Quand la ffe ne veut pas le bien des chevaux...
Posté le 27/09/2016 à 17h11
abg
Posté le 27/09/2016 à 17h11
Lorsque notre chère et bienveillante Fédération décide de ne plus œuvrer pour le bien de nos chevaux.
Alors voilà, je suis donc propriétaire d’un charmant cheval de huit ans, ce cheval, très heureux de vivre, joyeux en toute saison, courageux, vaillant est aujourd’hui en pleine forme (et je touche du bois pour que ça dure)… Si je précise aujourd’hui c’est que malheureusement il n’en a pas toujours été de même… Nous avons il y a deux dû faire face à une première crise d’uvéite d’une violence extrême, suivie d’une deuxième puis d’une troisième… J’ai lu des articles, des études, pris des avis auprès de cliniques, montré mon cheval à des vétérinaires , des ophtalmologues , des chirurgiens réputés car lui enlever purement et simplement l’œil sans avoir tout tenté était une option exclue. Mon cheval a été pris en charge, opéré à 3 reprises, soigné à grands coups de traitements lourds plusieurs fois par jour pendant de longs mois afin de sauver ce fameux œil. Grâce aux efforts conjugués de son vétérinaire, du cavalier qui en a eu la charge, et de ma persévérance sans faille nous avons réussi à maintenir l’œil de mon cheval. Aussi incroyable que cela puisse paraître quand on sait par où nous sommes passés, son œil est toujours là, légèrement voilé mais là et voyant.
Jusqu’ici l’histoire est belle, mais c’est là que se profile le HIC puisque malheureusement il y a un HIC… Cet œil bien que soigné reste d’une extraordinaire fragilité, le vent, la poussière, la lumière, de si petits facteurs peuvent re-déclencher une crise, alors mon cheval vit avec un masque, de jour comme de nuit, par beau comme par mauvais temps, son œil est l’abri de toutes ces petites agressions extérieures. Nous avons lutté contre cette maladie pendant des semaines, mettant à mal mon moral, mon énergie, et je passerai sur mes finances… Mais mon cheval a tenu bon, lui aussi avait envie, sans mauvais jeu de mots, de voir le bout du tunnel alors ce masque aujourd’hui c’est moindre mal. J’ai acheté des dizaines de masques pour trouver celui qui serait confortable pour le boxe, celui qui serait adapté pour travailler les jours de grand soleil, comme celui qui serait mieux pour les jours de pluie. Ah oui, parce que j’ai oublié de vous le dire mais mon cheval, c’est un cheval de concours, et je dois d’ailleurs reconnaître qu’il ne se débrouille pas si mal dans son domaine, le CSO plus précisément. C’est un cheval qui est qualifié de « très concours ». Lui, on voit que sauter et aller en piste c’est son dada. Il commence à hennir en voyant arrivant le camion dans lequel il monte toujours sans se faire prier. Arrivé en concours c’est un cheval surmotivé, il a les oreilles en avant, une énergie débordante, un courage à toute épreuve, on le sent dans son élément. En piste il est surprenant, la cloche sonne et il est parti il cherche les obstacles avec fougue et énergie, bref, comme je l’entends souvent il est « très concours ».
Mais ça, a priori, c’était avant… En 2017, le nouveau règlement de la FFE interdit le port des masques sur les terrains d’épreuves. Pour savoir quelle conduite adopter, sachant que le vétérinaire qui a soigné mon cheval a indiqué clairement qu’il devrait porter un masque en tous temps, j’ai pris contact par téléphone avec la FFE. Je me suis entretenue avec une personne à qui j’ai tenté d’expliquer la situation le plus clairement et simplement possible. « Le règlement c’est le règlement Madame, votre cheval s’il doit porter un masque c’est qu’il est inapte alors il ne doit pas aller en concours» Je réponds gentiment que si elle regarde les résultats de mon cheval, régulièrement sans faute, c’est qu’il ne doit pas être si inapte que ça, d’ailleurs au contraire, je pense qu’il est tout à fait apte et je crois même qu’il apprécie, simplement je cherche comment allié la fragilité de son œil au sport… « Soit il peut concourir sans masque soit il ne concourt pas » Toujours très gentiment je dis que c’est légèrement réducteur comme façon d’appréhender les choses et que j’ai un peu de mal à me dire qu’aucune solution n’est envisageable, nous excluant donc totalement arbitrairement des terrains de concours… « Je vois pas où est le problème ni ce que vous ne comprenez pas c’est pas de masque c’est le règlement » Je réitère que sans masque il pourrait perdre son œil « C’est pas mon problème et puis c’est un risque à prendre, sinon enlevez lui une bonne fois pour toute et comme ça il n’y a plus de problème » .
C’est avec horreur que je me suis donc entendue dire que je devrais énucléer mon cheval pour me plier au règlement de la FFE, pardon ?! Je comprends que l’on exclue du matériel les cravaches plombées, les protège-boulets doubles coques par exemple mais les masques anti-UV de surcroit porté sur prescription médicale, non je suis désolée mais je comprends pas. Où est l’intérêt, le bienfondé, la raison ?! Je suis surement un peu naïve mais je pensais que ces règlements étaient fait pour préserver le bien-être de nos montures en aucun cas pour leur être néfaste…