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Mon cheval et moi, on ne s'entend plus...
Posté le 09/10/2016 à 10h36
Je ne vais pas répondre directement au message et j'ai bien compris qu'Asileee ne souhaitait pas vendre son haflinger. Cependant, j'aimerais tout de même répondre/débattre avec les personnes qui se sont offusquées à l'idée que l'on puisse vendre un cheval quand il y a mésentente ou incompatibilité... je ne sais pas si c'est parce que j'ai une culture équestre anglo saxonne (en Angleterre, il est au contraire bien vu de revendre un cheval qui ne convient plus), mais je ne comprends pas l'acharnement que veulent imposer les "conseilleurs" à persister avec un cheval inadapté. Alors d'accord, je suis à 100% pour que le cavalier fasse le maximum d'efforts pour que ce soit lui qui s'adapte au cheval, mais il y a des limites... physiques bien sûr, et c'est impossible à changer (genre le poney qui devient trop petit pour un enfant qui grandit), mais aussi des limites dans la compatibilité de caractère... nous, les humains, ont peut changer au fil des ans, on change de maturité, on progresse (ou régresse !), on se donne de nouveaux objectifs... et si le cheval ne suit pas dans cette évolution, la mésentente peut venir (attention, je ne parle pas de problème de santé que pourrait avoir le cheval bien sûr)... et dans ce cas, pourquoi s'acharner ? Perdre patience à chaque séance avec son cheval ? lui en faire voir de toutes les couleurs ? exiger l'impossible et perdre sa confiance en soi ? Du coup, le laisser "tomber", ne plus avoir même envie de venir le voir ? (comme j'ai lu plus haut) ? OU alors prendre la douloureuse et difficile décision de le revendre, à un cavalier qui va lui donner tout son amour, mettre en valeur tout son potentiel ?
J'ai du prendre cette décision avec mon premier cheval... j'avais "grandi" dans ma tête et mes objectifs avaient changé : avant, revenir avec une plaque et un flot me satisfaisait largement... j'avais LE cheval qui terminait aux plaques de façon systématique et ce jusqu'en 110 (mes propres limites)... le rêve de tout cavalier sauteur... MAIS, avec la maturité, cela ne m'a plus suffit... j'avais envie d'un cheval complice, heureux juste quand on le brosse (mon cheval détestait le pansage), qui venait vers moi au pré (mon cheval faisait tout pour m'éviter), le roi de la papouille (mon cheval ne ratait pas une occasion d'essayer de me shooter ou de me mordre)... donc 12 ans de vie commune ont été mis en doute en quelques mois... je me sentais mal (limite honte)... entre temps, j'avais sorti une jument d'un CE où elle était maltraitée et ça a été la complicité que je recherchais à ce moment là... J'ai pris la décision de vendre mon vieux compagnon, il avait 16 ans... Une cavalière voulant passer son G7 me l'a acheté. Elle a eu son Galop et est sorti jusqu'en 125 avec lui... elle l'adorait ! Il coule des jours heureux à la retraite maintenant...
Tout ça pour dire que rien n'est simple dans ces décisions...
Désolée pour cet "écart" dans le débat...
PS : Pour Asileee : une fois les soucis de santé soignés et la jument rétablie, pourquoi pas une seconde carrière de poulinière ?