Pas d'autres solutions que reprendre les bases et la désensibilisation ! Toujours plus facile à dire qu'à faire, cela dit :) Mais déjà je dirais que tu n'as pas à les éviter, mais à travailler sur ce point pour que ça lui passe.
La première chose serait de revoir les bases à pieds, parce que s'il te "saute dans les bras", ce n'est pas possible. Dangereux pour toi et pour lui.
Tu peux essayer d'aller les voir à pied si les bases sont bossées (respect de ton espace, marche à côté de toi sans dépasser ou se laisser traîner, recul et arrêt à la voix, etc.). Quitte à partir en licol étho ou filet, et avec des gants, les premières fois - pour plus de sécurité !
Ensuite on y va petit à petit... Forcer ne sert à rien. Commencer par approcher à quelques mètres, laisser regarder, récompenser, faire brouter à côté...
Me souviens de mon poons... brave, pas regardant, mais sérieusement flippé des vaches. Au point, après une grosse balade de 4h, d'être encore capable de me faire un demi-tour sur le cul parce qu'il n'avait pas vue une cornue planquée derrière un talus ! J'en aurais fait du saucisson.
Au départ ça m'agaçait vu qu'il était brave pour tout, donc je le pressais un peu. Après quelques fois où il a commencé à monter dans les tours et à me faire des demi-tours + galop alors que c'est franchement pas sa nature, je me suis posée et j'ai repris les bases.
D'abord, commencer par passer au pas. Ne jamais forcer les allures.
S'il s'arrêter, laisser regarder.
Pas de contact avec la bouche, juste les rênes pas trop flottantes pour pouvoir récupérer en cas de panique.
Pas de le droit de zigzaguer, faire demi-tour. On reste devant et on affronte sa peur, quitte à ne pas avancer pendant 10 min.
Quand la pression retombe, presser (doucement) les mollets pour demander un pas. Si début de mouvement en avant, on félicite largement.
Si vraiment c'est la panique, et que le cheval est respectueux en main, je descends. Et on va voir à pied.
J'ai fait ça pour tout pendant plusieurs semaines : compteurs électriques traitres, portails trop blancs, vaches agressives, lamas mousseux. Bon les lamas c'est pas encore ça. Mais les vaches...
C'est bon !
Le troupeau trotte avec nous, et il ne bouge plus. Il sait que je surveille. Et je crois qu'il a confiance en moi, il sait que je ne forcerai pas, que je vais lui montrer, et que si je lui demande d'avancer c'est que c'est flippant mais pas trop dangereux. A force, ça vient.
Bon ok les lamas j'ai encore du boulot