lunacaramel
En réponse à ta remarque, j’aurais dit :
Un cheval atteint de SME est insulino-résistant, ce qui par définition implique une résistance des cellules à l’entrée du glucose sanguin. Après un repas, le glucose issu de la digestion des glucides passe la barrière intestinale et se retrouve dans le sang , de ce fait, le taux de glucose dans le sang augmente et pour maintenir une glycémie normale, le pancréas va synthétiser davantage d’insuline pour permettre l’entrée coûte que coûte du glucose dans les cellules. Ce qui se traduira par un taux élevé d’insuline dans le sang après un repas. Si un cheval atteint de SME montre un taux d’insuline sanguin élevé en permanence, à mon sens ce peut être le cas, lorsque la prise alimentaire est continue pour un cheval SME au pâturage ou au foin à volonté trop riche en sucres (taux >10%). En plus, les chevaux en surpoids atteints de SME ont en général perdu la sensibilité à la leptine qui est l’hormone de la satiété et donc ont tendance à avoir un comportement boulimique et mangent presque non stop.
Pour être sûre de ne pas donner d’informations inexactes, j’ai toutefois posé la question à Andrea Jones du site The Laminitis Site (site scientifique qui diffuse des informations issues des recherches les plus récentes sur le SME , DPIP(=Cushing), fourbure et parage de réhabilitation).
Donc, ma question était : un cheval atteint de SME, peut –il présenter un taux élevé d’insuline dans le sang de façon constante ou étant donné qu’un cheval SME est insulino-résistant, l’élévation anormale du taux sanguin d’insuline se produit essentiellement après un repas ?
Voici le commentaire d’Andrea Jones :
Citation :
Regarding insulin blood levels - both suggestions are correct some of the time/in some horses. That's why problems with insulin are now called "insulin dysregulation", rather than insulin resistance or hyperinsulinaemia. Hyperinsulinaemia is a state of chronic, or fairly constant, high blood insulin. Insulin resistance is where glucose can't get into cells after eating, so insulin levels should rise after a meal, but should then fall again, although not necessarily back to normal. It is likely, at least in some horses, that there are also problems clearing insulin from the blood - this is done by the liver - so this could cause an IR horse to become hyperinsulinaemic. In horses with PPID it is thought that one or more of the hormones produced in excess causes insulin levels to increase - at the moment CLIP is thought most likely to be responsible for this. This is not triggered by eating - as far as we know (although we do not know very much) - so these horses are likely to be hyperinsulinaemic. When a horse has hyperinulinaemia, they will eventually also become insulin resistant, and then I assume they would also have an increased insulin rise after eating. Similarly, horses that are insulin resistant may become hyperinsulinaemic, particularly as horses eat nearly all the time. It's a good question - I'll see if I can find time to do an article explaining the difference
Que je traduis pour ceux qui ont un peu de mal avec l’anglais
Citation :
Concernant les taux d’insuline sanguins- les 2 suggestions sont correctes une partie du temps/chez certains chevaux. C’est pourquoi les problèmes avec l’insuline sont maintenant appelés « dysrégulation de l’insuline », plutôt que résistance à l’insuline ou hyperinsulinémie.
L’hyperinsulinémie est un état chronique ou assez constant de taux sanguins d’insuline élevés. La résistance à l’insuline est lorsque le glucose ne peut pas entrer dans les cellules après un repas, de ce fait, le taux d’insuline augmenterait après un repas, mais retomberait ensuite, bien que pas nécessairement jusqu’au taux normal. Il est probable, du moins chez certains chevaux, qu’il y ait aussi des problèmes de clearance de l’insuline à partir du sang- cela est fait par le foie- ainsi cela pourrait amener un cheval insulino-résistant à devenir hyperinsulinémique. Chez les chevaux atteint de DPIP (Dysfonctionnement de la Pars Intermedia de la glande Pituitaire = Cushing), il semble qu’une ou plusieurs des hormones produites en excès causent une élévation des taux d’insuline- actuellement, l’hormone CLIP semble de façon plus probable en être responsable. Ceci n’est pas déclenché par la prise alimentaire- autant que nous le savons (bien que nous n’en savons pas beaucoup)- ainsi ces chevaux sont susceptibles d’être hyperinsulinémiques. Quand un cheval a de l’hyperinsulinémie, il peut aussi éventuellement devenir insulino-résistant et donc je suppose qu’il devrait aussi avoir une augmentation anormale de l’insuline après un repas. De la même façon, des chevaux qui sont insulino-résistants peuvent devenir hyperinsulinémiques, en particulier si les chevaux mangent presque tout le temps.
C’est une bonne question- je verrai si je trouve le temps d’écrire un article expliquant la différence.
Autrement , je voulais rajouter par rapport à tes remarques que :
Le dosage de l’insuline avec prélèvement sanguin après un repas (foin ou herbe) constitue en quelque sorte un test « dynamique » du dosage de l’insuline.
Enfin, pour un cheval ou poney atteint de SME, non tout ne va pas bien car du fait de taux sanguins d’insuline élevés , il risque la fourbure ! Donc, il est essentiel qu’il retrouve son poids de forme très progressivement avec une alimentation pauvre en sucres mais en conservant un apport alimentaire en quantité correcte (au minimum 1,5kg /100kg de poids vif), ainsi que je l’ai indiqué dans mon message plus haut dans le post. En retrouvant un poids correct, le cheval retrouvera une sensibilité à l’insuline car l’insulino-résistance est réversible et également une sensibilité à la leptine.