La petite enfance p.31 harcèlement scolaire

Il y a dix ans, on me lançait des morceaux de gommes avec du fil de fer en plein cours. On me poussait pour que je me brûle avec le fer à souder en cours de techno. Je passais mes midis au cdi pour aider la bibliothécaire à couvrir les livres, sinon on me poursuivait dans la cour en l'insultant. On l'attendait devant le bus pour me planter le compas dans les cuisses, alors qu on était encore dans l'enceinte du collège. Heureusement que je racontais tout et que j ai pu sortir de la. Je n'en ai jamais parlé a personne apart ma Famille mais je crois qu il est temps de lever les tabous.

Je suis partie en internat a cause de cela et ça a été très dur. J'avais un an d'avance, je venais d'avoir 11 ans et on m'a séparé de mon seul soutien, ma famille. Heureusement mes parents ont eu une bonne décision et m'ont mise en sport-étude, ce qui a été une révélation pour moi, j'ai pu m'épanouir autrement

lilisondu1741 a écrit le 16/02/2015 à 15h18: Clairement, le harcèlement scolaire (collège comme lycée, j'ai vécu le deux, et franchement, je ne saurais pas dire lequel a été le "pire"), même minime comme celui que j'ai vécu (c'est en dessous de tout ce qu'on peut lire dans la presse ou sur ce post, ce qui ne rends pas les actions de ces personnes plus acceptables pour autant), ça sape totalement le peu de confiance en soi que l'on peut avoir. Et plus, on détruit notre confiance en soi, plus on devient un "suiveur sans personalité" et plus on se fait emme*der ... C'est un vrai cercle vicieux. Et le chemin vers l'auto-reconnaissance et la capacité à dire "Zut" aux gens est long... Mais je le prends finalement comme une "expérience positive" : ça m'a permit d'être sensibilisée aux violences gratuites envers les gens et le principe du "ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse". J'en parlais justement avec mon copain hier par rapport aux derniers évènements et reportages. Il se rends difficilement compte que ce qui va paraitre "banal" et "drôle" à quelqu'un peu blesser terriblement la personne en face. On ne sait pas jusqu'où pour la personne qui subit va prendre la réflexion pour la blague qu'elle est parfois et à quel moment ça va devenir pour elle une forme de harcèlement. Je suis totalement en accord avec ta vision de l'éducation Marmou ! Combien de fois j'ai entendu de la part de mes parents "une fessée n'a jamais tué personne". Certes mais y'a pas que la fessée qui fait parti du problème.

Surtout que c'est clairement contre productif... Comme hurler sur un enfant pour le faire obéir...

Plusieurs études ont été faites là dessus. Pour faire cours, plus on s'énerve et on hurle sur un enfant (et alors si en plus il y a fessées et gifles, je ne vous en parle même pas) plus le cerveau de l'enfant provoque une "déconnection" temporaire pour se protéger. En gros l'enfant est bloqué et souvent la sentence suivante arrive: "MAIS TU VAS OBEIR OUIIIII ?????"

Et seconde réaction, il met en place des stratégies pour ne plus se faire chopper...

Exemple: Enfant A. est éduqué "classiquement" et enfant B. est éduqué via ENV (Education non violente)

- Enfant A. fait tomber un vase, le casse. Réaction classique: on planque sa bêtise ou on ment à maman en disant que c'est le chat, pour pas prendre une gifle...

- Enfant B. fait tomber un vase, le casse. Réaction classique: on dit qu'on est désolé à maman, on s'excuse pour le beau vase et on va chercher le balais et la pelle pour mettre les morceaux du beau vase dans la poubelle. R.I.P. beau vase, c'était celui de mamie mais bon, au fond, ce n'était qu'un objet. ;)

Au final qu'est ce qu'il vaut mieux ? Engueuler le chat et nettoyer soi même ou apprécier la sincérité et l'effort de l'enfant pour réparer sa bêtise ? Parce qu'au fond, moi aussi j'ai fait tombé des vases et pourtant, ce n'était pas par méchanceté mais bien par maladresse ! ;)

Donc j'ai fait mon choix !!!!!!!! :p

L'exemple est basique mais il illustre assez bien :)

J'adore ton exemple Marmou et c'est exactement le schéma que j'ai suivi enfant, et pourtant, pas spécialement d'engueulades ou de baffe. J'avais juste "peur" de mon père, a priori sans raisons. C'est juste son aura qui est impressionnante (il n'a jamais levé la main sur mes cousines par exemple ni même spécialement élevé la voix de mes souvenirs, mais son surnom c'est quand même tonton pitbull )

J'ai juste des engueulades sur le fait que je ne mangeais pas beaucoup ni vite. Et effectivement, plus j'avais de remontrances, moins je mangeais vite ^^.

lilisondu1741 a écrit le 16/02/2015 à 15h40: J'adore ton exemple Marmou et c'est exactement le schéma que j'ai suivi enfant, et pourtant, pas spécialement d'engueulades ou de baffe. J'avais juste "peur" de mon père, a priori sans raisons. C'est juste son aura qui est impressionnante (il n'a jamais levé la main sur mes cousines par exemple ni même spécialement élevé la voix de mes souvenirs, mais son surnom c'est quand même tonton pitbull ) J'ai juste des engueulades sur le fait que je ne mangeais pas beaucoup ni vite. Et effectivement, plus j'avais de remontrances, moins je mangeais vite ^^.

Ma fille de 16 mois a fait rester à table papa, maman, papy et mamie parce qu'elle n'avait pas fini de manger ses raviolis... car elle se resservait !!!

La règle étant la même pour tout le monde à table (tant qu'on n'est pas au fromage, tout le monde reste à table) on a du attendre qu'elle n'ait plus faim !

Du coup on a patienté, discuté, rigolé et Elise s'est blindé le ventre de raviolis japonais aux légumes !

Mon beau père a même observé Elise qui communiquait par signe et expressions du visage ou petits mots. Il a été impressionné du panel de ressenti qu'elle pouvait communiquer à 16 mois.

(Le fin mot de l'histoire c'est qu'Elise a re-vomis ses raviolis dans son lit mais personne ne l'as incité à finir son assiette ou a tout manger, elle a fait ça toute seule... Elle en prendra sûrement moins la prochaine fois !!! XD)

marmou a écrit le 16/02/2015 à 15h57: Ma fille de 16 mois a fait rester à table papa, maman, papy et mamie parce qu'elle n'avait pas fini de manger ses raviolis... car elle se resservait !!! La règle étant la même pour tout le monde à table (tant qu'on n'est pas au fromage, tout le monde reste à table) on a du attendre qu'elle n'ait plus faim ! Du coup on a patienté, discuté, rigolé et Elise s'est blindé le ventre de raviolis japonais aux légumes ! Mon beau père a même observé Elise qui communiquait par signe et expressions du visage ou petits mots. Il a été impressionné du panel de ressenti qu'elle pouvait communiquer à 16 mois. (Le fin mot de l'histoire c'est qu'Elise a re-vomis ses raviolis dans son lit mais personne ne l'as incité à finir son assiette ou a tout manger, elle a fait ça toute seule... Elle en prendra sûrement moins la prochaine fois !!! XD)

Elle a du aimer ça dis donc ! Elle se souviendra surement elle-même de son erreur. En espérant que ça ne l'aura pas dégoutée des raviolis japonais ^^.

Le fait que la règle soit la même pour tout le monde, c'est important je trouve Et que vous ne l'ayez pas pressée non plus

lilisondu1741 a écrit le 16/02/2015 à 16h04: Elle a du aimer ça dis donc ! Elle se souviendra surement elle-même de son erreur. En espérant que ça ne l'aura pas dégoutée des raviolis japonais ^^. Le fait que la règle soit la même pour tout le monde, c'est important je trouve Et que vous ne l'ayez pas pressée non plus

Hahaha, l'histoire nous le dira :p

C'est aussi pour la même raison qu'on ne lui sert jamais de grosse portion, par contre elle a le droit de re-demander autant qu'elle le souhaite !

Mon mari a été faché avec la nourriture, du coup on tente de faire en sorte que le repas soit un moment de partage et non de conflit !

marmou a écrit le 16/02/2015 à 16h09: Hahaha, l'histoire nous le dira :p C'est aussi pour la même raison qu'on ne lui sert jamais de grosse portion, par contre elle a le droit de re-demander autant qu'elle le souhaite ! Mon mari a été faché avec la nourriture, du coup on tente de faire en sorte que le repas soit un moment de partage et non de conflit !

C'est effectivement quelque chose que je me suis toujours dit : si j'ai des enfants, jamais je ne leur définirait des doses et une vitesse pour manger. S'il n'a plus faim, il n'a plus faim ! On s'écoute souvent bien mieux dans l'enfance que plus tard

lilisondu1741 a écrit le 16/02/2015 à 16h11: C'est effectivement quelque chose que je me suis toujours dit : si j'ai des enfants, jamais je ne leur définirait des doses et une vitesse pour manger. S'il n'a plus faim, il n'a plus faim ! On s'écoute souvent bien mieux dans l'enfance que plus tard

Attention ça fait des enfants gourmands et autonomes !!!!

(Enfin, je parle pour ma maigre expérience... :p)

Ben c'est sur que moi j'ai eu une éducation, surement "cool", ou du moins, mes parents ne criaient jamais à la maison. Même quand ils se sont séparés je n'ai aucun mauvais souvenir car pas de cris, ils ont su en parler calmement de leur côté, ou crier quand je n'étais pas présente, surement !

Par contre, quand ils élevaient la voix, je me tenais à carreaux et ça a du arriver 4/5 fois dans ma vie.

Je pense que j'ai des parents qui ont une facilité à communiquer, ou du moins, qui ont toujours eu le besoin de savoir pourquoi j'avais fais cette bêtise, pourquoi je n'allais pas bien, tout ça dans le calme. Quand je vois mon neveu qui se fait engueuler pour un rien, cela ne m'étonne même pas qu'il ne sache répondre que par les cris. Et la magie opère quand il vient chez nous, c'est un amour calme. Parce qu'on sait lui parler calmement et faire attention à ses envies de jeune homme ! En fait je crois que j'ai eu de très bons parents car je n'ai aucun souvenir d'avoir été sous la pression. J'avais des règles certes imposées mais surtout expliquées, et donc, ce n'était pas sous la force de "Tu fais ça c'est comme ça, c'est maman qui décide !" !


Le reportage :

http://enquetedereportages.over-blog.com/2015/02/infrarouge-10-02-2015.html

myshaa a écrit le 16/02/2015 à 16h22: Ben c'est sur que moi j'ai eu une éducation, surement "cool", ou du moins, mes parents ne criaient jamais à la maison. Même quand ils se sont séparés je n'ai aucun mauvais souvenir car pas de cris, ils ont su en parler calmement de leur côté, ou crier quand je n'étais pas présente, surement ! Par contre, quand ils élevaient la voix, je me tenais à carreaux et ça a du arriver 4/5 fois dans ma vie. Je pense que j'ai des parents qui ont une facilité à communiquer, ou du moins, qui ont toujours eu le besoin de savoir pourquoi j'avais fais cette bêtise, pourquoi je n'allais pas bien, tout ça dans le calme. Quand je vois mon neveu qui se fait engueuler pour un rien, cela ne m'étonne même pas qu'il ne sache répondre que par les cris. Et la magie opère quand il vient chez nous, c'est un amour calme. Parce qu'on sait lui parler calmement et faire attention à ses envies de jeune homme ! En fait je crois que j'ai eu de très bons parents car je n'ai aucun souvenir d'avoir été sous la pression. J'avais des règles certes imposées mais surtout expliquées, et donc, ce n'était pas sous la force de "Tu fais ça c'est comme ça, c'est maman qui décide !" !

Je pense que la clé est effectivement la communication ! Mais même au sein d'un couple c'est important !

Et même si un tout petit ne parle pas, cela ne veut pas dire qu'il ne comprends pas ! ;)

On l'oublie bien trop souvent. :)

Ma fille a eut une sucette jusqu'à 10 mois environ, âge à laquel elle l'a violemment jeté à travers la voiture... (Hum !)

Bref, avant ça, on discutait beaucoup en voiture dans la bouchons parisiens pour passer le temps.

Vers 7 mois, je lui demande si sa journée s'est bien passée sur le trajet retour. Elle me répond un charabia incompréhensible, tututte en bouche. Pour la taquiner je lui réponds qu'avec tututte je ne comprends pas grand chose de ce qu'elle me raconte... Elise a donc retiré tututte de sa bouche pour me répéter son charabia... que je n'ai pas mieux compris !!!! Mais on a beaucoup rigolé toutes les deux ! :p

Je suis tout à fait d'accord avec Marmou. J'ai beaucoup d'exemples avec mon neveu où l'éducation de ses parents est pas idéal.
Par exemple à 4 ans il demande à venir chez Mamie Karisse (ma mère), et sa maman lui a répondu "Mais pour ça il faut que je te fasse confiance".
Vous imaginez le choc pour l'enfant ? Et la façon de le "dénigrer" ? Surtout qu'à cet âge là c'est plutôt à la mamie qu'il faut faire confiance
Et j'ai plein d'exemples où à son petit âge, ils disent que c'est un mauvais élève, etc... Enfin bref, ma mère est beaucoup + à l'écoute, à chaque fois ils la chambrent en lui disant "Ben bon courage !" mais que nenni, ma mère le fait bouger tout le temps et ça lui permet de ne pas s'exciter à la maison.
D'ailleurs ça me rappelle que pendant toute mon enfance mes parents passaient leur vie dans les parcs avec nous. Mais ça nous permettait de nous dépenser physiquement et moralement. J'pense que ça a beaucoup aidé à ma "calmatitude"
Mon neveu lui sort rarement du week-end. Alors que rien que d'aller dans un parc 1 ou 2h ça le fatigue assez pour qu'il rentre calmé

J'ai aussi eu une éducation non-violente, tout comme mon frère. Franchement, c'est très bien comme ça ^^'

Mes patrons ont exactement la même vision de l'éducation que mes parents (non-violente, on explique tout, on n'obéit pas au gamin mais on ne l'ignore pas non plus, on ne ment pas même sur le père Noël ...) et je suis 100% pour cela.

Les trèèès rares fois où j'ai entendu ma patronne élever la voix, c'est quand leur fils de 2 ans se réveille en l'appelant très fort à 4h du mat' (on se lève à 4h30 ou 5h). Elle débarque dans sa chambre en "chuchotant fort" : "Mais ça ne va pas la tête ? Il est trop tôt, tout le monde dort et toi aussi !"
Mais sinon, nada. Quand il crise, ils le regardent style "Oui .... Et ? Sinon, c'est quand que tu te calmes ?"

Et toujours beaucoup d'explications sur son comportement, ses réactions, leurs réactions ...

Ah ça ... combien de fois j ai entendu "il est hyper actif", "vous le sortez, vous lui permettez de se dépenser ?", "bah non il est dans sa chambre tout le week end... "

Je ne sais pas trop si ça blesse les parents de dire ça, mais pour moi l'éducation d'un enfant ressemble sur beaucoup de points à celle d'un animal, les explications et le dialogue en plus.
Le fait de les sortir, de leur faire découvrir des choses, de s'exprimer dans le calme, d'être rigoureux, cohérent, ferme sans jamais être injuste ....

Je me permets de m'incruster
Ce qui me dérange c'est le fait que pour beaucoup d'anti fessées c'est pris comme une réaction contre productive. Or des fessées, j'en ai eu plusieurs petite mais jamais par colère. Pour reprendre l'exemple plus haut, le jour où j'ai cassé un objet précieux ( en travaillant mon ruban dans le salon alors que la place ne manquait pas ailleurs et que je n'avais pas le droit de rentrer dans cette pièce), je n'ai rien caché, je l'ai dit à ma mère et j'ai été punie mais pas de fessée. En revanche, le jour où je ne voulais pas manger et que j'ai renversé mon assiette exprès : fessée et chassée de la salle à manger et punie jusqu'au lendemain après avoir présenter mes excuses aux convives.
Dans les deux cas ça ne m'a pas choquée. Je devais avoir dans les neuf ans.
Par contre, les parrents qui hurlent suf leur gosses et passent leurs nerfs dessus, j'avoue que je ne comprends pas