Cso : les chevaux paient le prix fort !
Posté le 30/04/2009 à 14h57
monacoo
Posté le 30/04/2009 à 14h57
Je fais ce post pour vous faire partager un article de cheval magazine qui m'a scandalisée, et pour réagir au post "Je rêve ou elle barre son cheval".
Pour que leur chevaux saute toujours plus haut et sans toucher les barres, certains cavaliers de saut d'obstacles sont prêts à tout. Même au pire.
Parmi les 5 chevaux dopés lors des derniers J.O, 4 ont été controlés positifs a capsaicine et un 5ème a un dérivé de ce même produit. Cette substance est utilisé pour "barrer" les chevaux, c'est à dire leur faire mal pour qu'il sautent plus haut... Les membres, rasés, sont recouvert d'une crème à base de capsaÏne conçue pour chauffer les muscles et les articulations avant l'effort. Mise en place queques heures avant l'épreuve , sous des guêtres, elle procure une intense sensation de brulure et rend les membres hypersensibles. Le cheval n'a plus qu'une obsession :Lever les jambes le plus haut possible pour ne surtout pas effleurer une barre. Ce qui le fait tellement souffrir !
Bien sur, ce produit est difficile à deceler et disparait rapidement en surface.
Cruelle "préparation"
Cette tricherie, cruelle, vient rejoindre d'autre pratique, qui ne relèvent pas de la chimie, mais qui s'avèrent tout aussi traumatisantes pour les chevaux. Depuis fort longtemps, certains cavaliers (méritent -ils encore ce nom ?) rivalisent d'imagination pour faire sauter leurs chevaux a tout prix.C'est ce qu'ils appellent hypocritement les "préparer". Une véritable loi du silence règne dans le milieu, autant pour se protéger les uns les autres que pour ne pas divulguer des secrets qui pourraient etre repris par des cavaliers amateurs.
La pratique la plus fréquente est sans doute le barrage, qui consiste a heurter les membres du cheval au moment où il saute. Si ce dernier touche, la fois d'après, il sautera plus haut pour éviter de se faire mal. Le barrage est désormais interdit car il n'est jamais innocent. Il a désormais lieu a la maison, loin de tout regard et de toute sanction. Selon un célèbre cavalier (qui préfèrent rester anonyme), certains utilisent des barres en fer, ou des barres recouvertes de capsules de sodas. "Sur les grosses épreuves, quand un cheval saute les premières barres avec beaucoup de marge puis s'arrête, il y a toutes les chances qu'il ait été barré. Sinon, il prendrait moins de marge et, au lieu de s'arrêter, il toucherait."
Toujours plus d'imagination
Guêtres a clous, a l'intérieur tapissée de piquants ou de cailloux... l'imagination va bon train pour faire sauter les chevaux. Tout ces instruments de torture piquent au moindre fottement, à la manière de la capsaÏne. Au palmarès des pratiques qui relèvent de la torture: la pile à boeuf envoie une décharge éléctrique au cheval qui est au refus. Radical, ce procédé peut même causer la mort de chevaux par crise cardiaque. Un cavalier bien connu est même soupçonnée d'avoir laissé de chevaux enrênés et enfermés dans un box sans boire et sans manger jusqu'à ce qu'ils cèdent.
Pourquoi de telles pratiques. Sans doutes parce qu'au plus haut niveaux, les enjeux financiers de la compétitions sont mirobolants.Le résultat d'une épreuve a 300 000 euros tient parfois à une petite barre !
Question de bien être
Le bien être des chevaux, voilà la clé ! Des progrès énormes ont été faits. Les terrains sont de meilleure qualitée, les obstacles moins hauts, les oxers ont des fiches de sécurité... Mais il reste quand même à changer les mentalités. La FEI assure redoubler de vigilance. Son règlement est clair: " Il est interdit de barrer un cheval de quelque manière que ce soit et en quelque endroit de concour que ce soit, ou de quitter le terrain de concour dans l'intention de barrer un cheval dans la période qui s'étend du jour précédent celui du concour jusqu'au jour suivant...
En cas de barrage d'un cheval, se référer au règlement général qui punit le mauvait traitement à l'égard es chevaux."
Et là, déception ! La cruauté envers les chevaux des JO a été punie de 90 jours a 135 jours de suspension pour les cavaliers tricheurs. Tout juste un avertissement, mais surement pas une mesure efficace pour les décourager définitivement.
Plus de contrôles, plus de sanction. Tout cela est aujourd'hui nécessaire. Il faut aussi sans doute plus d'éducation ! Pourquoi ne pas réver ? Des jeunes éduqués dans l'esprit cheval ou poney ! Des enseignants qui apprennent à leurs élèves à se remettre en question plutôt qu'à reporter leurs fautes sur leus montures ! Des présidents de jury qui n'hésitent pas à pénaliser celui ou celle qui maltraite son cheval pendant le parcours, au paddock, et même au camion ! Des commissaires vigilants qui surveillent et expliquent ! Des compétiteurs connaissant les effets ephémères du barrage qui rend les chevaux méfiants ! Des sportifs qui respèctent leurs partenaires chevaux !
Les cavaliers professionnels ne sont pas les seuls en cause . Au niveau amateur, certains se prennent au jeu. Pour un flot, une place, une coupe,ils se croient tout permis. Ils en oublient leurs chevaux !
Ouille, j'ai mal aux doigts...
J'espère que cet article vous a fait réfléchir autant que moi, et que vous avez pris la peine de le lire jusqu'au bout. Je n'ai pas tout écris, si vous voulez lire la suite, c'est dans le cheval mag' d'Avril, page 71 à 73.
Ces techniques sont cruelles, il faudrait dénoncer, mais la loi du silence persiste...
