Tendinite fléchisseur profond

helodi
Je suis d'accord avec toi J'ai pas abordé le sujet du ares car pour moi c'est une évidence qu'il faut y aller doucement et partir dans l'idée que ce sera un cheval de loisirs.

Merci helodi.

marie_hidalgo
je pense comme Helodi, je suis adepte du pied-nu quand ça correspond à la situation. Et ce n'est pas toujours le cas... quand on veut conjuguer le sport avec certaines conditions de vie ou certains défauts du pied, par exemple.

Et encore une fois ce n'est vraiment pas le sujet du post, je ne suis pas venue demander si c'était possible de mettre pied-nu avec une tendinite du fléchisseur profond.

J'ai posé des questions précises et j'attendais des témoignages ou des éléments de réponse. Je veux échanger sur la lésion en question, ses conséquences sur l'avenir du cheval et ses chances de guérison. Je me questionne également sur la possibilité de reprendre le sport, comme dolimos et helodi ont pu avoir l'occasion.
C'est un cheval à la vente, il m'intéresse énormément mais je ne cherche clairement pas un cheval de compagnie ni une galère sans fin de frais vétos. Si il y a possibilité de le remettre en route en prenant tout le temps qu'il faut ça ne me dérange pas.

Et mes questions vont au-delà de ce cheval, afin d'enrichir ma culture personnelle, et celle de tous ceux qui lisent le post.

bubule4

à quoi destinerais tu ce cheval?
Tout part de là en fait ;-)
et le veto en pense quoi?

Si il guérit de sa lésion, au cso.
Si tu veux plus d'infos sur le cheval, on passe en mp
Je n'ai pas encore eu accès au compte-rendu complet de la clinique.
Mais le cheval est vendu pour loisir ou compagnie car sa lésion le rend invendable actuellement pour autre chose.

bubule4

ok pour le mp.;-)

Bonsoir,

si certains connaissent ce type de pathologies, j'ai le compte-rendu détaillé avec tous les clichés... mais je ne suis pas plus avancée car c'est vraiment du chinois pour moi. Alors si vous pouvez m'apporter vos lumières, on peut en discuter par mp

Je trouve ça dommage de passer en MP... Même si je comprends bien que ce cheval ne t'appartient pas j'aurais aimé avoir les réponses des personnes qui ont pu rencontrer le même problème

Je suis d'accord à 100%... sauf que je ne peux pas divulguer le compte-rendu.
Par contre si certains veulent échanger sur la pathologie, le post est grand ouvert !

Voilà, on a acheté la bestiole. Son premier rôle sera "nounou", même si on ne l'envisageait pas pour de la compagnie au départ. Entre temps, le gérant a refusé notre option petit poney de compagnie...
Donc ce sera elle, et si elle peut nous offrir plus, ça sera du bonus. On a pesé le pour et le contre, on a pris les conseils de notre véto. Elle est super gentille, un nounours de plus d'1m70, jolie, osseuse, compacte, membres sains. Et elle s'entend avec nos deux inséparables. Hip hip hourra, pour ceux qui avaient suivi nos problèmes de séparation, on peut prendre l'un ou l'autre, celui qui reste ne bronche plus, en compagnie de la nounou !
Elle ne boite pas, elle a un trot aérien. Maintenant, on va faire passer les pros pour la vérifier sur toutes les coutures : osteo, maréchal... on réfléchit à faire faire des clichés radios par notre véto mais comme il y avait rien de visible avant...

Pour ce qui veulent en savoir plus sur la pathologie exacte :
- jument de 2010, qui a fait les CC 4 ans (6 SF sur 8) et les CL 5 ans (6 SF sur 9) et CC hunter 5 ans (1 SF sur 2)

- visite d'achat en clinique en juin 2015 : ras ni en test dynamique, ni aux radios. AG légèrement cagneux, talons fuyants. A la radio : discret remodelage dorsal AIPD sur les deux antérieurs, P3 plus échancrée en latéral sur l'AG. Jugée apte pour l'usage (CSO) choisi.

- sortie sur prépa et amat, de 90 à 105 (5 concours au total, avec plusieurs tours, pas vraiment de résultats)

- boiterie de l'AD en juin 2016 discrète et intermittente, sur sol mou à main gauche et sol dur à main droite, de grade 1 à 2/5. L’anesthésie intraarticulaire du boulet est négative. L’anesthésie digitale distale est positive.

- visite en clinique avec irm, résultat sur l'AD : Tendinopathie focale active du TFPD en région infrasésamoïdienne / Bursite naviculaire modérée / Lésion modérée de type « oedème médullaire » de l’os naviculaire / Enthésopathie distale active à l’insertion du LSDI / Synovite interphalangienne distale
/ Contusion osseuse chronique du processus palmaire médial de P3 / Lésion de type « oedème médullaire » modéré diffus de P3 (contusion osseuse /ostéite aseptique ou hyperhémie)

- mise au repos au pré, sans protocole de soins particulier et mise à la vente.

Aujourd'hui on vient de la récupérer, donc on va aviser suivant l'évolution et l'avis des pros.


On est bien conscient que pour un usage sportif, c'est la loterie, mais en attendant elle remplit son rôle de nounou et c'est une machine à câlins !

Si il y a des avis ou des expériences, je suis toujours preneuse. En l'état, elle n'est pas naviculaire, dans le sens que la lésion à l'os naviculaire est très discrète et qu'elle peut être d'origine traumatique et non dégénérative. Pour être fixé, il faudrait refaire des clichés irm d'ici quelques temps pour voir si il y a eu une évolution. Et puis si elle l'est, j'estime, même si je n'y ai jamais été confrontée, qu'avec un bon suivi et des soins adaptés, elle peut vivre sa vie de nounou au pré sans souffrance.

Je mettrais des nouvelles sur le post des deux loulous !

merci pour les précisions! :)

Votre post m'interesse. Je vais le suivre. Vous dites que vous allez donner des nouvelles de l'evolution, mais quel sera le programme de ce Cheval ? Repos uniquement?

Bonsoir !

J'ai redonné des nouvelles sur le post qui regroupe nos autres chevaux, mais je peux en mettre ici la concernant elle uniquement.

On a récupéré cette jument, en novembre alors que la visite IRM a été faite en juin et qu'aucune préconisation du protocole de soins n'a été suivie :
- immobilité au box : elle a été mise au pré en troupeau
- ferrure orthopédique : elle a été déferrée
- anti-inflammatoires : elle n'en a pas reçu

Elle n'a pas boité depuis sa mise au pré, l'éleveur qui l'a eu en pension pendant ces presque 5 mois n'a remarqué aucun gêne, aucune irrégularité d'allures.

Alors on est resté là-dessus puisque ça ne rimait à rien d'appliquer un protocole non suivi dès le début.

La louloute, elle ne se sent pas vraiment concernée par tout ça, elle s'offre de bons galops avec les deux autres.

Elle a vu le véto : RAS aux différents tests, RAS au niveau de son pied. Pour lui, si on veut être fixé
(est-ce que ça a évolué, en bien ou en mal ?), il faut refaire des irm.

Elle a vu l'ostéo avec thermographie : on voit encore une inflammation dans la région naviculaire, beaucoup de liquide synovial.
Pour lui l'origine est traumatique : il a trouvé une grosse torsion du bassin, antérieure aux problèmes de pied. Donc il y a eu travail trop intense et trop jeune, torsion du bassin, compensation, entorse de l'antérieur puis tendinite. Elle a aussi compensé au niveau de l'épaule et de l'autre antérieur. Au niveau de la forme des pieds, ça se retrouve, elle a un talon beaucoup plus haut d'un côté que de l'autre, mais pas de problèmes d'aplombs (idem selon le véto).
Elle est en forme et pour lui, elle peut travailler mais il faudrait faire des clichés pour en savoir plus. Il a conseillé de se pencher sur les fers rolling et les plaques de silicone pour la soulager. Et de surveiller que la zone au dessus de la couronne, coté interne, ne gonfle pas.

Pour la ferrure, je ne sais pas. Pour le moment, on la garde pieds-nus.

Au bilan, si on veut savoir, il faut refaire des irm et c'est sûrement ce qu'on va aller faire !
On reste sur notre première idée : aucun travail jusqu'au printemps, puis reprise du travail très progressivement. On n'est pas du tout pressé : on a deux autres jeunes à emmener en cso.
Mais oui, on s'offre à rêver un peu

Pour le moment, on se contente de lui offrir un bon décrassage de temps en temps et des "balades" en main jusqu'à la rivière pour tenter d'y faire trempette.

On a discuté avec notre véto : seules les irm nous fixeront, la lésion est trop discrète. Rien n'était visible aux radios et aux échos.
Et sachant qu'elle n'a aucun symptôme actuellement, ça serait perte d'argent que d'essayer autre chose que l'irm.

J'ai pris contact avec l'équipe qui l'avait vu à l'école véto de Lyon. Je pense qu'on va attendre le printemps : avec le repos pendant encore 3 bons mois, ça peut encore évoluer. Donc autant faire ça juste avant la reprise du travail.

Je donne des nouvelles parce que c'est toujours intéressant d'avoir la suite de l'histoire, pour ceux qui tombent sur ce post !

La jument est retournée à Lyon la semaine dernière pour repasser des IRM, soit pile 1 an après les premiers clichés.

"L'état des lieux" étant :
- pas de boiterie depuis l'achat
- vie au pré en troupeau
- pieds-nus
- reprise progressive des balades depuis quelques temps, au pas, et en intégrant peu à peu du trot


A la clinique, ils effectuent les tests de locomotion : RAS.

Résultats des IRM, en comparaison de l'an dernier :
- tendinopathie focale discrète du TFPD, encore légèrement active, sans bursite naviculaire
- régression de la lésion modérée de type "oedème médullaire" de l'os naviculaire, et de l'enthésopathie du LSDI
- contusion osseuse chronique (inactive) du processus palmaire médial de P3, stable sans "oedème médullaire"


Autrement dit :

- la lésion tendineuse est toujours visible mais de taille plus réduite et d'intensité moindre, bien que d'extension proximo-distale identique.
Ils notent de possibles adhérences entre la lésion tendineuse et le LSDI.


Mais
- il n'y a plus d'anomalie au niveau de l'insertion du ligament LSDI
- il n'y a plus de bursite naviculaire ni de synovite interphalangienne distale
- rien ne bouge au niveau du processus palmaire
- l'os naviculaire ne présente plus d'anomalie = il n'y a pas eu de processus dégénératif en un an !
C'était notre plus grande interrogation (et crainte) : la jument n'est pas "naviculaire" !


La reprise du travail est possible, sans période de repos supplémentaire.
Evidemment ils indiquent qu'un risque de récidive de la lésion tendineuse est possible en cas d'exercice intense comme le CSO, mais ils ne contre-indiquent aucune activité. Ils disent simplement d'être à l'écoute de la jument, et de baisser en intensité si jamais elle montre la moindre gêne.

Ils préconisent une ferrure de type "egg bar", je vais en discuter avec le maréchal.
J'ai cru comprendre que les chevaux ferrés ainsi avaient tendance à les perdre très vite au pré...

Voilà, au bilan, on va continuer comme on a commencé : tranquillement.
Bains de pied à la rivière, balade pas et trot en hippo, et sans doute premières séances en carrière pour bientôt !

Quasi 3 ans après l'ouverture de ce sujet, et 2 ans après mon dernier message, je reviens vous donner des nouvelles. On est toujours au pré et toujours pieds-nus, et on en est là ...







Depuis mon dernier message (juin 2017) lors du contrôle IRM, on a repris le travail progressivement pendant l'été 2017. Au mois d'octobre 2017, une petite prépa pour voir comment elle va, SF.
Un hiver tranquille, à travailler surtout le plat, la souplesse.
Une saison 2018 avec une dizaine de tours, où le couple apprend à se connaître. Puis une bonne pause hivernale d'octobre à avril.
Cette année 2019, le couple commence à vraiment bien fonctionner, la jument s'améliore de concours en concours et les classements sont au rendez-vous.

Actuellement, elle est sur 110 à l'aise, donc en train de dépasser son niveau "pré-tendinite".

On la gère de A à Z nous-même niveau parage.
Elle a des cures régulières pour prévenir l'arthrose et améliorer la circulation dans le pied.
Elle vit au pré, à l'année, en troupeau, pour le mouvement.
En dehors des concours, elle fait de la balade et un peu de travail en carrière. Et surtout des grattouilles et des câlins...
Elle est en pleine forme et je croise les doigts (y compris mes orteils) pour que cela continue !

J'ai posté pour donner de l'espoir à ceux qui traversent de tels épisodes... et aussi en réponse à helodi qui mentionnait en p1 qu'elle ne connaissait pas d'exemples de chevaux, de retour sur les barres, pieds-nus avec un tel antécédent.

Si j'avais des sous, ça serait intéressant de refaire une IRM après ces deux années de cso, pour voir où on en est. Pete Ramey dans l'un de ces livres, se penchant sur les "naviculaires", faisait justement la remarque qu'on a peu d'exemples avec imagerie à l'appui de chevaux rétablis.