Profil

  Grégory PROTIN  

  Dernière connexion le 09/02/2013

  23/06/1975 - 48 ans

  FRANCE Loire (42)

  Bard

  Moniteur D' Equitation

  Voir son site internet

  Membre depuis le 12 novembre 2010

Discipline favorite : CSO

Années d'équitation : 17 ans

Ma pédagogie est axé sur trois grands axes:



1.L' éthologie :

C' est l'apprentissage des comportements du cheval permettant au cavalier " d' entendre", de comprendre et d'adapter son attitude (dominante, rassurante, encourageante, sanctionnant ...) par rapport à la circonstance (état de stress, inquiétudes, état de domination...).

A cheval, c'est en quelque sorte être capable de se mettre à l' écoute de la personnalité du cheval et d' adapter nos demandes en fonction de la disponibilité psychologique de notre cheval (mon cheval à t' il la maturité suffisante pour travailler en carrière?, aime t' il ou prend t' il du plaisir à sauter ?, doit je être compréhensif ou insister?...?) .

C'est aussi comprendre que l' autorité en équitation, si elle est juste , elle est aussi importante que l' écoute, car elle fait foi de domination dans le couple et donc elle rassure (nous devons prendre le rôle de chef, car si le cheval n' est pas dominé, il dominera ! , le cheval fonctionne ainsi ).En équitation nous pouvons résumer cela en terme de soumission: c' est la condition psychologique pour que notre cheval se laisse enseigner et entraîner. Attention la soumission ne s' oppose pas avec l' idée de plaisir, respect, complicité et confiance, bien au contraire.



2.La communication par la "mécanique cheval":

ETAT PSYCHOLOGIQUE DU CHEVAL ⇔ MECANIQUE DU CHEVAL⇔CAVALIER

En équitation, la communication passe essentiellement par le corps du cheval :

Que veut nous dire le cheval quand: il tire sur le more; s' appuie sur le more; couche ses oreilles;accélère l'allure; ralenti; fuie à droite ou encore à gauche...?

Que dit on au cheval avec nos actions de mains sur la bouche du cheval, actions de jambes sur le ventre du cheval, actions du bassin sur le dos du cheval, action du poids du corps sur l' équilibre.

Ces actions sont des codes que le jeune cheval assimile. Plus ces codes sont utilisés à des moments propices à sa compréhension, plus il comprendra facilement et prendra du plaisir à apprendre. Par contre si nous abusons des méthodes d' apprentissage forcées, par la sanction, le travail restera à jamais contrainte.

Prenons un exemple simple:

Comment apprendre à un jeune cheval les déplacements latéraux?

Si vous mettez votre jambe isolée droite en vue de mobiliser les hanches vers la gauche et si à ce même moment le cheval est en appui sur ce même postérieur le jeune cheval ne comprendra pas l' action. Par contre si au contraire vous êtes capable d' intervenir avec cette même jambe au moment où le postérieur se lève et avance, l'action du cheval deviendra possible et donc logique. Si vous maitrisez cette demande et que vous la répétez plusieurs fois au même moment, vous confortez la logique dans une cadence régulière rassurant le cheval.

Comment encourager l' engagement du postérieur droit sur un cercle à droite pour améliorer son équilibre?

même procédé: mettre sa jambe droite au moment où le postérieur se lève et avance, pour l' inciter à s' engager plus loin .

SOLUTION: Pour repérer ce mécanisme, regardez un cheval marcher,repérez le mouvement de la pointe de la hanche et simultanément le mouvement du postérieur. Quand la pointe de la hanche descend ( la fesse du cavalier descend), le postérieur se lève et avance. Il faut donc mettre votre jambe isolé quand votre fesse descend.

Pour ressentir ce mouvement, Choisissez de préférence un cheval ayant du balancier c'est à dire un cheval qui engage bien ses postérieurs ou dirigez vous vers un terrain en pente et travailler dans la descente (le mouvement est amplifier car le cheval engage très fort pour se retenir). Enlever les étriers et dite "Là"..."Là"..."Là"...à chaque fois que votre fesse droite descend ! et essayer d' imaginer la visualisation de ce postérieur qui avance et son amplitude. Attention de bien dire le "Là" au moment ou votre fesse commence à descendre car le temps de le dire, elle remontra.

Penssez à vous faire aider pour vous corriger au cas où vous vous trompez ou que vous ne teniez pas le rythme. Puis concentrez vous sur le postérieur gauche, ensuite changez le terme et dite: "Il avance"..."Il avance"...à gauche puis à droite et enfin finissez par enchaîner les deux sensations simultanément en disant: "Gauche,Droite,Gauche,Droite,..." Vous êtes maintenant près pour faire cet exercice au trot . Attention au trot le rythme est beaucoup plus rapide!!!



3.L' orientation morphologique du cheval au travail:

C'est ce que l'on appelle mettre son cheval "en place", c' est être capable de positionner toute la ligne morphologique du dessus du cheval (tête, nuque, encolure, garrot, dos et croupe ) lui permettant de devenir porteur et donc confortable. C' est à cette seule condition que l'on va pouvoir demander progressivement au cavalier de fonctionner avec son bassin et ensuite de fixer ses mains et ses jambes. C'est aussi dans cette attitude que le cheval se muscle, s' assouplit et s'équilibre.

Nous découvrirons la sensation de travailler avec" un cheval tendu", à l' image d' un cerf- volant dans le ciel se déplaçant avec force, souplesse et légèreté au bout de nos mains.C' est pour moi la sensation la plus importante en équitation: c'est le nerf de la guerre. Le cheval doit apprendre à se déplacer en tendant les rênes vers le bas avec souplesse et décontraction. C'est à dire que le cavalier doit interroger sans cesse l' intensité et la nature du contact (le cheval ne doit ni s'appuyer, ni résister, ni relâcher ce contact ) qui réside entre la bouche de notre compagnon et nos mains. Le cavalier doit sans cesse lui aussi encourager avec l' action de ses jambes le cheval à respecter ce contact, ce qui oblige ce dernier à se déplacer en se tenant ou se retenant seul. Le cavalier doit aussi pour cela se remettre en question aussi souvent qu' il le peu sur son état de décontraction de ses épaules, ces bras (cassés au niveau de ses coudes) et ces doigts.

C' est sous ces conditions que l'on va pouvoir approcher la sensation d' osmose, de complicité, de légèreté, de confort, d' équilibre et de maitrise totale du cheval. On doit être en capacité de ressentir si notre cheval est en capacité à faire ou ne pas faire tel ou tel effort permettant par exemple à un cavalier d'obstacle d' arrêter son cheval pour X raisons plutôt que d'aller sauter dans de mauvaises conditions car cela pourrait compromettre la confiance qu' il vous accorde!!!.

C' est pour toutes ces raisons que je mets l' accent sur le" solflège "de l' équitation c'est à dire les bases de travail essentielles à la pratique de l' équitation (quelques soit la discipline) en toute sécurité.