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« Un produit unique au monde ». Le Fléchois Mickaël Boulay a inventé un mannequin destiné à limiter les risques liés au débourrage des équins.

Mickaël Boulay à créer son étrange prototype : un mannequin de débourrage. Il reproduit un cavalier qui enfourche un cheval et sert à limiter les risques lors du premier dressage.

Après un licenciement économique, Michael devient conseillé en produits phyto (aloe vera). Les soins prodigués aux chevaux le font côtoyer des éleveurs. Il se rend alors compte que peu de choses existent pour débourrer les chevaux. « Pour apprivoiser les jeunes chevaux, chacun se débrouille avec les moyens du bord », raconte Le Fléchois. Un travail qui pourtant n'est pas sans risques. D'ailleurs, les accidents sont fréquents. « J'ai alors eu l'idée de créer un mannequin qui permet aux professionnels de ne pas se blesser. »

Commercialisé fin avril 2010

Avec le mannequin conçu par Mickaël, on est très loin des moyens du bord. L'idée, qui a germé en novembre 2007, est pensée, étudiée, puis dessinée. Avant d'être réalisée.

Il aura fallu 1200 heures de travail à cet ancien dessinateur industriel pour achever le mannequin. Le jeune dépose et protège son idée au niveau européen. Il crée une SARL. « Ce n'est pas facile de créer sa société du jour au lendemain. Des aides existent. Encore faut-il savoir où s'adresser », atteste-t-il. Des aides, il en obtient. De Carrefour entreprise Sarthe notamment. Et de la communauté de communes.

Le Fléchois travaille en collaboration avec un débourreur professionnel du Maine-et-Loire. Le mannequin évolue pour arriver à son aspect actuel. Il est composé de deux parties réaliséespar un matériau léger et très résistant aux chocs. Son poids permet de le mettre en place facilement, même quand le cheval se cabre.

« Quand on débourre un cheval, il n'a jamais été monté. Il fallait que je trouve un matériau adapté, solide mais facile à d'utilisation. » Le bas du corps est d'abord posé sur un surfaix, une sorte de selle, conçue par Mickaël. Les jambes sont articulées grâce à des élastiques pour mieux imiter l'homme. « Quand le cheval accepte la partie basse du mannequin, il suffit d'ajouter le buste. » Le haut du corps tient grâce à système de clip, ce qui rend la manipulation par l'éleveur plus simple. Et ne risque pas de blesser l'animal.