Voilà, moi non plus je ne comprendrais jamais les gens bazardant leurs chevaux à la fin de leur vie car plus montable. Ils auront vécu plus de 10 ans avec, à leur imposer les 400 coups, le cheval aura tout donné... Et en récompense, tu dégages je ne sais où...
Le mien m'a tellement donné, m'a tellement appris et m'apprend encore tellement... Je ne me vois pas le laisser à une sois disante "bonne famille" pour continuer ma petite vie d'égoïsme à monter la relève....
Avoir un cheval c'est aussi vivre une partie de sa vie vieillissante et c'est une étape tout aussi intéressante et enrichissante que lui grimper sur le dos
c'est comme ça que je pense les choses aussi. Car je me pose toujours la question: pourquoi avons-nous, pour la plupart, commencé l'équitation? Juste pour faire du sport? Pour gagner en compèt? Je ne crois pas. En général, c'était à cause des chevaux. Alors, à partir de quel moment se met-on à aimer plus l'équitation que son propre cheval? Quand est-ce le fait de monter devient plus important que d'assumer le compagnon qui nous a tant donné?
Pour moi, c'est clair et net: oui, je pratique l'équitation, oui je fais de la compétition, oui ça me manquerait énormément si j'arrêtais (ça a d'ailleurs été le cas un bon moment suite à l'arrêt de mes deux chevaux, l'un à 10 ans, l'autre à 12. Chevaux qui, à présent à 26 et 24 ans, sont toujours à la maison). Mais la vie de mon cheval compte plus que le fait de passer un moment sympa en selle.
Et effectivement, quand on aime ses chevaux, c'est aussi un beau moment à partager que cette vieillesse, un autre rapport tout aussi fort, privilégié et qui ne passe plus par le prisme de l'équitation. On ne perd pas quelque chose en ayant un vieux cheval immontable, on échange ce quelque chose contre quelque chose d'autre tout aussi fort.
