas été à ce niveau-là, elle n'aurait pas eu tout ce bagage.
Par rapport à celles et ceux qui ont renoncé à monter, je respecte tout à fait. Pour avoir été dans ces questionnements, je trouve que s'il y a eu d'énormes avancées dans les connaissances autour du cheval ces dernières années, ça a aussi amené beaucoup de raccourcis et de demi-vérités culpabilisantes, dans le désordre : ferrer détruit les pieds du cheval, monter avec un mors est de la torture (je me rappelle des vidéos de Nevrozov (orthographe?)), l'arçon de la selle s'enfonce dans le dos du cheval, sans arçon c'est les ischions qui creusent un trou dans le cheval, un cheval ne doit pas porter plus de 15% (plus très sûre non plus du pourcentage) de son poids, 1 cheval = 1 hectare, le pré intégral c'est la panacée, il faut donner du fourrage à volonté, mais un cheval trop gros c'est mal, etc. etc. Pour les personnes qui sont sensibles au bien-être de leur ami à sabots, toutes ces assertions finissent par miner le moral et par peur de faire du mal ou par crainte de la pression sociale, on préfère ne plus rien faire. Et ça, je trouve quand même dommage.
Enfin, si d'une manière générale les chevaux estimaient qu'avoir qqn sur leur dos relevait de la torture, je crois sincèrement qu'il y aurait beaucoup plus d'accidents très graves au débourrage. Je n'arrive pas à croire que l'on puisse inoculer à (au pif) 95% des jeunes chevaux, élevés dans des conditions respectueuses et avec leur innocence et explosivité de jeune, une impuissance acquise en quelques séances, de telle sorte qu'ils n'arriveraient même plus à exprimer une douleur la première fois qu'ils sont montés.