Bon ben moi je vais amener une réponse qui va un peu à l'encontre de ce que tout le monde semble dire ici.
Je trouve ça aberrant d'envoyer les élèves en bac général, sous prétexte de bons résultats déjà, et sous prétexte que ça ouvre plus de voies.
Alors qu'un bac est un bac, et avec n'importe quel bac, on peut entrer à l'université. Les passerelles existent, sont nombreuses, et quand en plus on a des facilités, c'est vraiment pas infaisable.
Cette jeune fille est passionnée, et elle sait où elle veut aller. C'est pas donné à tout le monde en troisième !
J'étais dans le même cas de figure ou presque. Bonne élève, studieuse. Je voulais aller en BEPA Activités Hippiques (à l'époque) et enchaîner sur le bac pro Production du Cheval (c'était son ancien nom), en 4 ans. Gros effroi pour mes profs "oh non, avec des notes pareilles, faut aller en général !", "sacrilège !".
Heureusement pour moi, mes parents me soutenaient et ma prof principale aussi, j'ai donc pu intégrer mon lycée agri pro.
C'est quand même fou qu'aujourd'hui, quand les jeunes ont des buts, des objectifs, on leur fout des bâtons dans les roues pour qu'ils aient du "boulot sûr plus tard".
C'est bien beau, mais combien d'étudiants abandonnent les études où les avaient envoyés papa et maman, parce qu'ils en ont rien à mouiller, et que ça les intéresse pas ?
Autre exemple, la soeur de la meilleure amie, passionnée de cuisine. Elle voulait faire un bac pro cuisine, et des mentions complémentaires par la suite. Sa mère n'a pas voulu, elle l'a envoyée en Bac général. Elle s'est fait chier pendant trois ans, zéro motivation. Heureusement, une tronche, sinon avec le travail fourni, sans son cerveau elle ne l'aurait jamais eu.
Au final, bah elle s'est tapée une remise à niveau en cuisine d'un an après son bac, sans le statut d'étudiante (pas de bourses, toussa toussa), elle a donc perdu un an, parce que sa belle option de physique chimie ne lui sert à que dalle pour ce qu'elle veut faire. Elle aurait mieux fait de faire son bac cuisine, même durée, même valeur (un bac est un bac, pour les enseignements supérieurs), mais des connaissances en plus, qui lui auraient évité la MAN, et une belle année de galère.
Au final une fois dans le milieu culinaire, elle a affiné son projet, rencontré des gens... Et du boulot elle va en trouver. Parce que c'est un milieu qu'elle aime, elle est passionnée, et tout ce qu'il y aura, elle le prendra sans faire la grimace, parce que c'est son choix de vie.
Alors oui, le milieu du cheval, c'est assez compliqué. Mais ça dépend des régions, des postes, et de la nature du job.
Les moniteurs de ma région manquent pas de boulot, par exemple. Y en a, du taf !
C'est sûr que si on a des ambitions de cavalier pro, ou cavalier soigneur, c'est plus rare. Mais y a pas que ça dans l'équitation.
Y a plein de boulots (méconnus, bien souvent), dans l'organisation d’événements équestres, de concours, de salons, etc. Des boulots plus administratifs, aux HN faut voir, ce sont des emplois dont on ne parle jamais mais qui existent bel et bien. Et ça se bouscule pas forcément au portillon pour ces jobs-là.
Et j'en passe.
Bref, tout ça pour dire que je trouve bien dommage de dire à quelqu'un "non mais fais ça, ça te plaît pas, mais t'auras un travail. Ah oui non, il te plaira pas non plus le job, mais ça remplit l'assiette".
Ouah mais quel avenir de fou ! Ça donne tellement envie !
A l'auteure, moi je te dirai de faire tout ton possible pour faire ce que tu veux faire.
Moi je n'ai pas terminé le bac pro, pour la simple raison qu'il ne me plaisait pas, mais je me suis régalée en BEPA. J'ai eu aucun souci pour revenir dans le cursus général, quand j'ai arrêté le pro (c'est pas une tare, de faire un bac pro). Y a des personnes dans ma fac qui sont issus de bac pro ou techno, certains même de CAP et qui s'en sortent très bien (et tout le monde n'a pas un cerveau formidable), donc il n'y a aucune réorientation impossible. Tu peux changer quand tu veux.
Moi je pense qu'il faut foncer là où tu veux aller.
Je te souhaite bon courage