Le terme "emphysème" est comme le terme "colique" un peu fourre-tout et comprend des différences à ne pas traiter de la même manière selon l'origine.
L'emphysème avec alvéoles pulmonaires détruites en partie ou en presque totalité est irréversible et constant toute l'année.
L'emphysème qui provient d'allergies (respiratoires dues aux pollen et alimentaires suite à intolérance aux gramines, acariens, moisissures, mousses plantes présentes dans les pâtures, poussières, terre séchée, piqûres qui augmentent le seuil d'intolérance, etc..) est ponctuel en saison pré-estivale et en fonction des variations climatiques. L'asthme est une variante.
Le mien cumule tout ça. Donc je jongle avec tous ces éléments. Mettre au pré en présence de tous les allergènes un cheval comme lui le condamnerait à coup sûr (vérifié), c'est donc en fonction des saisons de la présence d'arbres ou non, des champs environnants, etc... que je le mets ou non quand il peut le supporter pour des durées variables mais n'excédant pas quatre heures au pré car il stresse au-delà. Ceci quand le climat, la température extérieure, le terrain, le sens du vent sont favorables. L'été c'est seulement de six ou sept heures du matin jusqu'à neuf ou dix heures qu'il est dehors. En fait je le surveille et dès qu'il sature il le fait savoir et je le rentre. Pour la nourriture, idem, je le nourris intégralement de floconnés (que je varie en fonction de la saison et s'il peut manger sa ration) La nourriture de la ferme lui est interdite car poussières plus graminées égale problèmes. Le foin je l'achète de très bonne qualité le dépoussière en l'aérant au maximum et le rince avant de lui donner. La paille de bonne qualité ne lui est donnée que lorsque j'ai fait tomber toutes les paillettes au fond du box en ne laissant que les fibres longues au-dessus. Dans ce cas pas de problème. L'écurie est lavée tous les jours. Il est douché quand il fait chaud et comme l'asthme est un peu le souci je lui donne de l'homéopatie en parallèle. Les crises graves sont traitées aux corticoïdes quand on ne peut faire autrement mais ses muscles sont devenus tellement fibreux qu'on ne peut plus le piquer dans l'encolure, c'est donc pour les cas extrêmes que je suis obligée de le piquer dans le muscle des cuisses à l'arrière. Pour pallier à ces problèmes, il a en alternance des nébulisations avec cortico et ventipulmin à doses minimes pour éviter d'en arriver à la piqûre. Mais vraiment quand il est en détresse respiratoire. Les effets secondaires des corticoïdes étant lourds de conséquences j'évite au maximum d'y avoir recours. Il faut aussi être vigilant sur les complications c'est-à-dire les surinfections nécessitant antibio. Ne jamais donner de sel aux chevaux sous cortico, personne ne le dit et pourtant....En un mot, chaque cheval est à traiter pour ce qui'l a réellement et non pas parce que le copain a quelque chose qui y ressemble et qui s'appelle pareil mais qui n'a pas les mêmes origines ni les mêmes nécessités. Le shiatsu est bon à envisager également