Dimanche 8 décembre : c'est décidé, cette après midi je monte sur Veleda. Pour être honnête, j'ai la trouille. Je ne sais pas expliquer pourquoi mais ça m'angoisse vraiment. Moi qui n'attendais que ça depuis des mois, je traîne carrément pour y aller ! Rendue à 15 heures de l'après midi, je ne suis toujours pas parvenue à analyser les causes de ma peur. Mon copain me fait remarquer qu'il est temps que j'y aille car la nuit tombe vite. Je me trouve débile à hésiter autant... Après un sermon intérieur, je saute en voiture.
Quand j'arrive au centre équestre, l'ambiance calme me fait du bien. J'adore le dimanche : c'est complètement désert. Les chevaux grignotent leur foin et font les curieux. Ils me voient poser selle, filet etc mais semblent déjà savoir que ça ne les concerne pas. Sereinement, ils observent, je fais « animation ».
En allant chercher Veleda, je constate que la petite carrière n'a pas profité du soleil. Zut, elle est complètement gelée ! Je vais devoir aller dans la grande avec tous ses obstacles...
Je prépare Veleda rapidement. La seller reste une étape à ne pas précipiter mais ça se passe bien. Nous voilà parties à marcher dans la grande carrière pour la détente.
Les divers obstacles colorés impressionnent peu Veleda en fin de compte. Elle réagit davantage aux gens qui passent au loin. En effet la carrière se situant à proximité d'une forêt, on peut observer du mouvement dans les arbres. Veleda m'offre donc quelques démarrages au galop bien vif ! Je décide de la faire trotter juste quelques minutes en longe pour achever la détente. Normalement je devrais éviter mais il faut être réaliste : monter sur une 4 ans à peine débourrée, avec juste une détente de 20 mn au pas, je trouve que c'est trop juste.
J'en profite pour observer son trot aux deux mains : je ne voie pas de boiterie. Bien sûr, je n'ai pas l'expérience du véto mais en tout cas je ne détecte rien alors qu'avant ça crevait les yeux. Veleda prends d'elle même le galop sur quelques foulées avec une belle aisance. J'adore sa légèreté, j'avais oublié comme je la trouve belle en mouvement. La voir aux 3 allures joyeuse et sans boiterie me fait un bien fou.
Il est temps que je me mette en selle. Je me remémore les conseils pleins de bon sens de mon ancien gérant, et me voilà sur Veleda. Wahou, ça fait trop bizarre d'être sur son dos. J'ai oublié comment on se sent sur un poney, ces derniers mois je n'ai monté que le Lusitanien de mon amie. Du coup, Veleda me paraît toute menue !
Je lui demande de marcher au pas et nous voilà en train de zigzaguer dans la grande carrière. Oui, j'ai bien dit zigzaguer : c'est plutôt comique, Veleda n'a pas la direction assistée et je peine à la diriger. Aucune mauvaise volonté de sa part, je vois bien qu'elle ne comprends pas.
Brusquement, elle démarre au galop. Ca m'a surprise mais je n'ai pas été déstabilisée, en fait tout mes réflexes sont encore présents ! Je (re)découvre une ponette super confortable sur laquelle je me sens bien. Après 10 minutes de marche, j'arrête la séance car je ne veux surtout pas forcer.
Vous vous en doutez, je suis carrément ravie ce soir là : j'ai envie de crier à tout le monde que je suis montée sur Veleda
Je décide de réitérer ce type de séance avec pour objectifs premiers : apprendre à tourner et améliorer l'arrêt.